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Cultivons la curiosité

Matrix Reloaded

Matrix Reloaded

Avec son habile jeu de mots entre le "recharger" du logiciel que l'on charge à nouveau, mais aussi la façon de recharger une arme à feu, "Matrix Reloaded" débarque en 2003 dans les salles obscures. Le succès de l'œuvre originale des sœurs Wachowski fut tel et tellement surprenant, que nous allons voir que l'année 2003 était l'année Matrix. Ce n'est pas une suite qui est proposée au film de 1999, mais carrément une exploration de l'univers à travers divers médias, dont les 2 suites cinématographiques sont le point d'orgue.

"Enter the Matrix" en jeu vidéo, la continuation des comics books (débutée en 1999), une anthologie de courts métrages nommée "The AniMatrix", et donc "Matrix Reloaded" accompagné par "Matrix Revolutions" à peu près 6 mois après. C'est en mai 2003 que j'ai voulu voir ce film au cinéma. Fatale erreur. Voulant y aller avec des amis (oui, à l'époque j'en avais), la queue pour assister à une séance a tôt fait de nous faire rebrousser chemin. N'ayant pas d'autres créneaux pour le voir (c'était une époque où je pensais inimaginable de voir les films seul au cinéma), je n'ai malheureusement pas découvert ce film en salle.

Heureusement, le DVD était là, 6 mois après il me semble, pour combler ce manque. Seulement, le timing était trop juste pour voir "Matrix Revolutions" au cinéma (puis je commençais à ne plus avoir d'amis, oui, c'est allé très vite). Passons, car nous allons donc retourner dans la Matrix, toujours pour environ 2h10 de film, en espérant y trouver de nombreuses réponses et de belles scènes d'action. Petite bande annonce en version française, sachant que j'ai revu ce film en version originale sous titrée en français.

Vidéo de Warner Bros. France

Plusieurs années ce sont écoulées depuis le premier film, et comme pour faire écho à l'introduction de "Matrix", on retrouve Trinity (Carrie-Anne Moss), toujours en bien mauvaise posture. Les effets dit de "bullet time" sont ici surexploités, presque ad nauseam. C'est impressionnant, ça met dans l'ambiance, mais c'est long. Terriblement long. Jusqu'au décès de Trinity. Heureusement, c'était un mauvais rêve de Neo (Keanu Reeves) qui se réveille auprès de sa belle.

Une réunion secrète a lieu. Des capitaines de vaisseaux fomentent un mauvais plan, afin de rester connecter à la Matrix pour attendre l'Oracle. Pourquoi "fomentent" ? Car ceci va à l'encontre des décideurs de Zion, qui ont besoin de tous les vaisseaux disponibles. L'Osiris a fait passer des documents indiquant que les Sentinelles arrivent à Zion. Une histoire que nous verrons dans un segment de "The AniMatrix" d'ailleurs.

On découvre le nouvel opérateur du Nebuchadnezzar (merci wikipédia), Link (Harold Perrineau Fr.). Morpheus se méfie de son recrutement, après le coup de Trafalgar signé Cypher dans le premier film. Surprise, nous sommes dans la Matrix pour cette réunion, et des Agents ont découvert la planque des capitaines. Une vieille connaissance recherche activement Neo d'ailleurs, faisant passer le message qu'il est toujours vivant. Baston, Neo mettant hors service les mises à jour des Agents de la Matrix.

Et on va découvrir Zion. La seule cité de l'Humanité. Et là, ça va causer politique. On découvre que Niobe (Jada Pinkett Smith) était en couple avec Morpheus (Laurence Fishburne) avant d'être avec un monsieur important de Zion. Bref, on s'en moque, car si la découverte de Zion et ses machineries protectrices sont intéressantes à voir (avec de gigantesques exosquelettes qui seront importants dans "Matrix Revolutions"), on s'ennuie.

On nous fait des discours, on essaie d'expliquer des trucs, Morpheus galvanise tout le monde, et c'est la giga teuf. Tout ceci alors que Neo et Trinity jouent au docteur, et que la teuf part limite en partouze. Passons. C'était chiant. Heureusement, l'Oracle réapparaît dans la Matrix. Et là, on constate que l'ex-Agent Smith (Hugo Weaving), a incorporer un corps humain, tout en étant plus puissant dans la Matrix. C'est compliqué à expliquer, désolé.

Donc, l'Oracle parle avec Neo, on s'emmerde un peu, et puis arrive une scène impressionnante. Smith veut sa revanche, et il arrive à se dupliquer le con. La baston est immense, les effets spéciaux intégrants parfaitement les visages de Hugo Weaving sur d'autres corps, voire carrément avec des copies numériques de l'acteur. La baston est haletante, longue, mais spectaculaire. C'est bluffant, même en 2021-2022.

