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Cultivons la curiosité

Hyperspace (2020) - Beck

Hyperspace (2020) - Beck

C'est en 2019 que sort "Hyperspace", le 14è album studio de Beck Hansen. Mais ce n'est qu'en 2020 que je me décide à l'acheter. Résultat, voici la superbe ré-édition 2020 de ce disque, venant droit du Japon, donc offrant des titres supplémentaires. Il est drôle de constater que le titre de l'album est en japonais, qu'importe sa version, de 2019 ou plus tardive.

À l'origine, il y a 11 titres, pour environ 39 minutes. Puis, sa nouvelle édition aura droit à 13 pistes pour 42 minutes. Il existe même une version numérique de 2020 avec 15 titres pour 47 minutes. Ici, dans un format cartonné digne d'un 45 tours (en taille), nous avons 18 pistes pour 1 heure de musique. L'auteur, compositeur et interprète verra la précieuse aide de Pharrell Williams sur une grande partie des titres.

L'introduction est courte, et on sent l'aspect science-fictionnel désiré par l'artiste. On se retrouve porté dans l'espace par une musique électro suave, qui limite pourrait fonctionner dans les fonds marins aussi. Sauf qu'ici c'est l'immensité interstellaire dont il sera question. "Uneventful Days" persiste avec cette mélodie aquatique, et la voix suave du chanteur. Des petites pointes électro viennent agrémenter une chanson douce et paisible. D'ailleurs regardons le clip.

Vidéo de Beck

"Saw Lightning" est plus proche de la pop/folk/rock/électro bien connue chez Beck Hansen. Toujours calme, mais avec une batterie qui semble électronique et légère, une basse présente tout comme une guitare typée "Western", on ne retient que de bonnes choses de cette chanson. Même un passage limite vidéoludique. J'aime beaucoup. Vous pourrez voir le clip en fin de chronique d'ailleurs. "Die Watching", ici dans sa version 2020, est plus contemplative. Non, je n'en sais rien, j'ai dit ça parce qu'il y a "watching" dans le titre. Mais ce mélange guitare sèche avec une musique électro suave, ça me fait un peu penser à WORLD ORDER. J'aime beaucoup.

"Chemical" reste sur le même ton. Il est assez drôle d'entendre des sons qui clairement font penser au déplacement en apesanteur. Tous vos gestes sont doux, calculés, et on se sent comme enveloppé.e.s dans du coton, en train de flotter. J’aime bien. "See Throught" (version 2020) fait penser à de la plongée sous marine par contre. J'ignore pourquoi. Bon, il est vrai que les sensations sont les mêmes et que l'on s'imagine forcément avec un masque, mais je pense plus aux fonds marins qu'à l'immensité spatiale. Le titre reste doux et agréable.

"Hyperspace" (aussi version 2020) reprend la composition introductive, ainsi que les paroles de la courte première piste. Ici on ressent plus le vide de l'espace. Et, vous en avez l'habitude, ce ton suave, cotonneux. Il y a un passage rappé, comme les carottes, et la chanson fonctionne très bien, j'aime bien. "Stratosphere" retrouve une guitare sèche plus présente tandis que le chant reste similaire à la piste précédente. La chanson est très sympa à écouter.

"Dark Places" reprend les notes de "Stratosphere", mais avec différents instruments. Les paroles sont différentes évidemment, mais on perçoit la continuité dans les titres. Pourtant "Star" induit une rupture. Pas de ton, ni de façon de chanter, mais la basse saturée est ultra audible. Ce qui rend la chanson plus, dynamique peut-être pas, mais plus incisive. La guitare électrique aidant à cette rupture. J'aime bien.

Officiellement, "Everlasting Nothing" conclut cet album. Avec une pop qui met en avant la voix de Beck. Une belle chanson conclusive, sur le ton suave entendu tout le long de cet "Hyperspace". Reste donc des chansons bien connues, reprises ici. "Dark Places (Soundscape)" est encore plus planante, mais carrément courte. C'est plus une outro au titre dont elle reprend la mélodie qu'autre chose. "I Am the Cosmos (42420)" se contente d'une guitare sèche et de la voix du chanteur. Très courte aussi (93 secondes), elle est sympa, sans être impérissable.

"Uneventful Days (St. Vincent Remix)" est, euh, bon, ça va, mais ça me parait plus étouffé, et le son électro n'est pas trop à mon goût. On passera rapidement donc. "Saw Lightning (Freestyle)" est ultra pêchue dans cette version, elle donne envie de taper du pied pour suivre le rythme. Une vision très plaisante de cette chanson. Il faut aimer l'harmonica par contre.

Les deux chansons suivantes seront des reprises enregistrées en live au Paisley Park. On reconnaitra "Where it's at" de "Odelay". Une version un peu plus funky, mais ultra agréable. Il y a aussi "Up All Night" de l'album précédent, "Colors". Plus funky aussi. Elle est sympa, mai je lui préfère l'originale pour le coup. Reste, pour finir cette album en version spéciale, "The Paisley Experience". Une chanson avec guitare sèche, batterie et violons. On reste sur de la bonne pop, limite des années 80 à un moment. La chanson est bien mais détone sur l'album. On retrouve une forme de reprise de "Kiss" (la chanson de Prince).

Cette version de "Hyperspace" est sortie en collaboration avec la NASA JPL, qui permet d'offrir des images générées par une intelligence artificielle de la Lune, Mars, le Soleil et plein d'autre. D'où le grand format qui permet d'apprécier le livret et ces photos. Ceci rend l'album encore plus agréable à avoir je trouve. Si on en reste aux 11 pistes originales, "Hyperspace" est déjà très bon. Il nous transporte dans une électro pop suave dont Beck est un grand artisan. Dans cette version on retrouve des titres supplémentaires pas indispensables, mais toujours agréables. J'ai bien aimé l'écouter en tout cas.

@+

Vidéo de Beck

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