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Cultivons la curiosité

Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-

Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-

Alors qu’il voit la première partie de son remake sortir en Avril 2020, nous pouvons dire que « Final Fantasy VII » n’a pas attendu son arrivée sur PlayStation 4 pour ravir les joueuses et joueurs du monde entier. En 1997, il sera le premier épisode de la saga à arriver en Europe. Avec une traduction (parfois bancale) française. Il a initié bon nombre de personne au J-RPG (Japan Role Playing Game), avec un système de combat au tour par tour.

 

Il faut reconnaître que la première PlayStation a permis d’étendre la culture Japonaise à travers le monde. Que ce soit une vision des films de série B de Zombies avec « Resident Evil », ou alors l’action d’anticipation de KOJIMA Hideo sur « Metal Gear Solid », et on peut encore citer bon nombre de jeux vidéo venant de l’archipel, qui ont influencé bon nombre de jeux actuels.

Vidéo de Lualli

Comme sur Ashou on ne fait rien comme tout le monde, nous allons prendre l’histoire de « Final Fantasy VII » à l’envers. Ainsi, le jeu original possède une telle aura, un tel succès (alors que « Final Fantasy VIII » sera pourtant le plus vendu), qu’avant même d’offrir une démo technique de la PlayStation 3 (qui poussa les fans à fantasmer sur une éventuel remake), et donc avant même de pousser Square Enix à se pencher sur ce même remake, le développeur/éditeur Nippon allait commettre une petite erreur.

 

Est-ce suite à l’échec du film « Final Fantasy : Les créatures de l’esprit » ? Ou juste pour se faire pardonner de « Final Fantasy X » (qui partage les fans de façon assez honteuse je pense) ? En tout cas, en 2002, Square Enix annonce lancer le projet « Compilation of Final Fantasy VII ». Un projet qui mettra longtemps à prendre forme, vu que « Before Crisis : Final Fantasy VII » ne sera disponible qu’en 2004 au Japon. Et uniquement sur téléphone portable. Je rappelle que nous sommes quelques années avant l’annonce de l’iPhone et donc du smartphone grand public.

 

Le projet le plus ambitieux de cette compilation est évidemment « Final Fantasy VII : Advent Children ». Un film d’animation qui sonne comme une immense courbette d’excuse auprès des fans de la saga. Mais nous y reviendrons dans quelques temps sur Ashou. On note aussi l’OAV (série d’animation exclusive à la vente en vidéo) « Last Order : Final Fantasy VII ». Une série d’animation qui est en fait un épisode de 30 minutes, réalisé par le studio d’animation MadHouse, dont le scénario revient sur une partie brumeuse du lien entre Clad et Zack. Un côté flou en partie dû au fait qu’une scène importante du jeu original était à débloquer en cours de jeu, mais aussi la faute à une localisation française délicate à comprendre à certains moments.

 

Pour être complet il nous faudra citer « On the way to a smile », un livre regroupant des nouvelles écrites par NOJIMA Kazushige, et qui font le lien entre la fin de « Final Fantasy VII » et le début de « Final Fantasy VII : Advent Children ». Ainsi que « Crisis Core : Final Fantasy VII », le jeu sorti sur PSP, qui vous permettra de mieux comprendre Zack, et donc qui relate des événements antérieurs au jeu original.

Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-
Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-

Reste le jeu du jour. Celui qui, dans la chronologie de « Final Fantasy VII », clôt cette compilation. Le jeu est une exclusivité PlayStation 2, et sort en 2006. On y incarne Vincent Valentine, pourtant un personnage caché du jeu original, et l’histoire se tient 3 ans après la fin de « Final Fantasy VII » et 1 petite année à la fin de « Final Fantasy VII : Advent Children ». Du coup, l’esthétique des personnages croisés sera celui du film d’animation.

 

La façon de jouer change radicalement du RPG au tour par tour original. Comment expliquer de quoi il s’agit. Un TPS (Third Person Shooter, jeu de tir à la troisième personne) qui emprunte la façon de viser d’un « Panzer Dragoon ». Avec une petite possibilité d’évolution, comme dans un RPG, mais moins poussée. Je me souviens que le jeu avec les 2 sticks était surprenant, avant de devenir un classique (notamment avec le futur « Gears of War » sur XBox 360). Et je trouve qu’aujourd’hui, ça fonctionne bien.

 

Mais, parlons du scénario. L’introduction rappellera des souvenirs aux joueuses et joueurs du jeu original. On retrouve un personnage bien connu, tandis qu’une attaque semble se tenir. Évidemment, il s’agit de l’assaut mené par Clad et ses ami.e.s sur une Midgar contrôlée par… argh, risque de spoiler… enfin bon, nous sommes vers la fin de « Final Fantasy VII », et ceci permet de situer « Dirge of Cerberus : Final Fantasy VII » 3 années après le jeu original.

