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Cultivons la curiosité

Gran Turismo Sport

Gran Turismo Sport

Depuis bientôt 25 ans déjà, la saga Gran Turismo offre un magnifique outil aux fans d'automobile. Si à leurs débuts les jeux de Polyphony Digital (sous la direction de YAMAUCHI Kazunori) offrent, sur console, un immense jeu de course réaliste ("The Real Driving Simulation" sert de sous titres à tous les Gran Turismo), très vite il y aura de l'abus. Sur PlayStation 2 notamment. Le pointilleux YAMAUCHI voulant systématiquement atteindre le maximum possible, les délais s'allongent. Ainsi, si "Gran Turismo", "Gran Turismo 2" et "Gran Turismo 3 A-Spec" sortiront avec un rythme d'horloger à 2 ans d'intervalle environ (pour les sorties japonaises), cela va se compliquer avec "Gran Turismo 4". Qui connaîtra des reports. Au point de faire patienter les pilotes avec une version Prologue famélique. Qui remémore les versions Concept. Une sorte de démo qui ne dit pas son nom.

Je me souviens parfaitement de la sortie de "Gran Turismo 4", car le troisième et les versions Concept et Prologue avaient déçu. Le "GT3" était sympa, mais on perdait beaucoup de contenu par rapport à "GT2". Donc "GT4" était attendu. Et c'est le 9 mars 2005 qu'il sort. Soit le jour de mes 23 ans. C'est pour cela que je m'en souviens bien. Oui, j'ai subi les reports, mais le pire n'était pas là. Je n'ai pas encore chroniqué le quatrième épisode car il m'a marqué, mais pas dans le bon sens. Le jeu est magnifique, mais offre une lassitude dont je me souviens parfaitement. Tourner en rond, devoir passer les permis, refaire 10 fois une épreuve car elle rapporte assez d'argent pour s'offrir une voiture qui permet d'accéder à une coupe spécifique. C'était lourd.

Pire, 2 mois plus tard, en mai 2005, MicroSoft et Turn 10 dégaine un vrai adversaire avec "Forza Motorsport". Avec le même degré de réalisme au niveau du pilotage, une évolution de sa monture accessible grâce à un système de classe très facile à comprendre. Bref, même si je n'ai découvert la saga de Turn 10 qu'avec "Forza Motorsport 2", ceci ne m'empêcha pas de trouver "GT4" lassant, alors que, je le répète, c'est un excellent jeu. Polyphony Digital avait peut-être atteint une limite. À ne pas vouloir rendre les carrosseries destructibles, ou encore moins obtenir Ferrari et Porsche, ça sentait le roussi.

Mon introduction est incroyablement longue, donc nous passerons la sortie clownesque de "Gran Turismo 5 Prologue" en 2008, le jeu n'étant pas fini et qui se fera exploser en 2009 par "Forza Motorsport 3" ("GT5 Prologue" sort en 2008), pour finalement proposer une très belle chose avec "Gran Turismo 5" dans son "Academy Version". Alors, je passe rapidement sur "Gran Turismo 6", qui est pourtant excellent, je n'ai pas eu le temps d'y jouer correctement. Donc, Sony et Polyphony Digital nous offrent 2 itérations par console. C'est donc avec une certaine fébrilité qu'est attendu "Gran Turismo 7" sur PlayStation 4.

Vous ne l'ignorez certainement pas, mais ce jeu sortira bien sur PS4 le 4 mars 2022. Mais c'est surtout sa version PlayStation 5 qui attire tous les regards. Mais ceci est important, car la PS4 aura bien eu 2 Gran Turismo, le 7, mais aussi le "Gran Turismo Sport", qui est sorti en 2017, et verra de belles mises à jour intervenir le long de sa vie. Mais regardons une courte vidéo présentant le jeu.

Vidéo de PlayStation Europe

Alors, tout d'abord, j'ai lancé ce jeu après avoir précommandé la version PlayStation 5 de "Gran Turismo 7". Juste après avoir fait "Forza Horizon 5". Donc c'est plutôt la version PS4 Pro qui sera testé. Sachant que malgré le disque de jeu en ma possession, une mise à jour d'environ 50Go s'installera, doublant ainsi le poids du jeu sur mon disque dur.

