Tembo the Badass Elephant

Je me souviens parfaitement ma pensée lorsque les jeux Games with Gold du mois d'Octobre 2019 furent dévoilés par MicroSoft. Comme quoi la sélection n'était pas folichonne. Entre un "Friday the 13th : The Game" que j'avais déjà acheté en promotion quelques mois auparavant, un "Bolt" peu enthousiasmant pour la XBox 360, un "Ninja Gaiden 3" sur la même console que, je me cite, "je ne ferais jamais car il doit être hyper dur". Il ne restait que "Tembo the Badass Elephant" pour réellement me satisfaire. Pourtant le premier point auquel j'ai pensé c'est qu'on se moquait un peu des membres de ce programme. Genre c'est quoi ce jeu de plateforme un peu con que l'on nous offre ? De la plateforme avec un éléphant qui se prend pour Rambo ? Purée, ce mois d'Octobre 2019 était très décevant pour ma part.

Bon, la curiosité (et surtout la nécessité de désinstaller des jeux de mon disque dur) me poussa à l'essayer. Et, à ma grande surprise, je me suis retrouvé à enchaîner les niveaux, tout en étant étonné par la qualité des graphismes, ainsi que l'univers rigolo du titre. Un jeu que je vous laisse découvrir en mouvement avec le trailer de lancement du jeu, qui est sorti en janvier 2015 sur Ordinateur Windows, XBox One et PlayStation 4.

Game Freak développe donc ce jeu de plateforme atypique, dans lequel on dirige Tembo. Hommage flagrant à Rambo (avec son petit bandana rouge). Car c'est la guerre. Les Phantoms ont envahi l'île Cacahuète et asservissent tout le monde. Cependant, le leader de cette armée pourrait être une connaissance de Tembo... mais ceci, je vous laisse le découvrir par vous-même.

Car le jeu se présente de façon assez simple. On débute par une sorte de bande dessinée interactive, sans aucun texte ni aucune parole. Et dans le QG des forces armées, vous allez pouvoir sélectionner le niveau dans lequel évoluer. Un peu à la façon d'un "Super Mario Bros. 3", mais en beaucoup plus linéaire. Ainsi, ce sont 18 niveaux qui vous attendent, ce en comptant les affrontements face aux 4 boss du jeu. C'est bien faible, c'est divisé en 4 "mondes" avec une certaine thématique, et c'est tout.

D'ailleurs, le passage via le QG ne sert à rien. À rien du tout. C'est dommage, car on aurait pu croire que ça serve de HUB (de passerelle d'accès si vous préférez) aux mondes. Mais non, on a juste accès à la carte, et voilà. Bon, d'accord, pourquoi pas.

Nous voilà en train de commencer le premier niveau, et on constate que Tembo, malgré sa stature d'éléphant, est rapide et souple. Il peut effectuer plein de mouvement, et est agréable à diriger. Mieux, lors des premiers sauts, je me suis pensé que le jeu était très joli, à la "Rayman Origins". Bon, nous sommes sur la génération suivante, mais quand même, c'est beau, fluide et ça ne pique pas les yeux (comme le shampoing pour enfant), du coup, l'évolution dans ce monde n'en sera que plus sympathique.

Nous allons donc devoir ramasser des cacahuètes, afin de remplir un bocal de PB (pour Peanut Butter, soit Beurre de Cacahuète). Toutes les 250 cacahuètes ramassées, vous voilà avec un pot complet en stock. Ce pot fait office de vie. Il redonne l'énergie nécessaire à Tembo pour repartir au combat.

Et combat il y aura. Car les Phantoms sont nombreux et lourdement équipés. Entre affronter des tanks, des hélicoptères, des Méchas aussi. Des engins parfois délicats à casser, mais dont on assimile rapidement les techniques pour les vaincre. On trouve aussi des Phantoms à pied. Soit ils sont simples, quasiment inoffensifs, soit ils possèdent diverses armes, comme un lance-flamme, des bombes ou même une grosse épée. Il en existe qui se cache derrière un bouclier. Là aussi, les techniques sont vites assimilées et on s'amuse rapidement à éradiquer tout ce petit monde.

