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Cultivons la curiosité

Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc

Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc

Ce sixième et pénultième film de la saga Police Academy s'avère être le dernier à sortir au rythme annuel. Débutée en 1984 par le film du même nom la franchise aura droit a des produits dérivés, dont une série animée, et une série avec des acteurs et actrices. Bon, cette dernière arrivera tardivement (en 1997-1998) et n'aura pas le succès voulu, mais passons. Alors, on ne va pas se mentir, plus les années passent, moins les films sont bons. On a même l'impression que la sauce, exploitée jusqu'au bout du bout, périme.

Ceci n'enlève rien au fait qu'avec des yeux peu regardant, ce sont de bonnes comédies. Disons des comédies passables. Un peu comme on peut voir en France, avec la même recette, de léger changement, mais qui ne trompe guère les personnes avisées, tandis que les habitué.e.s retrouvent leurs marques et s'en contentent. Et si ce "Police Academy 6 : S.O.S. Ville en état de choc" n'est pas le dernier, il faudra attendre 5 années avant de lui trouver une suite. Regardons donc le trailer en version originale même pas sous titrée, tandis que j'ai vu le film de cette manière, mais avec les sous titres en français (VOSTFr).

Vidéo de MoviemanTrailers

Oui, en fait je ne me souvenais plus si je regardais ces films en version française (VF) en vérité. Et ceci va peut-être jouer sur le fait que je n'ai pas passé 80 minutes ennuyeuses. Non, le film m'a paru sympa malgré ses énormes tares. Mais regardons un peu l'histoire. Le quartier de Wilson Heights est sous la couverture du Capitaine Harris (G.W. Bailey) et son bras droit le Lieutenant Proctor (Lance Kinsey). Seulement, une vague de cambriolage fait rage ces derniers temps. Et il faut à tout prix endiguer ceci.

Devant l'incompétence notoire des deux personnes suscitées, qui ne verrons pas les voleurs en train de cambrioler un magasin de fourrure juste derrière eux. Ils étaient trop préoccupés à surveille la bijouterie, soit disant future cible de la bande. Alors, Le préfet (en fait commissaire, mais c'est traduit ainsi dans les sous titres) Hurst (George R. Robertson) va demander des renforts. Qui de mieux que le commandant Lassard (George Gaynes) et sa fine équipe pour suppléer le capitaine Harris ?

Si le film s'introduit sur le braquage du magasin de fourrure, plantant les caractères de Harris et Proctor (ainsi que leur incompétence), on nous présente à nouveau les personnages pourtant bien connus de la saga. Jones (Michael Winslow), capable de faire tout type de bruitage uniquement à l'aide de sa bouche. Tackleberry (David Graf) le fana d'arme, Callahan (Leslie Easterbrook), la blonde plantureuse et ultra sportive, qui fait aussi bien chavirer les hommes que ce qu'elle est capable des les atomiser au combat. La timide Hooks (Marion Ramsey), qu'il ne vaut mieux ne pas trop ennuyer. Le gaffeur Fackler (Bruce Mahler), qui sème la terreur sur son passage avec sa maladresse légendaire.

Reste Hightower (Bubba Smith), le grand gaillard au cœur en or, et le neveu du commandant Lassard, à savoir le sergent Nick Lassard (Matt McCoy), qui, il me semble, ne sont pas présentés. Ou alors je me suis assoupi un peu. Le but de ces 7 là est de jouer des tours à Harris. Comme lui affaiblir un pied de sa chaise afin qu'il ne chute quand il désire s'asseoir. Et j'en passe. Seulement, le but sera commun, enquêter afin de démanteler cette bande de braqueurs.

Le Maire (Kenneth Mars, Otto dans la série "Malcolm") veut que la paix règne, pour s'assurer un autre mandat. Assez rapidement, le sergent Lassard établit un lien avec une ancienne ligne de bus, et notre fine équipe va devoir enquêter en désobéissant aux ordres de Harris, qui est, comme d'habitude, à côté de la plaque.

On voit en même temps que les 3 braqueurs, Ace (Gerrit Graham, vu comme principal du lycée dans "Parker Lewis ne perd jamais" notamment), Flash (Brian Seeman) et Ox (Darwyn Swalve), ne sont pas très futés. Si ils réussissent leurs coups, c'est grâce à une personne de l'ombre, le cerveau de l'opération. Ce dernier possède des informations venant directement du commissariat de Wilson Heights.

Donc, après une introduction en bonne et due forme, on va assister à l'enquête, sans oublier de martyriser Harris (qui, honnêtement, le mérite). On notera ici une enchaînement de gags, parfois drôles, parfois bof, ce qui rend le film décousu. On se croit devant un film à sketch, surtout que le scénario, bien qu'offrant une révélation finale (que l'on voit arriver) sympa, est assez simple. On se croirait devant une série télé en vérité. Mais ce qui fonctionne bien, surtout en 2022, c'est la quasi absence de sexisme et de racisme. Ce qui était la marque de fabrique des Police Academy.

Oui, Callahan est sexualisée, mais ses capacités athlétiques la rendre trop impressionnante pour que les hommes n'osent s'approcher d'elle. On ne verra pas de plans dans les douches par exemple. Et c'est plutôt bon. Le scénario de Stephen Curwick est certes prévisible, parfois pas drôle, mais au moins il possède un humour sain (du moins de ce que je me souviens) et c'est étonnant pour une œuvre des années 80 (le film date de 1989).

Par contre, la réalisation de Peter Bonerz (qui officiera sur les "Animaniacs" plus tard) est trop télévisuelle pour vraiment impressionner. Le combat entre Jones et Flash, aurait gagné à être mieux filmé (et avoir une meilleure photographie), mais passons. Ici, certes on comprend tout, mais il n'y a aucune volonté de faire un film dit de "cinéma", dommage, car quelques scènes auraient gagné en qualité je pense. Le clou du spectacle étant cette course poursuite en engin "élévateur" et avec le duo Harris/Proctor en bus est plutôt bonne, mais un peu molle. Dommage.

Alors, ici, ça ronronne. Le film est tranquille du début à la fin. On ne comprend pas trop pourquoi on nous présente à nouveau les personnages. Le retour de Fackler (en fait, je ne me souviens plus si il était dans le film précédent ou non) mérite une telle exposition, mais les autres personnages étaient tous et toutes là. Enfin le personnage masculin principal (ici le sergent Nick Lassard) arrête d'être un dragueur lourdingue. Et ceci le rend beaucoup plus attachant je trouve.

Loin, très loin même, d'être parfait, c'est pourtant un très bon divertissement je trouve. Des gags arrivent à faire mouche, tandis que les passages moins drôles n'affligent pas comme c'était le cas dans les films précédents. Une belle surprise j'avoue. Est-ce parce que j'ai vu ce film en VOSTFr et non en VF ? Je ne sais pas. En tout cas, si il n'est pas déplaisant, ce n'est pas pour autant que je vous le conseille. J'ai bien aimé, mais il n'est pas fou non plus. On passe un moment sympathique je trouve. Ça passe quoi.

@+

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