Si le jeu est nommé Sport, c'est parce que, à priori, il est centré sur le jeu en ligne. Face à d'autres pilotes de la race humaine. D'ailleurs, on ne peut jouer qu'au mode Arcade sans être connecté au PlayStation Network. Tout le reste n'est accessible qu'un fois connecté. Le mode Arcade est sympa, il permet de voir les circuits (nombreux) de ce jeu, et de s'amuser assez vite. On pourra même faire du drift, et un classique contre la montre.

Il y a un système d'expérience qui s'accumule, permettant de gagner des niveaux, et donc de débloquer des épreuves. On remarque des modes sympas, le Permis, qui s'avère beaucoup plus accessible. Pour la première fois de ma vie, j'ai passé et réussi toutes les épreuves. Bon, il ne s'appelle pas permis, mais il y ressemble. On verra aussi des défis, comme dépasser un certain nombre de véhicules dans un temps imparti, avec voiture imposée. Ou accomplir un temps minime sur une tour de circuit. Enfin, on pourra apprendre de façon didactique, les circuits, par tronçons, avant d'essayer d'accomplir un bon chrono sur un tour.

Ici, on constate que l'on gagnera rapidement des niveaux juste en passant par les modes suscités. Et on constate rapidement que l'on pourra aisément gagner une voiture par jour en faisant environ 42 kilomètres. Un bon moyen pour nous forcer à venir piloter au quotidien, ainsi que de s'offrir un joli garage sans trop galérer. Certains paliers de niveau donnent accès à des championnats de courses. Et, ayant joué 26 heures au jeu, j'ai pu tout débloquer assez rapidement, environ en 20 heures.

Gran Turismo SportGran Turismo Sport
Gran Turismo SportGran Turismo Sport

Après, parlons rapidement technique, non pas graphique, mais pour faire évoluer vos véhicules. À force de rouler, d'enchaîner les kilomètres, on gagne des points "Miles". Ils vous permettront d'acheter des étapes évolutives pour vos voitures. Le poids et la puissance sont modifiables ainsi. Après, les autres réglages restent accessibles, sans acheter de pièces spécifiques, et on pourra donc continuer à peaufiner la tenue de route en jouant sur les amortisseurs, la répartition du freinage ou bien l'échelonnement des rapports de vitesse. Ceci dit, on peut s'en passer aisément. Mais donc pas de changement de filtre à air ou de cartographie pour faire évoluer son automobile.

Par contre, manette en main, c'est du pur plaisir. Les véhicules réagissent différemment en fonction de leur puissance, des pneus utilisés, du poids. Au niveau sonore, c'est incroyable. On différencie facilement un V8 étasunien d'un petit 1.6 turbo. Et pour le coup, la manette PS5 (oui, j'ai fait ce jeu sur PS5) répond bien, les gâchettes sont agréables et précises.

On retrouve les vues classiques, plus ou moins sensationnelles, et l'externe permet de savourer la modélisation des voitures. Oui, il y a un mode où on peut voir plus en détail l'auto, mais en jeu, c'est magnifique aussi. D'ailleurs, "Gran Turismo Sport" est aussi une encyclopédie de l'automobile. On trouvera des informations sur les différents constructeurs présents dans le jeu. Michelin et la FIA sont partenaires du jeu et auront aussi leurs fiches détaillées.

La beauté et le détail des véhicule est tellement précis, que l'on aura un mode photo bluffant. Où on peut intégrer sa (ou ses) monture(s) sur de vraies photos mises à disposition par Polyphony Digital. On trouvera moult options pour donner un effet de vitesse, ou autre. Les clichés sont incroyables de réalisme et l'intégration d'une voiture du jeu dans une vraie photo provoque un superbe effet.

Si "Gran Turismo Sport" perd la météo évolutive en temps réel des "GT5" et "GT6", on peut tout de même se retrouver sous la pluie, ou par un temps brumeux. Mieux, l'heure de la course peut offrir des moments somptueux en jeu. Surtout à l'aube ou au crépuscule. On voit les ombres s'étirer. Au petit matin la brume sera parfois présente au loin. Le Soleil offrira des reflets magnifiques, sur les carrosseries comme sur le bitume.