 

Vincent Valentine se repose à Kalm, un village paisible proche de Midgar. Seulement, Deepground, une entité qui semble venir des profondeur de la grande ville. Il faut dire que c’est une section créée par Rufus, le président de la défunte Shinra. Ce groupe de soldats semble vouloir faire renaître Omega, ceci grâce à la rivière de la vie. Vous vous retrouvez donc dans un monde en guerre. Mais vous n’êtes pas (trop) seul. Yuffie, Reeve, et d’anciennes connaissances, luttent aussi contre Deepground. Pas d’excitations, si « Final Fantasy VII : Advent Children » avait aussi centré son histoire sur la dualité Clad/Sephiroth, rendant les autres personnages inutiles, ou du moins, juste pour le fan service, ici le procédé sera presque le même.

 

En effet, Reeve, Yuffie, Cait Sith et même Cid seront plus présents. Par contre pour Clad, Barret et Tifa, c’est clairement de la figuration. Je ne parle même par de Rouge XIII, qui est présent 5 secondes lors de la cinématique de fin. Par contre, le scénario permet d’approfondir l’histoire de Hojo, Lucrecia et Vincent. Et voir des scènes facultatives de « Final Fantasy VII » avec le moteur 3D de « Final Fantasy X », ça le fait. Même 14 ans après. D’ailleurs, sur ce point, j’ai beaucoup entendu parler du « Final Fantasy VII remake » pour sa capacité à montrer le « plafond » des taudis de Midgar. Pourtant, « Dirge of Cerberus : Final Fantasy VII » proposait déjà cette vision impressionnante de la grande ville.

 

D’ailleurs, quand j’ai fait la démo du jeu sorti en Avril 2020, j’ai été impressionné par la vision du réacteur Mako (la source d’énergie qui sert de métaphore au pétrole dans « Final Fantasy VII »), et bien dans le jeu que nous voyons aujourd’hui, nous avons la même vision. Mais en rouillée car le jeu se tient 3 ans après je rappelle. Et d’ailleurs c’est blindé de gros scarabées.

 

Enfin bon, en terme d’immersion, mieux vaut avoir fait le jeu original, et même avoir vu les scènes cachées de Vincent (ce qui inclut donc qu’il intègre votre équipe dans le jeu original). Surtout que le scénario, sans avoir vu et fait « Final Fantasy VII », se comprend certes, mais devient bien moins intéressant.

Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-
Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-

Le jeu pique de nombreuses choses à d’autres jeux. Le principe du groupement Deepground, avec ses hauts commandants, qui feront office de boss, un peu comme dans « Metal Gear Solid 2 » notamment. Il y a l’aspect « postures » classes (qui sont parfois ridicules) à la « Devil May Cry ». Ce côté poseur, qui cherche à faire spectaculaire, mais qui au final se ridiculise, c’est assez pénible.

 

Il y a donc les graphismes de « Final Fantasy X », et ça, c’est une excellente chose. D’ailleurs on retrouve le principe de partenariat avec de la J-Music vu dans « Final Fantasy X-2 ». Ici, pas d’idol, mais Gackt, qui va composer, écrire et interpréter « REDEMPTIOM », le titre phare du jeu, qui sert de générique de fin. Le chanteur aux multiples talents prêtera ses traits à un personnage du jeu.

 

Reste enfin le style de visée du jeu, qui est, je pense, empruntée à « Panzer Dragoon ». Avec ce réticule de visée, qui se « lock » quand l’ennemi est dans la zone. C’est délicat au début, mais un passage par le mode initiatique disponible sur l’écran titre du jeu, permet de mieux saisir la façon de jouer. Sur cet écran titre on trouvera aussi de nombreux bonus dans le menu dédié. On débloquera les cinématiques après avoir fini le jeu. Des missions spéciales aussi, façon Mission VR de « Metal Gear Solid », mais aux graphismes plus jolis.

 

L’histoire est parfois contée via des flashbacks, que ce soit à l’aide du moteur du jeu (joli) ou de cinématiques magnifiques. Dans l’ensemble elle est captivante quand elle conte le passé de Vincent. Moins sympa quand il s’agit de nous expliquer pour quelle raison Deepground a été créée. Enfin bon, ça reste un jeu d’action, donc le scénario pas terrible pourrait passer, sauf qu’il y a écrit Final Fantasy VII dans le titre, et là ça coince.

 

D’autant plus que j’ai esquivé le gros problème de ce jeu jusqu’alors, mais je ne peux pas y couper. Parlons de la maniabilité. J’ai mis 11h15 à finir le jeu en mode « Facile » (ici nommé « Normal » pour éviter de vexer les joueuses et joueurs je pense), et bien les 2/3 ou 3/4, sont passées à jouer. Enfin, jouer. Essayer de jouer. Malgré un passage par l’initiation de l’écran titre, ça reste rigide à contrôler. On s’adapte à la gâchette sur R1, ça rappelle la façon de dégainer des premiers Resident Evil sur PlayStation.

