Brooklyn 99 - Saison 01

Les séries policières ont toujours ce petit truc pour nous captiver. Après tout, qui n'aime pas enquêter et sauver/aider des gens ? Seulement, elles sont souvent très sérieuses (comme "Les Experts", peu importe la ville) ou applique une dose d'humour très légère qui ne fait pas passer les actes violents relatés (comme pour "Mentalist" par exemple). Les séries policières existent depuis longtemps. "Starsky & Hutch" en étant une parmi d'autres. Et c'est alors que mon introduction s'embourbe quelque peu qu'il me faut bien reconnaître que des séries policières basées sur l'humour, et bien j'en connais peu.

Il doit en exister, mais là, tout de suite, elles ne me viennent pas à l'esprit. Ainsi, "Brooklyn 99" nous relate le quotidien d'un commissariat de Brooklyn. Un peu à la "The Shield" mais en beaucoup moins violent. C'est en 2013 qu'elle est lancée, et elle arrive à sa dernière saison en 2021. La série est créée par Dan Goor et Michael Schur, et se présente comme une sitcom. Peu de lieux visités, un cast assez pléthorique, interprétant des personnages haut en couleur. Cette première saison se compose de 22 épisodes d'environ 21 minutes. Regardons un extrait en version française tandis que je l'ai regardée en version originale sous titrée français.

La série débute au moment du changement de capitaine. Ray Holt (Andre Braugher) est froid, peu expressif et va être beaucoup plus strict que le précédent capitaine qui laissait faire son équipe. Il est le premier policier noir et homosexuel de la police de New York, ce qui offrira des flashbacks avec moustaches et habits d'époque assez savoureux. Seulement, le commissariat est habitué à vivre par lui-même. En effet, les deux principaux enquêteurs se "tirent la bourre", ce qui offre un taux d'arrestation assez élevé.

Jake Peralta (Andy Samberg) est un peu le personnage principal. Très investit dans son travail, il aime bien faire des blagues et se moquer gentiment des autres. Ainsi, le nouveau capitaine n'y réchappera pas et va devoir s'affirmer face à ce troublion. J'avoue que je n'aime pas trop Jake. Ses blagues ne me font pas trop rire, et j'ignore pourquoi. Il ressemble pourtant au personnage principal de "[Scrubs]", mais ce dernier est beaucoup plus drôle et touchant.

Sa collègue Amy Santiago (Melissa Fumero) est pointue, stressée, un peu lèche botte. On devine assez vite que ces deux personnages ont fait un pari sur le nombre d'arrestation effectuée, mais aussi qu'il y aura une histoire d'amour entre eux. Pas dans cette saison (on sent poindre quelques prémices), mais ça arrivera. Ensuite, Terry Jeffords (Terry Crews) est un peu la maman-poule du commissariat. Malgré sa stature, il préfère gratter du papier. Le grand gaillard est papa de deux filles et a quelque peu paniqué lors d'une...non, deux interventions. Le voir s'énerver sur une maison de poupée est assez hilarant.

En personnages secondaires, on a la très sèche Rosa Diaz (Stephanie Beatriz), qui peut être rapidement violente, contre un écran ou une imprimante par exemple. Le plus calme Charles Boyle (Joe Lo Truglio), qui fait de son mieux, mais est trop doux pour ce boulot. On trouve aussi le duo Norman Scully (Joel McKinnon Miller) et Michael Hitchcock (Dirk Blocker). Le premier est stupide, mais d'une force. Le second n'est guère plus intelligent. Ils sont là, mais pas doués du tout. Scully pensant souvent à l'inverse de la logique. Reste mon personnage préféré. Gina Linetti (Chelsea Peretti) est secrétaire, puis assistante du capitaine. Elle est ultra franche, ne glande rien du tout, et aime bien se mêler de ce qui ne la regarde pas.

La longueur des épisodes fait que l'on n'assiste que peu aux enquêtes pour plutôt se concentrer sur les personnages et les mettre dans des situations comiques. Il faut reconnaître que les vannes fusent, et par moment, j'ai rigolé franchement. On s'attache très vite à tout le monde, et la dualité Peralta le comique, Holt l'homme froid, fonctionne à merveille. Pourtant, je n'arrive pas à apprécier le premier. On dirait Chandler de "Friends", avec des blagues lourdes. Par exemple quand il dit qu'il va quitter le bureau du capitaine au ralenti et qu'il le fait avant de dire que c'est trop embêtant. Des blagues d'enfants qui, pour le coup, ne me font pas rire.

Ce n'est pas une ambiance qui m'empêche de rire, juste ce personnage que l'on m'indique comme drôle alors que je ne trouve pas. Et si je dis que ce n'est pas la série que je ne trouve pas drôle mais juste Peralta, c'est bien parce que tout le reste est à se tordre de rire. Les autres personnages sont bien installés et offrent de moments hilarants. Le côté froid de Holt le rend incroyable, ce qui est la même chose avec Rosa. Charles est tout le temps en décalage, Amy panique pour un rien et le duo Scully/Hitchcock fait n'importe quoi.

Je repense à l'un des deux qui commençait à enlever sa chemise pour j'ignore quelle raison. Et je préfère ne rien dire sur Gina tant elle aussi est en décalage complet. Mais en plus sa franchise la rend plus attachante que les autres je trouve. Quand elle aidera le capitaine à décrocher d'une sorte de "Candy Crush".

J'avoue avoir passé un excellent moment devant cette série. Pourtant, les moments cultes, et bien je n'arrive pas à les relater ici. En fait, on enchaîne les épisodes, on s'attache aux personnages (même Peralta sur la fin), mais on ne retient rien de particulier. Je me demande même comment je vais faire pour la saison 2, car je n'aurai plus les personnages à présenter. C'est pourtant une série très drôle, à voir je pense, que j'ai adoré. Une bonne première saison.

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