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Il y a un mode en ligne, qui permet d'affronter des adversaires réels. Et honnêtement, il n'est pas trop mal. On doit évoluer entre nos résultats mais aussi à travers du fair-play. Ainsi, ceci force à ne pas faire n'importe quoi. À heure définie, on se regroupe et faisons des qualifications afin de déterminer la grille de départ jusqu'à l'heure de départ. L'occasion de bien connaître le circuit et le véhicule imposé. Après, c'est assez difficile de gérer les autres, en évitant de leur rentrer dedans, et de faire une course propre.

Ceci me fait penser qu'en mode solo, on ne pourra pas prendre part à des qualifications pour partir en bonne position. Non. Il faudra souvent partir dernier (ou dernière) et remonter la troupe. L'Intelligence Artificielle n'est pas trop mauvaise. Elle peut faire des erreurs quand on la met sous pression, mais aura tendance à vous pousser dans certains virages. C'est un point toujours perfectible, mais ça n'entache en rien l'expérience en jeu.

Il y a au final assez peu de véhicule, et pour en avoir ne plus il faudra passer par la case carte bleue. Des micro-paiements malheureusement monnaie courante désormais. Ceci dit, le garage initial est bien fourni, offre une amplitude de style de véhicule assez grande. Bon, pas de véhicules d'occasions, ce qui offre des choses bizarres, comme trouver une Silvia Q's neuve alors qu'elle est de 1988. Mais on gagne facilement des automobiles supplémentaires et on n'a pas besoin de faire quarante fois la même épreuve pour obtenir les fonds nécessaires pour avancer.

On note aussi la présence de Porsche, le fait que Ferrari est resté, et qu'il y a quelques voitures françaises. Et même des circuits. Comme celui du Mans et un circuit en Alsace assez technique. Tout comme certaines pistes ovales plus complexes qu'il n'y paraît. Le large spectre du sport automobile est là, malgré la petite quantité de véhicule. Et on trouve de quoi s'amuser, de la Volkswagen Beetle (Coccinelle) à la Nissan GT-R, en passant par l'électrique, comme avec une Tesla.

Oui, nous aurions aimé plus de contenu. Une lecture plus facile concernant la façon de faire évoluer les véhicules. Mais le plaisir de piloter est là. Les plus téméraires essaieront le mode avec le PlayStation VR, le casque de réalité virtuel de Sony (uniquement sur PlayStation 4 Pro ou PlayStation 5), qui à priori est assez limité, mais bluffant. Les autres apprécieront tout simplement le pilotage. Et ce, malgré un mode solo qui ne donne pas envie du tout de s'investir. Pire, tout gagner dans un championnat ne vous offrira rien du tout. Pas de crédits supplémentaires, pas de voitures bonus.

Ce "Gran Turismo Sport" est en quelque sorte un galop d'essai pour un gros mode multijoueur et multijoueuse. De plus, la puissance de la PlayStation 4 Pro, a poussé Polyphony Digital a faire des modélisations ultra réalistes des véhicules. Modélisations que nous retrouverons certainement dans le "Gran Turismo 7" qui vient de sortir. Après, jouer à ce jeu alors que le septième épisode est disponible est un peu dommage. Mais il est vrai que neuf on le trouve à 19.99€, contre 50 à 60€ de plus pour le nouvel épisode. Et il s'obtient encore moins cher en occasion. Problème, il demande de s'investir et d'avoir un minimum d'amour pour les automobiles ou la course auto, car le menu est bordélique, et l'évolution ne récompense pas assez pour aller plus loin que les 42 kilomètres (environ) quotidien à faire.

J'ai pourtant adoré ce jeu. Magnifique, au gameplay parfait, et qui donne vraiment un terrain de jeu idéal quand on aime l'automobile. "Forza Horizon 5" est trop tape à l'œil, allant trop loin par moment, pour me plaire complètement. J'aime plus le côté réaliste de "Gran Turismo Sport", que je trouve même plus beau que "FH5" (bon, c'est un monde ouvert et je l'ai fait sur XBox Series S). Pas un indispensable, mais c'était un parfait entraînement pour "Gran Turismo 7" que je compte enchaîner. Ce n'est pas pour tout de suite sur Ashou, mais ça viendra.

@+

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