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Cultivons la curiosité

Mariés, Deux Enfants - Saison 10

Mariés, Deux Enfants - Saison 10

Nous voici à l'avant-dernière saison de cette sitcom décidément pas comme les autres. La famille Bundy vit dans la pauvreté, et après une première saison assez triste sur ce point, les créateurs Ron Leavitt et Michael G. Moye ont rapidement trouvé le bon ton. Ils se détestent tous mais s'apprécient quand-même. Cette saison sera diffusée entre 1995 et 1996 aux U.S.A., et ceci aura son importance en fin de saison. De plus, milieu des années 90 oblige, les références sont désormais datées, voire franchement pointues, quand il s'agira de chercher où a bien pu jouer Gary Coleman notamment (il fait une jolie apparition en fin de saison).

Nous voici donc parti.e.s pour 26 épisodes d'environ 22 minutes. Où nous allons suivre les pérégrinations de la famille Bundy. Al (Ed O'Neill) est le chef de famille nostalgique de ses exploits au lycée, il vend des chaussures. Peggy (Katey Sagal) est la femme au foyer, mais plus le côté oisif, elle ne fait rien à part regarder Oprah et envoyer des piques à son mari. Kelly (Christina Applegate) est la blonde écervelée, qui joue énormément de son physique, elle ne s'entend pas avec Bud (David Faustino), son frère, qui a beaucoup de difficulté avec les filles.

On parlera aussi de Buck, le chien de la famille, qui va partir vers de meilleurs cieux dans cette saison avec un joli épisode rendant hommage à son incarnation disparue dans cette saison. Il y a les voisins, Marcy (Amanda Bearse) et Jefferson (Ted McGinley) D'Arcy. Elle est banquière, il est...chômeur. On parlera aussi pas mal du collègue de Al, Griff (Harold Sylvester) et les membres du NO MA'AM, une association misogyne présidée par Al. Petit extrait en version française, alors que j'ai vu cette saison en version originale sous titrée en français.

Vidéo de John Maggio

Ici, dès le début, un événement servira de fil rouge à cette saison. La maman particulièrement encombrante de Peggy va s'installer chez sa fille. On ne la verra jamais, et ce personnage va permettre aux auteurs de faire des blagues grossophobes qui ne passeraient plus aujourd'hui. Du moins, j'espère que ça ne passerait plus. Simuler un tremblement de terre, une consommation excessive de nourriture, ou parler de sa belle-mère comme étant de la taille d'un État ne fait pas peur à Al. Et c'est ici le grand point sombre de la saison en vérité.

Après, on pourra dire que les femmes plus jeunes sont considérées comme des objets décérébrés, bonnes à n'avoir qu'un physique. Sauf que je ne pense pas que l'on puisse considérer la série comme misogyne. Cette appétence pour les physiques avantageux se retourne systématiquement contre Al, ses amis, ou Bud. Donc oui, on nous montre des femmes objets, mais on nous montre aussi la débilité des hommes à leur égard.

Buck, ou du moins son incarnation, va passer de l'autre côté. Joli épisode qui verra Lucky le remplacer, bien que sa voix reste similaire (Kim Weiskopf pour cette saison 10). L'épisode est très beau, et pourtant, on ressent un peu d'humour avec le jugement au paradis de Buck. On verra lors de l'épisode suivant que Al arrive à fonder une sorte de secte ou religion. Avant que Marcy ne fasse tout voler en éclat.

Ceci résume bien la série. Al, ou un membre de la famille, commence à toucher du bout du doigt la réussite, mais l'échec arrive forcément avant la fin de l'épisode. Et il est assez drôle de voir la tête des acteurs et actrices (surtout Ed O'Neill qui est impeccable pour faire la moue), quand le rêve s'effondre.

Ensuite, nous verrons aussi 2 doubles épisodes assez marrant. Avec Bud qui doit faire un clip pour la mafia, et, plus tard, les vacances de Pâques (le Springbreak en VO). Ces épisodes sont assez drôles j'avoue. Mais le gros de la saison arrive à la fin. Al fabricant une niche pour Lucky. D'ailleurs, on notera que Katey Sagal sera absente en fin de saison, certainement pour raison personnelle, et que les auteurs ont dû redoubler d'effort pour palier son absence.

Et ils y arriveront fort bien. Notamment avec le tatouage de Jefferson, qui part dans un gros flashback, le fait que Al soit à deux doigts de vendre sa Dodge au patron Japonais de Marcy (qui collectionne les tas de ferrailles). Avec des clichés sur le Japon qui sont compensés par les pensées dudit patron. Mais on atteint une forme de haut du panier à partir de l'épisode 22. Qui joue l'antithèse de la sitcom du moment en 1995-1995, "Friends". L'épisode se nomme "Enemies" d'ailleurs en VO. Et on verra une vision acerbe du show par les auteurs de "Mariés, deux enfants". C'est drôle bien conçu, et on se marre quand on voit les références à la série citée.

Après, il y a l'épisode sur la masturbation qui est marquant. Bud n'arrivant pas à calmer ses pulsions et se retrouvant épinglé par la bibliothécaire de la Faculté. Ceci pourrait lui coûter son diplôme d'ailleurs. On verra Al prendre la défense de son fils, indiquant qu'il n'y a rien de mal à se branler. L'épisode est drôle et presque éducatif même. On passera l'épisode suivant, très drôle et qui se moque de l'univers de la publicité pour arriver au pénultième épisode.

La flamme Olympique va se rendre en 1996 à Atlanta. Mais elle passe par Chicago (lieu de l'action de la série), et Al va devoir aider Griff à répondre à des questions sur les Jeux Olympiques. Il est obligé de faire ainsi car il est lui-même blacklisté par la radio. Griff va pouvoir ainsi avoir une tonne d'honneur que Al aurait dû avoir. L'épisode est très drôle et offre une tonne d'invités. Seulement, ils sont peu connus en France, du coup l'effet est moindre. Mais on devine au plan fixe et aux applaudissements que les personnes présentes à l'écran sont ultra connues au moment de la diffusion de la série.

On termine la saison sur un épisode assez bizarre, avec Griff qui se fait enfermer en prison car ses amis ont fait une blague allant trop loin. Il y sera question que de blagues d'ailleurs. Ce qui va pousser Al à presque épouser une ancienne ennemie de Peggy. Heureusement cette dernière revient en grande pompe dans la série, ce qui est fort sympathique d'ailleurs. Mieux, le papa de Peggy va venir récupérer sa femme, ce qui laisse présager d'une saison 11 moins portée sur la grossophobie.

Certes, ce dernier point choque aujourd'hui, mais sinon, pour tout le reste, c'est parfaitement dosé. On rigole aux dépends d'un personnage, peu importe lequel. Et Ed O'Neill est juste incroyablement bon dans ses mimiques. Comme Katey Sagal, qui malheureusement est moins présente en fin de saison. Oui, la série à vieilli dans son humour, et elle pourra hérisser quelques poils, notamment sur la grossophobie, mais le reste fonctionne bien et on obtient d'excellents épisodes. Comme l'antagoniste de "Friends" ou celui sur la masturbation. J'ai passé un bon moment devant j'avoue, après, c'est assez daté, donc vous la conseiller, je ne sais pas. J'ai bien ri malgré des passages moyens.

@+

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