 

Mais le problème intervient sur deux points. La gestion des objets. Alors qu’il existe un moyen de les utiliser rapidement, naviguer avec la croix directionnelle fait perdre trop de temps. Du coup, on ouvrira le menu à chaque fois pour utiliser le bon objet. Bon, là, ça passe, reste le second point énervant, même crispant du jeu, à savoir la caméra. Oui, on peut la contrôler, mais déjà, c’est lent à se déplacer. Le curseur du moins. Ensuite, Vincent utilise des armes à feu, mais il peut se battre au corps à corps, et là c’est une catastrophe. On tape la moitié du temps à côté de l’ennemi, avec la caméra qui parfois bouge seule, ou alors ne voit pas qu’un ennemi est parti à revers.

 

Dans les boss (aussi impressionnants les uns que les autres), on se retrouve parfois dans une arène, carrée ou ronde (la plupart du temps). Et j’ai un souvenir de l’affrontement face à Azul, où je le perdais tout le temps de vue, avant de m’apercevoir qu’il était derrière. Avec ce curseur qui met 10 ans à se déplacer, c’est extrêmement frustrant.

 

Bon, c’est assez bancal au niveau du gameplay, mais ça reste jouable. C’est bancal au niveau du scénario, mais les flashbacks sont passionnants. En terme de technique, ce n’est pas bancal. Le jeu est beau, magnifique même. Après, si on regarde au niveau de l’évolution, que ce soit du personnage ou des armes, c’est simpliste. Certes on peut ajouter différents canons, rendre son pistolet plus puissant ou précis, tout comme le fusil ou la mitraillette. On peut aussi mettre quelques matérias, mais elles ne sont pas nombreuses.

 

Il y a un côté frustrant aussi avec le fait que parfois, il nous faille acheter des munitions. On en trouve en abattant des ennemis, mais il vaut mieux assurer. Et bien penser à casser les caisses blanches. Se retrouver à court de munitions, ou pire, ne pas pouvoir en acheter, ça peut coincer, surtout en voyant ce que donne le combat à main nues. Oui, il y a bien la possibilité d’utiliser un Limit Breaker qui permet de libérer la Bête présente en Vincent, et ça m’a sauvé lors de quelques reprises, mais c’est limité dans le temps.

Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII-
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Du coup, en jeu seul, hors univers de « Final Fantasy VII », il est mauvais. Le scénario n’est pas terrible, et le système de jeu assez crispant par moment. On préférera le fluidité d’un « Devil May Cry » ou « Panzer Dragoon ». Si vous ne connaissez pas le jeu original, il n’a aucun intérêt. Par contre, dans ce principe de « Compilation of Final Fantasy VII », il reste crispant, mais avec des passages par des lieux emblématiques du jeu original. Je n’ai toujours pas compris d’où sortait la ville de Edge, mais passons. Kalm, Nibelheim et surtout Midgar, sont magnifiques avec les graphismes de « Final Fantasy X ». Le jeu est centré sur Vincent. Donc il faut aimer ce personnage bien entendu. Les autres faisant office de comiques (Cait Sith ou Yuffie), ou de caméo (le trio Tifa, Clad et Barret, je ne parle même pas de Rouge XIII).

 

J’ai pourtant aimé y jouer. Au point de le finir. Mais ce ne sont pas les nouveaux personnages qui m’ont plu (sérieux Shalua ? Rosso ?, Nomura abuse avec ses personnages féminins), ni même l’histoire, qui semble essayer de nous faire croire que Sephiroth n’était pas le plus grand danger menaçant la Terre. Ce qui m’a plu c’est cette histoire du passé de Vincent. Les flashbacks sont passionnants à suivre. Ce qui m’a plu est de parcourir des lieux bien connus de « Final Fantasy VII ». Les graphismes aussi. Après, je pense que le jeu possède plus de défauts que de qualités. Mais si vous avez aimé « Final Fantasy VII », il est à essayer, juste par curiosité (et essayer de tenir jusqu’à l’arrivée à Midgar). Marrant, mais mauvais.

 

@+

 

P.S.1 : Je me rends compte que j’ai oublié de parler des musiques, très décevantes. Pour j’ignore quelle raison, certainement une question d’argent, les thèmes de « Final Fantasy VII » ne sont pas présents. Tout juste on devine une volonté de rappeler telle ou telle musique, mais sans avoir le courage de la mettre ici. Ceci est un peu dommage je trouve.

 

P.S.2 : Après avoir vu les bonus du BluRay de « Final Fantasy VII : Advent Children Complete », j’ai découvert que Edge était une ville créée à l’entrée de Midgar. Même plutôt un quartier de l’ancienne grande ville. C’est esquissé dans l’OAV « On the way to a smile – Episode Denzel », mais aussi bien visible sur une panneau du film Advent Children, comme j’ai pu le constater dans les nombreuses bandes-annonces du BluRay cité.

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