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Cultivons la curiosité

Vendredi 13 : Le Tueur du vendredi 2

Vendredi 13 : Le Tueur du vendredi 2

Quoi de mieux qu'un vendredi 13 pour parler d'un Vendredi 13 ? Le film je veux dire. Comme la réponse à cette question est "Rien", nous allons continuer de voir les aventures de Jason, orphelin difforme qui possède de grandes capacités physiques, à travers sa passion : découper de jeunes adultes forniqueurs. Si dans le premier film, le Boogeyman ne fait qu'une petite apparition (diablement efficace), Jason ne tarde pas à venger sa maman. Enfin bon, selon la version française, l'enfant Voorhees passe de Jacky à Jason en l'espace de deux films, mais ceci est une autre histoire.

Ayant trouvé un filon qui semble intarissable, les producteurs vont faire des "Friday the 13th" une trilogie en 3 petites années. Jason et sa maman sont prolifiques, vu que chaque année, un nouveau film de la saga débarque dans les salles obscures. L'histoire débuta en 1980, mais Jason prit son envol en 1981. Avec le sympathique "Le Tueur du vendredi". Vive les titres français des films. Mais c'est donc en l'excellente année 1982 que notre petit bonhomme revient.

Et au début des années 80, une révolution arrive dans les salles obscures. Une révolution qui offre des sensations de malade, et rend malade aussi. À savoir, la mode de la 3D. Là, vous vous dites "Il a pété un câble, quel rapport avec le film du jour ?"... sachez que le titre original est "Friday the 13th Part 3". Merde, ça ne donne pas d'indice, donc, pour une fois, nous préférerons le titre français en salle qui fut "Meurtres en 3 dimensions". Renommé "Vendredi 13 : Le Tueur du vendredi 13 2" pour l'exploitation vidéo. Les deux chiffres qui se collent presque donne une impression désagréable, mais passons.

Du coup, nous allons constater que des plans insistent un peu trop sur l'effet 3D. Surtout une question de manche, voire même des mecs qui jonglent. Évidemment, ces effets ne sont pas inclus dans la version DVD de mon coffret, donc on sent les scènes plantées là pour provoquer une sensation aux spectatrices et spectateurs de la version 3D. Mais regardons un bout de film, en VF alors que j'ai vu ce dernier en version originale sous-titrée en français (VOSTFr).

Vidéo de Films YouTube

Purée, le film commence mal. Alors, bon, je suis content de ne pas avoir enchaîné "Le Tueur du vendredi" avec le film du jour. À l'instar de son prédécesseur, ce film commence par la fin du précédent. Ici, ce sont les 6 dernières minutes de "Friday the 13th Part 2" qui introduisent la troisième itération. Le générique offre ce que l'on devine comme étant les premiers effets 3D de la saga. Le compteur indique un peu plus de 7 minutes, et enfin le film commence.

Ah, oui, on a donc vu l'affrontement de Ginny contre Jason, et le choc psychologique que cela a pu être. D'ailleurs, quand le film se lance enfin, on peut voir les infos à la télévision qui parlent de ce massacre. Le petit couple qui va se faire assassiner par Jason est donc présenté comme un couple un peu campagnard. La daronne gueule contre son mari, ce dernier profitant du calme de son épicerie pour s'empiffrer de cochonneries.

Là, nous tomberons sur la première scène forte du film (en considérant que le début était connu), celle de l'attaque du serpent (avec certainement un effet 3D de folie en salle). Bonjour le sursaut. On constate que Steve Miner n'est peut-être pas le meilleur réalisateur au monde, mais il arrive à faire sursauter, même 38 ans plus tard, et ça c'est fun.

Bon, nous allons voir des assassinats bien sympathique de la part de Jason, le coup du "elle où mon aiguille ?" est délicieux. Le jeu de la tension qui monte est tout de même bien conçu, et on sent la volonté de faire peur aux spectatrices et spectateurs, qui s'attendent à l'horreur, cette dernière ne venant pas, on se détend, et là, BIIM, meurtre. Avec un peu de sang, de bons effets visuels, et une réalisation sympa. Bon, après cette mise en bouche, on va nous présenter les futures victimes... euh pardon, personnages. On devine rapidement qui va mourir et qui va survivre.

Le scénario de Martin Kitrosser et Carol Watson n'est pourtant pas si stupide que cela, vu que l'héroïne, Chris (Dana Kimmell) a une explication concernant son départ précipité de Crystal Lake. Je vous laisse découvrir quoi, mais le flashback fonctionne parfaitement. Donc on nous présente une bande de jeune qui va passer des vacances près du lac de cristal. Euh, à Crystal Lake au bord du lac. C'est mieux. Il y a la latino qui part sans l'aval de sa maman, le couple de drogué au cannabis qui est tout le temps stone. Le couple classique, parfait en tout point, qui est un peu énervant. Et le petit gros qui fait des blagues pas drôles. À base de faux sang et d'essayer d'effrayer tout le monde avec des masques pourris.

