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Cultivons la curiosité

Dragon Quest : Emblem of Roto - Les Héritiers de l'Emblème - Tome 01

Dragon Quest : Emblem of Roto - Les Héritiers de l'Emblème - Tome 01

Après avoir vu le premier tome d'une belle adaptation d'un jeu vidéo en manga, restons donc chez Mana Books. Avec une licence ultra culte désormais, à savoir la saga vidéoludique initiée par Enix, "Dragon Quest". Un entité qui offrit au terme J-RPG ses lettres de noblesses... au Japon et aux U.S.A. en vérité. Car hors import, il faudra patienter la sortie du huitième épisode pour enfin profiter de ces jeux en France. C'était sur PlayStation 2. En 2006 en Europe, mais le jeu était disponible depuis fin 2004 au Japon. Soit la même année de sortie que cette nouvelle adaptation en manga de la licence.

Quand je dis que la France découvrit DraQue (le surnom des Dragon Quest) en 2006, je mens un peu. En effet, "La quête de Dai" et son adaptation animée étaient déjà connus dans l'Hexagone. Mais aujourd'hui nous allons nous pencher sur "Dragon Quest : Emblem of Roto - Les héritiers de l'Emblème". Comme son nom à rallonge le laisse penser, nous sommes face à la suite de "Dragon Quest : Emblem of Roto" qui parut de 1991 à 1997 au Japon. FUJIWARA Kamui au scénario et KAWAMATA Chiaki au dessin. Non, l'inverse, pardon. Le premier est resté au dessin de cette suite, tandis que le second fût remplacé par EISHIMA Jun.

Comme vous pourrez le constater sur la photo, j'ai profité de l'offre de lancement en 2018 pour obtenir les 2 premiers tomes à prix minis. Une bien belle initiative de l'éditeur français Mana Books. Oh, et pour être complet sachez que la série vient de s'achever en 2020 au Japon avec 34 tomes au compteur. En France nous en sommes au tome 15 au 1er avril 2021.

Le moins que l'on puisse dire est qu'ici, nous aurons une histoire de Fantasy assez sombre. Et même violente. 25 années se sont écoulées depuis que Arus, Alan et Aster ont vaincu le roi des démons. Tout trois descendants de Roto, ils permirent de rétablir la paix dans le monde. Et nous débutons par une attaque de brigands, de voleurs, contre un village fortifié. Surprenant, car le personnage sur la couverture, que l'on suppose être le héros du manga, participe à ce vol.

On découvre rapidement qu'il est amnésique, et qu'il a été recueilli par la bande de voleur. Tout ce que Aros sait, sa façon de se battre notamment, il le doit à la jeune voleuse A-Kagi. Elle semble s'occuper du jeune homme plus qu'elle ne devrait. Et c'est dans le deuxième des neuf chapitres de ce premier tome que nous comprendrons pourquoi. 5 années avant, alors que la bande comptait voler un château, tout le monde disparu, sauf Aros, qui intégra donc la bande de voleurs.

Il est en fait le prince du royaume, et la capture de 2 étranges personnages, habiles au combat, va pousser Aros à partir à la recherche de son passé, afin de recouvrir la mémoire. Et je tâcherai de ne pas en dire plus car en fait je viens de vous raconter ce premier tome. Oups. L'histoire est brillamment contée. On se retrouve happé dans une scène d'action, et on découvre les personnages tranquillement malgré le chaos ambiant. Le dessin est impeccable tout comme la mise ne page des cases.

Il y a assez d'action pour ne pas s'ennuyer, et les informations sont dispatchées sans être trop verbeux, ce qui est impressionnant devant la richesse du monde. Bon, on regrettera le poncif classique de tout J-RPG, à savoir un héros amnésique, mais ça passe, et ça permet de découvrir le monde en même temps que Aros. De plus, lors de l'évènement qui a lieu 5 ans avant l'action du manga, la magie devient impossible à utiliser. Ce qui rend, je pense, les scènes d'action plus violentes.

C'est bête à dire ainsi, mais ne pas pouvoir fuir en se téléportant, ou ne pas pouvoir se soigner grâce à la magie peut mener à quelques difficultés. D'autant que la violence n'est pas cachée ici. On verra le héros être choqué de son premier meurtre. Nous le verrons même couvert de sang plus tard. L'action est aussi claire et dynamique, surprenante pour un manga, car elle paraît réaliste. Et donc ça fait mal. Aros a aussi un côté énigmatique mais aussi taciturne qui peut énerver. Personnellement ça passe bien.

Ce premier tome est donc assez bien rythmé et en dit ce qu'il faut pour nous intriguer et nous faire lire le tome suivant. On perçoit que le manga va être passionnant et nous fera vivre une grande aventure digne de la saga vidéoludique dont il s'inspire. C'est assez difficile de prendre un monde vidéoludique et d'en faire une œuvre sur papier. On sent que EISHIMA Jun sait ce qu'il fait, et FUJIWARA Kamui nous offre un dessin magnifiant ce scénario.

Une œuvre qui me rappelle rapidement "FullMetal Alchemist", à cause des personnages qui vont désormais guider le prince, mais aussi un petit brin d'humour, plus faible que chez ARAKAWA Hiromu, mais présent tout de même. Cependant ne vous attendez pas à une grosse poilade, car elle s'avère très violente par moment, ce qui la place dans les œuvres Dark Fantasy (elle est même classée en Seinen à priori, donc pour adolescents et jeunes adultes). Bref, j'ai adoré parcourir ce premier tome, et nous allons voir un peu plus tard sur Ashou, toujours édité chez Mana Books, l'autre grande saga du J-RPG en manga. En attendant, ce manga est très honnête et c'est avec plaisir que je ferai le tome 2.

@+

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