Neo arrive à mettre fin au combat (en fuyant), et rejoignant Morpheus et Trinity qui vont tous rendre visite au Mérovingien pour "emprunter" le maître des clés. Ce dernier va permettre à Neo de revenir à la source, afin de mettre fin à la guerre contre les machines, et ainsi sauver Zion. Seulement, le Mérovingien est un fin programmeur, capable de créer un gâteau qui provoque un désir sexuelle intense. J'vous passe la scène. Certes Lambert Wilson est impeccable dans son rôle de connard qui cause en français, mais ici aussi on s'ennuie. Sa compagne Perséphone (Monica Bellucci) ne l'aime pas trop et elle va aider nos héros à retrouver le maître des clés (Randall Duk Kim).

On va avoir droit à un gros combat dans un hall avec des escaliers. Impressionnant. Les ralentis sont brillamment employés, et c'est du régal. Surtout qu'on arrive à la scène dingue de l'autoroute. Je me souviens qu'en 2003, les gens comparaient la réalisation de la scène de l'autoroute avec "Bad Boys II". Indiquant que Michael Bay était un piètre réalisateur, brouillon, à comparer de la clarté des sœurs Wachowski. Et c'est vrai.

Combat au sabre, protection du maître des clés, moto, camion, les jumeaux (Neil et Adrien Rayment) capables de se vaporiser, les Agents de la Matrix qui arrivent. Les véhicules ne cessent de voler en tous sens. En plus, on prend l'autoroute dans les 2 voies de circulations. Pas voies, chaussées pardon. Il fallait bien ça pour rentabiliser la construction de cette autoroute. Au final la scène est ultra marquante, classe, et on retrouve un peu le principe du jeu de combat, avec l'arène, ici représentée par un toit d'une semi-remorque.

Pourtant, le film n'est pas fini. Reste à mener Neo à la source avec l'aide du maître des clés. Pour cela, il faut 3 équipes. 2 pour couper l'alimentation électrique d'une partie de la ville. L'alimentation principale et celle de secours. Pendant que Neo franchira les passages secrets pour arriver face à l'Architecte. On se rend compte que le rêve introductif de Neo était prémonitoire, mais avant cela on se mange une explication lourde.

La face à face entre Neo et l'Architecte (Helmut Bakaitis) est chiant. Oui, on apprend des choses dingues, le choix que Neo doit faire, mais la première fois que l'on voit cette scène, elle est incompréhensible. J'avoue, ça doit faire 4 fois que je vois le film, donc j'ai pigé, mais maintenant elle est lassante. Bon, s'ensuit le sauvetage de Trinity, la fin du Nebuchadnezzar et le fait que Neo possède maintenant un pouvoir dans le réel. Ce qui le plonge dans le coma. Il va se retrouver allongé proche de l'humain que Smith a infiltré, laissant présager d'un "Matrix Revolutions" plus ancré dans la réalité que dans la Matrix.

Car oui, le film s'achève sur un cliffangher, indiquant qu'il ne se suffit pas à lui-même. Nous avons donc une frustration quand le générique de fin arrive. Et ce n'est pas la petite bande annonce post générique qui calmera l'envie d'en voir plus.

Effectivement, le film que nous venons de voir est pompeux. Cherchant la complexité et la philosophie là où il n'y en a pas besoin. Il fera jouir les geeks et geekettes qui aiment quand c'est débilement complexe (prenez exemple sur le succès de l'anime "Neon Genesis Evangelion", très pompeux aussi). Heureusement, les scènes d'action sont ahurissantes. C'est propre, magnifiquement mis en images, et n'a pas vieilli. On regrette les pertes de temps à Zion, avec la fête inutilement longue.

On regrette aussi les explications inutilement complexes, qui nécessitent de voir au minimum 2 fois le film. C'est assez poussif. Et si le premier film avait perdu du monde en route, il n'était pas aussi hautain je trouve. Je n'ai pas le mot exact en vérité. Je trouve qu'on prend le/la (télé)spectateur/trice de haut, avec des dialogues inutilement longs. Le film reste bon, mais je le trouve moins bon que le premier, la faute au fait qu'il n'a pas de fin, vu qu'elle sera contée dans "Matrix Revolutions". "Matrix Reloaded" reste un film culte. Ses scènes d'action font encore école, et il est à voir si on aime l'action et la science fiction. J'ai bien aimé.

@+

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