Donc, évidemment, Jason va se charger de rappeler à la jeunesse que la distraction et la baise, c'est pas très catholique. Hein ? Non, il n'est pas religieux. Mais bon, on dirait parfois. Petite déception de pervers, on ne voit pas un seul plan nichon. Certainement la censure a dû passer par là. Oh, ça baise, mais pas comme dans les 2 premiers. Par contre les meurtres sont, magiques. Mais avant tout, Vera (Catherine Parks) et Shelly (Larry Zerner) vont en ville faire des provisions, ils se font enquiquiner par des loubards, de la racaille en cuir et qui fait de la moto. Le trio va retrouver les jeunes gens et faire une blague de mauvais goût, à savoir, mettre le feu à la grange. Oui... d'accord... c'est vachement intelligent ça. Avec l'essence du Van des jeunes. Comme ça, quand un personnage voudra fuir Jason, bim, panne d'essence. C'est bien trouvé n'empêche.

Heureusement, le gentil Jason veille au grain et se charge de la bande de motard pas gentille. Ici subsiste un défaut. Normalement, on doit avoir peur pour les futures victimes. Or, là, ce sont des loubards, des connards qui martyrisent les gens honnêtes. Putain, on croirait un mec de droite en disant ça. Désolé. Non, mais en aucun cas on ne s'attache au trio, et les voir mourir est un plaisir incontestable. Je dirai même qu'une fois que Jason a fini son affaire, voir le beau gosse de la bande de jeune manquer de peu d'aller dans la grange, bah ça ne m'a pas plus ému que cela. J'aurai bien voulu le voir mourir celui-là aussi. Mais ce sera pour plus tard.

C'est dans la grange que l'on constate que Jason (sous la carrure de Richard Brooker) est particulièrement agile. Il bondit, court, monte à l'échelle, et bien d'autres choses, avec une célérité, une souplesse, punaise. Il conserve une carrure impressionnante et se déplace avec l'agilité d'un lapin de Garenne. C'est surprenant, mais on s'y fait. Le jeu consistera à ne jamais montrer le visage difforme de l'orphelin. Sauf à la fin. Et l'effet est effrayant de loin, moins de près. Pourtant, je pense que si on n'a pas l'habitude, ce visage peut rester ancré et offrir quelques cauchemars.

On retrouve les classiques, la machette, les fenêtres qui se brisent, mention spéciale à la façon dont Jason se libère de la vitre du petit camion (coup de boule). Il y a l'absence d'électricité par moment, même une bibliothèque sera renversée. Enfin bon, de quoi avoir de belles sensations. Par contre, petit défaut, on sent une forme de fainéantise lors de certaines situations. Je repense au meurtre du hamac, qui fait écho à celui de Kevin Bacon dans le premier. Enfin, du personnage de Kevin Bacon hein ?

Il y a aussi ce final, calqué sur le premier, avec moult jump scares qui ne sont pas censés effrayer, mais fonctionnent. Un connard de canard qui s'envole, un arbre mort qui cogne la barque, autant de choses qui montrent que le final est tendu. C'est aussi dans ce film que notre ami Jason décide de sortir couvert d'un masque de hockey. Et il est beau.

Si le début est chiant, le film mettant 7 minutes à démarrer (on croirait voir un "dans l'épisode précédent" de certaines séries), il est pourtant réjouissant. Il y a, par moment, des scènes bien connues, que nous prendrons plus comme un hommage que pour une copie, et des meurtres inventifs. La fourche, le harpon, putain, le harpon, avec la meuf qui dit "Hey, t'es qui ? Arrête tout de suite" tandis que notre beau Jason, qui porte fièrement son joli masque, la vise avec son harpon. Enfin bon, plein de situations plaisantes.

Par contre, difficile de se mettre à la place de l'héroïne qui fera tous les mauvais choix possibles afin de fuir le petit Voorhees. Genre, elle monte à l'étage... putain, mais vas-y, enfermes-toi dans le placard et crie, genre il est sourd... cependant, quand elle se ressaisit, elle arrive à tenir tête à notre Boogeyman préféré. L'assommer avec une bûche ne lui pose aucun problème. D'ailleurs, Jason, il prend cher, très cher. Mais comme c'est Jason, il se relève toujours. À moins que le coup de hache final de l'héroïne ne marque la fin d'une légende ?

Que d'amour pour ce film. Je l'aime. Je pense que mon avis est biaisé parce que c'est ma saga préférée. Euh, oui, on peut dire saga horrifique préférée. On va dire ça. Ce film n'est pas le meilleur au monde. Il est pourtant efficace. Durant 90 minutes, on suit avec plaisir les aventures de Jason à Crystal Lake. Le film est plus fun si on se place du côté du Boogeyman, surtout quand les victimes sont énervantes et ne font ressentir que peu d'empathie pour elles. Je pense à la scène du trio de loubards, qui veut nous faire ressentir cette empathie alors que 5 minutes plus tôt on les voyait essayer de voler 2 des jeunes. Genre, vous me prenez pour un con ?

Jason est donc plus en forme que jamais, il montre une agilité choquante au début, qui peut effrayer car on n'a pas l'habitude de voir des monstres horrifiques se déplacer ainsi. Le sang est là, le sexe moins (ce qui n'est pas plus mal). Quelques défauts persistent. Le début, inutilement long, un résumé aurait suffit. Les scènes 3D, inutiles si on regarde le film normalement, et qui sont parfois longues pour montrer à quel point l'effet est bon. Puis aussi la resucée de certaines idées des films précédents. Pourtant, j'ai adoré. Cette saga possède un côté jouissif, peut-être parce qu'elle est à mi-chemin entre film d'horreur pur et divertissement pour ado. Je ne sais pas. Mais j'aime énormément. Un film à voir.

@+

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