Et ceci fera partie de vos objectifs. Sauver 10 civil.e.s par niveau, ainsi qu'abattre un certains nombres de Phantoms. En sachant que les engins comptent pour une certaine quantité, et qu'il ne faudra pas oublier d'achever le pilote d'un tank ou d'un hélicoptère pour obtenir la réussite du niveau à 100%. Le nombre de Phantoms abattus est important pour déverrouiller l'affrontement face au boss. Les civil.e.s n'apportent pas grand chose en vérité. Leurs "cages" comptent pour 10 Phantoms, et c'est bien là le côté intéressant.

Ah, et on les voit sur le dos de Tembo une fois libres. C'est assez rigolo. Surtout quand on fonce à travers des murs, ou que l'on utilise un canon à la façon de "Donkey Kong Country". On notera l'absence de niveau sous l'eau, pourtant un classique du jeu vidéo de plateforme. Cependant, la difficulté arrive assez rapidement, avec par moment, un mur qui vous suit, et qui vous force à courir constamment en essayant d'esquiver les pièges tendus. Ici, il est difficile de sauver les civil.e.s et de bien tuer tout le monde. Ceci forcera à recommencer le niveau jusqu'à pouvoir anticiper et comprendre le chemin à suivre.

Les mondes sont sympathiques à parcourir. Et malgré la difficulté sur certains passages, qui force à recommencer plus que raison, on continue d'avancer et on sent la fin se rapprocher assez rapidement. Les niveaux ne sont pas très longs, et les "checkpoints" sont plutôt bien placés. Du coup on a tendance à recommencer jusqu'à trouver l'enchaînement à faire.

Car oui, on se retrouve façon à un mélange entre un "Super Mario Bros.", "Donkey Kong Country" et "Super Meat Boy". Vous allez souvent mourir, mais en comprenant pourquoi. Les affrontements face aux boss sont spectaculaires et parfois délicat à appréhender. J'ai bien galéré face au deuxième boss. Tout comme l'affrontement final. D'ailleurs, le dernier monde, qui ne compte que 3 stages (dont l'affrontement face au boss final), est compliqué. C'est là où j'ai connu mes plus grandes difficultés. Limite une crise de nerfs même. Pourtant, j'ai réussi. J'ai fini le jeu. La fin est, moyenne. Décevante, car trop simple. Mais peu importe, car au bout d'un peu plus de 9 heures de jeu, j'ai la satisfaction (une peu stupide) de l'avoir fait.

Et je peux dire que j'ai passé un bon moment. Au début, c'est facile, rigolo, et on avance bien. On se surprend même à refaire un niveau pour tout accomplir. Et là aussi ce n'est pas très difficile. Le deuxième monde augmente la difficulté d'un cran. Au point que l'on ne veut plus revenir faire un niveau. Le côté die & retry (il faut mourir et recommencer pour maîtriser le niveau) est parfois lassant. Mais comme le jeu est court, on se surprend à y revenir, même après une crise de nerfs.

La maniabilité est sympa, les graphismes fonctionnent bien, et le jeu est rigolo à parcourir. De là à vous le conseiller, je ne pense pas. Je lui préfère "My Friend Pedro", quoique je viens de voir qu'il est disponible pour 12,99€ (sur le MicroSoft Store), et il les vaut. Il vous divertira si vous aimez la plateforme. Après, il s'avère retord dans sa partie finale, mais si j'y suis arrivé, vous aussi. Si vous l'avez obtenu lors de sa gratuité avec le programme Games with Gold, essayez-le, vous pourriez aimer. Moi, j'ai aimé, sans adorer pour autant, mais je ne regrette pas du tout les 9 heures passées dessus. Un jeu sympathique comme tout.

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