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Cultivons la curiosité

GoldenEye

GoldenEye

Après une longue absence (jamais vue jusque là depuis 1962), Bond, Jams Bond, revient dans les salles obscures. Nous sommes en 1995, et un souffle nouveau se retrouve insufflé afin de faire franchir la chute de l'union Soviétique au célèbre agent de sa Majesté. En effet, les films d'espionnage étaient de bon ton lors de cette guerre dite froide, mais qu'en advient-il maintenant que les années 90 offrent une étonnante paix (temporaire je vous rassure, ou non) ? Longtemps pressenti pour endosser le rôle de 007, l'Irlandais Pierce Brosnan enfile enfin le costume qui lui sied tant.

Martin Campbell (qui réalisera un autre retour de 007 en 2006 avec "Casino Royale") se retrouve aux commandes du film le plus coûteux de la saga en 1995. Le retour doit être fracassant, et tout est mis en œuvre pour ravir les fans et inviter aussi un nouveau public. Éric Serra à la musique, un scénario de Joffrey Caine et Bruce Feirsten, une chanson titre écrite par Bono et The Edge du groupe U2 que l'immense Tina Turner se charge d'interpréter. Bref, la sortie prévue pour la fin d'année 1995 s'annonce tonitruante, et le cast s'avère tout aussi intéressant. Mais bande annonce pour un film que j'ai vu en version originale sous titrée en français. Petite spécificité, mon DVD n'a aucun bonus.

Vidéo de TrailersPlaygroundHD

Ah, la scène introductive avec le barrage et cette usine est marquante. Bon, surtout grâce au jeu vidéo du même nom sur Nintendo 64, mais il faut reconnaître que le saut inaugural est impressionnant. On reconnait le style de Éric Serrat dans cette musique électronique froide, pour mettre une ambiance qui convient parfaitement au film. James Bond (Pierce Brosnan), après une entrée en saut à l'élastique et par les toilettes, retrouve son collègue 006, Alec Trevelyan (Sean Bean). Ils doivent faire sauter cette usine de produit dangereux. 006 est abattu et James s'échappe de justesse après un saut en parachute sans parachute, histoire de ne pas louper son vol. Si vous n'avez pas vu la scène, mes propos doivent vous paraître bizarres, et c'est pourtant ce qui se passe de façon spectaculaire.

Le générique, en plus de se payer une chanson sublime, est beau. Encore plus recherché que les précédents films, il s'avère captivant et sympa à suivre. Mais voilà James en pleine évaluation auprès d'une jolie jeune femme. La Côte d'Azur sert de terrain de jeu afin de savoir si il est toujours apte à être agent. C'est alors qu'il conduit son Aston Martin DB5 qu'une jolie brune débarque en Ferrari F355. Un petit jeu de course poursuite (et de séduction) s'installe entre les 2 personnages, tandis que l'employée du MI6 subit tout ça. La scène est impressionnante, et voir des tracteurs et des cyclistes locaux, c'est assez marrant.

Tout comme la scène du casino, à Monaco. Où James fait enfin connaissance de Xenia (Famke Janssen), la jolie brune à la Ferrari. Seulement, la France présente un fleuron d'Eucoptère, le Tigre, que s'empresse de voler Xenia sous les yeux de James, médusé (et arrêté par la police française mesdames et messieurs). Xenia sert le groupement terroriste venant de l'ancien bloc soviétique, et on la voit atterrir avec le général Ourumov (Gottfried John) dans une base russe. C'est ici que nous faisons la connaissance des analystes Natalya (Izabella Scorupco) et Boris (Alan Cumming). Ce dernier est de mèche avec les terroristes tandis que la base est attaquée par Xenia et le colonel. Natalya s'en sort par miracle, et va essayer de reprendre contact avec Boris afin d'avertir le gouvernement russe dont Dimitri (Tchéky Karyo) le ministre de la défense.

C'est dans la scène de la base que l'on découvre ce qu'est le "GoldenEye". Une arme satellitaire capable d'anéantir avec précision depuis l'espace, n'importe quelle ville. C'est ici que nous avons l'occasion de voir les locaux du MI6, modernes à souhait. Miss Moneypenny (Samantha Bond) rayonne et fera une courte apparition, tandis que nous découvrons le nouveau visage de M, qu'interprétera Judie Dench pendant 20 ans. On a droit à l'éternel Q, toujours Desmond Llewelyn, avec des gadgets encore plus improbables. Que dire de l'aspect comique qui se déroule en arrière plan, avec ce pauvre employé qui se retrouve coincé dans une cabine téléphonique ? So British.

