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Cultivons la curiosité

Alice in Borderland - Saison 01

Alice in Borderland - Saison 01

Entre 2010 et 2016, ASÔ Haro offrit 18 tomes d'un manga mélangeant pas mal de genre. "Alice in Borderland" va faire plus qu'emprunter son nom au roman de Lewis Carroll. Des personnages seront nommés comme "Alice in Wonderland" ("Alice au pays des merveilles" en français). Si les aventures d'Alice permettent à la jeune femme de mûrir, il en sera de même pour Arisu (prononciation d'Alice en japonais). Jeune homme assez geek ne voulant rien faire de particulier de sa vie, il va se retrouver embarqué dans un monde alternatif, dans lequel il faudra accomplir des épreuves mortelles.

Le manga mélange donc "Battle Royale", "Cube", "Gantz", "Alice in Wonderland", et j'en passe. Et c'est en 2020 que Netflix produit au Japon une première saison qui va vraisemblablement adapter les 7 premiers tomes en 8 épisodes de 50 minutes environ. Créée par SATO Shinsuke, nous y suivrons donc l'histoire d'Arisu, qui va se retrouver avec ses 2 meilleurs amis dans un monde post-apocalyptique. Il lui faudra en apprendre les règles, et être prêt à faire des sacrifices pour survivre. Mais petit trailer en version originale sous titrée en français, soit de la façon dont j'ai vu cette première saison.

Vidéo de Netflix France

La série s'introduit en nous présentant Arisu (YAMAZAKI Kento), jeune un peu perdu, qui instaure le déshonneur sur sa famille (dixit son père). Depuis la mort de sa mère, il semble avoir du mal à s'intégrer correctement dans la société. C'est d'autant plus compliqué que son jeune frère réussi tout. Bref, c'est alors que l'on constate qu'il possède un appétit pour les casses têtes et les jeux vidéo, qu'il se fait virer du foyer familial.

Afin d'oublier cet envol quelque peu forcé, il convoque Karube (MACHIDA Keita) et Chôta (MORINAGA Yûki), ses meilleurs potes. Le premier est bagarreur et vient tout juste de perdre son travail de barman car il avait une relation avec la femme de son patron. Tandis que le second est racketté par sa mère, et est plus timide. Le trio célèbre donc l'arrivée dans le grand bain de la vie active de Arisu, à Shibuya, et alors qu'ils essaient de fuir la police, un grand choc se fait entendre.

Cachés dans les toilettes publiques, ils vont sortir et se rendre compte que tout le monde a disparu. C'est saisissant de voir une partie normalement bondée de Tokyo, totalement vide. Un peu comme "28 jours plus tard" nous avait montré une Londres vidée de ses habitantes et habitants. Une fois la nuit tombée, une invitation à un "Game" s'affiche sur l'écran géant. Ils vont constater qu'une fois franchit un mur invisible de laser, ils sont obligés de participer.

Rejoint par une jeune femme et une écolière, ils vont participer au premier jeu, sorte de casse tête qui rappelle méchamment le film "Cube". Une fois l'astuce trouvée, tout le monde s'en sort (sauf une personne) et gagne le droit de rester 3 jours supplémentaires. Sachant qu'une fois le visa expiré, un laser venant des cieux assassine la personne concernée avec grande précision. Et nous voyons tout ceci lors du premier épisode. Fort en sensations.

Mais on va en vérité souvent changer de style. Certes, c'est autant intriguant qu'effrayant, mais un jeu spécial lors de l'épisode 3 va rebattre les cartes pour Arisu. Complètement incroyable, l'issue de cette partie ne manquera pas de provoquer de fortes émotions auprès des téléspectatrices et téléspectateurs. Dès lors, Arisu va recroiser à nouveau Usagi (TSUCHIYA Tao), avec qui tout le monde va découvrir un lieu assez atypique ici, The Beach, commandée par Le Chapelier (KANEKO Nobuaki).

On s'arrête après une sorte de double épisode complètement dingue, épique, proche de "Battle Royale". On en apprend plus sur les nombreux personnages de The Beach, ainsi que les méthodes et théories qui s'ensuivent. Vous l'aurez constaté, certains personnages empruntent leurs noms au roman de Lewis Carroll. Usagi signifiant Lapin en japonais. On trouve même une Queen (Kuina, interprétée par ASASHINA Aya, au passé très fort et émouvant).

Il y a une chose qui marque, c'est que l'on sent l'inspiration du manga, à travers les personnages assez marqués. Niragi (SAKURADA Dori), Aguni (AOYAGI Sho) la brute, etc... Il y en a un tatoué, maniant le sabre comme personne. J'ai paumé son nom. On y trouve une histoire qui ne cesse d'avancer. Chaque épisode se concentrant sur un jeu ou une façon de survivre. On y découvre, étape par étape, le monde dans lequel sont coincés les personnages. Les révélations du dernier épisode sont excellentes, mais introduisent une saison 2 que l'on attendra impatiemment.

Difficile d'en parler plus sans en révéler trop. Si vous accrochez au premier épisode, le reste ira tout seul. C'est le genre de série qui se regarde d'un bloc. D'un coup. C'est difficile de décrocher tant l'histoire est captivante. Surtout après le coup d'éclat de l'épisode 3. Par contre, il y a certains points où la série flanche. Notamment, lors de l'animation de certains animaux dangereux. C'est simple, ça ne fonctionne pas du tout là. Alors, oui, nous ne sommes confrontés à ce genre d'effets visuels que dans 2 épisodes et pendant peu de temps, mais l'animation fait vraiment pitié et sort malheureusement de l'épisode sur le coup.

Hormis ce point sombre, le reste marche. Nous sommes face à un mélange astucieux de "Cube", "28 jours plus tard", "Battle Royale" (à la fin), mais surtout "Gantz". Avec ce côté où l'on ignore si le maître du jeu est extra terrestre ou non, si on est dans un monde virtuel ou pas. Le côté petit groupe contraint de participer à des épreuves violentes fait vraiment penser au manga de OKU Hiroya. En un peu plus doux tout de même, notamment sur le sexe.

Je m'attendais plus à un "Battle Royale" dans un monde post apocalyptique, et en fait, c'est juste une petite partie de "Alice in Borderland". Le récit est tellement captivant que je suis à deux doigts de lire les mangas pour comparer et surtout découvrir la suite. Bon, j'écris ces lignes début mars, donc si ça se trouve la saison 2 est sortie depuis (elle est prévue pour "bientôt"). Mais rien que pour approfondir les personnages, j'ai presque envie de découvrir le manga de ASÔ Haro.

Série bien produite, aux effets visuels parfois ratés (coucou les animaux sauvages), mais peu présents. À l'intrigue se dévoilant au fur et à mesure, qui offre des moments absolument horribles, sans trop montrer de violence (bon, l'épisode 3 est difficile à voir quand même). Oh, j'oubliais, le sang numérique est loupé sur la fin aussi, mais on arrive à passer outre, tant l'action nous happe. J'ai énormément aimé cette première saison, j'ai évidemment hâte d'en voir la suite. Et je vous conseille cette série, fortement plaisante.

@+

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