eFootball PES 2020

Une fois n'est pas coutume sur Ashou, nous voilà déjà face à la chronique d'une des deux grosses licences footballistiques en terme de jeu vidéo. Une autre fois n'est pas coutume, c'est Konami qui aura eu les faveurs d'une réservation de ma part. Après presque 10 années à acheter (et en précommander certain) les FIFA, me voilà donc en train de changer de boutique. Il faut dire qu'après les excellents "Pro Evolution Soccer 2018" et "Pro Evolution Soccer 2019", il ne pouvait en être autrement. Surtout après ma constatation que "FIFA 19" était moins bon que le précédent, une première dans la licence de EA depuis… 10 ans.

En cherchant bien, et grâce en fait à Hamster Joueur, le bon plan Fnac était intéressant. 59,99€ peuvent paraître chers, mais avec 20€ sur la carte, ça devenait très très intéressant. C'est donc depuis le 10 septembre 2019 que nous pouvons nous essayer à la nouvelle itération qui change de nom. L'ajout du "eFootball" en tête montre la volonté de Konami de percer encore plus dans l'eSport. Mais ceci nous intéressera au final très peu.

Je l'ai déjà dit, mais ce qui m'a fait changer de saga footballistique, c'est bel et bien l'accessibilité inédite dont faisait preuve "Pro Evolution Soccer 2018". Avec enfin une prise en main instinctive, une IA qui ne nous punit pas immédiatement, et une possibilité, en jouant bien, de sortir de belles actions. Le jeu était devenu flatteur, et ceci sans perdre sa fibre "simulation". En effet, entre les animations des joueurs, la physique de la balle, la réaction des différents postes, tout y était excellent. Et nous ne tergiverserons pas, ce nouvel épisode conserve son passif, en l'améliorant légèrement.

J'avais trouvé une différence entre les version 2018 et 2019, nécessitant un temps d'adaptation qui fût assez court. Cette année on retrouve immédiatement ses repères. Et pourtant nous verrons quelques différences bienvenues. Le problème est que je les ai oubliées. C'est con et bien pratique en vérité. Bon, vous le savez, sur Ashou nous ne sortons pas de test profond. Pourtant, en terme de ressenti, il y a quelques différences. Des contacts un peu mieux gérés, les gardiens ayant des comportements plus proche encore de la réalité. Enfin bon, des petites touches qui mènent encore plus la licence de Konami vers une sensation très agréable manette en main.

Si en plus on ajoute à cela des graphismes somptueux, et ce depuis le passage au moteur renard, euh, Fox Engine pardon, on obtient des matches dignes de retransmissions télévisuelles. Surtout qu'une nouvelle caméra vient parfaire cette impression. Gadget inutile que l'on essaiera une fois, elle s'avère peu jouable au final, mais a le mérite d'exister.

Petit point très rapide sur les licences. Cette année, la Juventus FC se retrouve exclusivement reproduite dans "eFootball PES 2020". En effet la vieille dame sera absente de "FIFA 20" bien que ce dernier puisse se targuer d'avoir la licence UEFA des Champions League et Europa League. Il a été annoncé que Konami a reconduit son partenariat avec la ligue européenne afin d'offrir l'expérience UEFA Euro 2020 aux joueuses et joueurs de "eFootball PES2020". En fait c'est chiant de citer ce nom à rallonge, on va raccourcir en "PES 2020".

Bon, je continue sur les licences, bravo pour un gars qui disait en faire un point rapide… on retrouve les ligues françaises, et c'est cool. J'ai lu récemment que la ligue de football professionnelle française préférait être présente sur les 2 jeux, quitte à obtenir moins de sous. Ceci dans un soucis de visibilité. Bon, en fait je voulait finir par le fait que sur PlayStation 4 et PC, il existe un moyen de patcher son jeu pour obtenir les équipes complètes. Et c'est ce qui explique pourquoi mon choix se porte sur la console de Sony.

J'ai (re)découvert le mode "Master League" avec "Pro Evolution Soccer 2019". Une fois de plus, le calendrier n'a rien à voir avec l'officiel, même si on choisit une équipe française. Après l'installation du patch, on pourra même participer, si on qualifie notre équipe, pour la ligue des champions ou sa petite sœur.

Ce mode met désormais plus en valeur votre côté "manager". On choisit un avatar, et on va assister à la vie du club, avec des petites scènes rigolotes. Parfois un peu débiles et hors de propos, mais ceci "scénarise" en quelque sorte votre saison. Et, je me répète, mais c'est rigolo. Sans plus.

En terme de gestion, nous ne sommes pas face à un jeu complexe comme "Football Manager", mais bon, on aura assez à faire pour bien s'occuper et avoir cette impression d'agir sur l'avenir du club. Entre le fait de recruter des jeunes du centre de formation, la recherche de futures recrues, la gestion aussi des prolongement de contrat ou des transferts, on se retrouve à passer autant de temps en dehors que sur le terrain. Le mode Master League est toujours aussi passionnant, malgré quelques petits défauts. Un calendrier assez chaotique notamment. Depuis quand on joue lors de la trêve hivernale en France ? Enfin bon, ça reste intéressant.

Ensuite, on pourra tout modifier à notre guise. Ah, pardon, mais là j'arrête de parler du mode Master League. Donc, on peut modifier le nom du stade, la couleur des filets, la pelouse. Enfin bon, il y a de nombreuses possibilités, dont vous ne ferez jamais le tour complet. En terme de jeu, on reste surpris par la logique des situations. Parfois, on marquera des buts magnifiques de loin, mais ils seront rares. Il nous arrivera fréquemment de marquer sur un débordement et centre. Soit la base du football. Le pli pour tirer les coups de pied arrêtés reste difficile à prendre. Mais quand on comprend comment donner de l'effet, les corners et autres coups francs feront de parfaites occasions pour débloquer une situation. Une fois de plus, comme cela arrive souvent dans le football.

La beauté des graphismes reste impressionnante. Les ambiances des stades aussi. Quoique en deçà de la concurrence (du moins par rapport aux "FIFA 18" et "FIFA 19"). Niveau commentaires, je joue désormais en anglais. Ce qui passe plutôt bien. Mais maintenant, parlons des défauts. Euh, l'absence de la J-League 1. Surtout en conservant l'AFC Champions League. Euh, si, une meilleure gestion de la partie, bah gestion. En mode Master League c'est encore un peu trop brouillon par moment, mais cela ne gêne pas plus que cela.

Non, "eFootball PES 2020" n'est pas la simulation ultime de football. Pourtant, Konami offre un jeu de qualité, transpirant l'amour du ballon rond qui se tape aux pieds. Malgré un travail de longue haleine avec les clubs afin de palier l'absence de nombreuses licences, on se retrouve obligé de charger l'excellent patch que des personnes passionnées mettent à disposition de tout le monde, et ceci rapidement. Cela n'enlève en rien au plaisir de jeu, toujours aussi bon. Je le redis, mais ce jeu n'est pas parfait, pourtant, il est ce qui se rapproche le plus des sensations footballistiques. Je ne peux pas dire si il est supérieur ou non à "FIFA 20". Mais en tout cas c'est tout simplement le meilleur jeu de football auquel j'ai joué. Un véritable plaisir manette en main. Je vous le conseille fortement en sachant que j'ai adoré y jouer, et que je vais continuer à y jouer. Un régal.