James va donc se rendre à Saint-Pétersbourg, profitant de l'aide de l'agent de la CIA Jack (Jon Don Baker). Il se trouve qu'en plus Natalya est aussi dans la même ville. Le temps pour cette dernière de constater que Boris est un traite, elle se fait enlever. Tandis que James en découvre plus sur l'identité de Janus, le chef de l'entité terroriste qui a volé le "GoldenEye". 007 et Natalya se retrouvent enfermés par la police russe et interrogés par le ministre. C'est là que le général Ouromov montre sa vraie nature en butant tout le monde, même le ministre. Heureusement, James parvient à s'échapper, mais se voit contraint de prendre un véhicule peu conventionnel car Natalya s'est faite à nouveau enlevée par Ouromov cette fois.

C'est donc une course poursuite en Tank, dans les rues de Saint-Pétersbourg, que l'on nous offre. Et c'est dingue. Complètement dingue même. La voiture passe dans une petite rue ? Peu importe, le tank se charge de l'agrandir pour passer. Il en sera de même pour les véhicules de la police, qui se font rouler dessus par James et son tank. Tout ça pour finir par frôler la mort dans un train. J'accélère un peu car la scène finale se déroule à Cuba. Et c'est de façon fort maligne que les malfaiteurs utiliseront un télescope bien caché, par un lac. La scène dévoilant ceci est une maquette, mais elle fait son effet.

Dire que ce télescope est basé sur celui qui s'est effondré fin 2020, celui d'Arecibo à Porto Rico. C'est triste. Mais voici l'occasion de nous offrir une entrée discrète chez les terroristes, qui décident de faire sauter Londres avec le "Goldeneye" afin de couvrir le vol numérique de million de livres sterling. Bon, James arrive à déjouer le plan du méchant, avec l'aide de Natalya, et voilà.

J'ai vu ce film pour la première fois sur ce que l'on nommait Multivision. Un système de location de film numérique proposé par Multivision. Il y avait des séances, et en payant une certaine somme, on avait accès à toutes les séances du jour pour ledit film. Je l'avais enregistré sur cassette vidéo afin de pouvoir le revoir aisément. Et bizarrement, je n'avais pas aimé. Alors, je dis bizarrement, sauf qu'aujourd'hui aussi je le trouve moyen.

Le film s'avère spectaculaire, et Pierce Brosnan est bon en 007. On voit du pays, la France, Monaco, Saint-Pétersbourg, la campagne Russe, un peu Londres et Cuba. Le cast est impeccable. La réalisation efficace. Mais on s'ennuie presque. Je ne sais pas trop comment le dire, mais on sent le coup de la trahison, et le fait que la saga n'arrive pas à se débarrasser de l'ère anti-communiste. Je ne sais pas trop comment l'exprimer. Pourtant, Xenia, qui jouit littéralement en écrasant ses adversaires de ses jambes musclées, pourtant Janus, et même Ouromov, sont de bons adversaires. Mais ils ne sont pas si marquants que cela en vérité.

De plus, se prendre un canon comme Natalya aussi douée, qui fait preuve d'une telle abnégation, c'est un peu fort de café (comment j'appréhende vraiment le film avec Denise Richards, je ne vous raconte pas). Au final, ce film n'est pas vraiment ancré dans les années 90, et ne possède pas vraiment de charme qui lui est propre. La violence des films de Timothy Dalton, l'humour lourd de Roger Moore, la classe de Sean Connery (désolé, je ne trouve à dire concernant George Lazenby), il y a de tout ça dans l'interprétation de Pierce Brosnan. Mais il n’excelle en rien.

Alors je dis tout et son contraire, car oui, l'acteur fait un bon 007, mais le rôle semble bancal. Il est écrit pour mélanger tout ce qui faisant le succès des prédécesseurs, et ne semble pas posséder sa propre touche personnelle. Je n'arrive pas à bien l'exprimer pardon. Musicalement, si Éric Serrat offre une bonne bande son et se réapproprie les classiques de la saga, quand on a vu "Le Grand Bleu" ou "Le cinquième élément", on reconnaît trop le style du compositeur Français et ça peut sortir du film. La réalisation n'est pas folle non plus, mais elle reste lisible.

Les fonds bleus ou verts prennent chers par contre. Ils sont trop visibles, et pour que je les remarque c'est qu'ils le sont. Par contre les effets réels sont efficaces et la miniature du télescope est marrante, surtout quand on connaît les films Godzilla japonais. Avec cet effet d'eau ralentie.

Bref, ce n'est pas le meilleur film James Bond selon moi. Et dire que la qualité va baisser (si mes souvenirs sont bons), ceci ne laisse rien présager de bon pour la suite. Heureusement cette ère n'est pas trop fournie en films (4 films en tout), et il me tarde de reparler de l'acteur qui m'a donné envie de m'intéresser aux films de cette saga alors que je n'en avais que des mauvais souvenirs, à savoir Daniel Craig. Il nous reste cependant 3 films à voir avant. J'ai donc trouvé ce "GoldenEye" moyen malgré les moyens déployés. Sympa mais sans plus.

@+

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