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Cultivons la curiosité

Bleeding Steel

Bleeding Steel

Ah, vous le savez certainement, mais j'adore Jackie Chan. Je dois cette passion à mes parents qui n'hésitaient jamais à voir un de ses films quand c'était diffusé à la télé. Je vous parle des années 90 là, il n'y avait pas trop de choix non plus, et voir un film du Hongkongais était rare. Du coup, "Le marin des mer de Chine" et autre "Police Story" font partis de mes premiers souvenirs de téléspectateur. J'irai même voir les "Rush Hour" au cinéma durant mon adolescence.

Du coup, quand mon père a vu un BluRay dans "nouveauté" avec Jackie Chan, il l'a pris. Honnêtement, je n'ai jamais entendu parlé de ce "Bleeding Steel" avant de le voir en rayon, ce qui sent mauvais quand même. Après une courte recherche, je constate (suite à la vision du film en version française), qu'il date de 2017 et est une production Chinoise. Il est réalisé par Leo Zhang, et trois personnes le scénarisent. Siwei Cui, Erica Xia-Hou et Leo Zhang. On retrouve au cast Jackie Chan, Ouyang Nana, Tess Haubrich, Erica Xia-Hou, Damien Garvey, mais aussi Callan Milwey, l'acteur Australien de "Hartley, cœurs à vif". Si je vous dit qu'il y interprète le rôle de Drazic, et que vous connaissez cette série bien entendu, son visage doit vous revenir.

Vous verrez qu'il est méconnaissable ici, mais je voudrais aussi vous parler de Show Luo. Surtout connu comme star de la Mandopop (pour Pop Mandarine, euh, chantée en Mandarin sinon vous allez croire que ça se mange), l'homme de 40 ans (qui en paraît 20) a de nombreuses apparitions dans des dramas. Là aussi, nous allons voir que cet acteur est ici présent dans un rôle surprenant. Petite vidéo.

Vidéo de Films YouTube

Tout débute par une présentation de Lin Dong (Jackie Chan), un policier qui doit se rendre de toute urgence à l'hôpital, où sa fille subit une intervention délicate. Manque de bol un scientifique important (et témoin d'une affaire) doit être transféré de toute urgence. Lin Dong est contraint de délaisser sa fille pour assurer cette mission. Mission durant laquelle nous allons découvrir un surhomme digne de Dark Vador sans casque, Andrew (Callan Milwey). Il veut, avec son équipe de Daft Punk, voler une sorte de cœur artificiel au scientifique.

Oui, bon, équipe Daft Punk, ou "Tron", ou truc de science fiction tout pété. Les mecs (ou meufs, on l'ignore), ont des costumes noirs, avec des casques de la même couleur qui ont des sortes de diodes. C'est joli, ça fait futuriste, mais c'est bizarre quand même. Il y a une grosse scène d'action où l'on constate que Jackie Chan n'est pas si rouillé, et que Erica Xia-Hou, qui joue Xiao Su la partenaire de Lin Dong, est elle aussi impressionnante. Ça pète de partout, la photographie est propre, lisible, la réalisation est nickel. Non, franchement, pour une entrée en matière, ça marche super bien.

Alors qu'il est dans les vapes et a buté Andrew, Lin Dong voit sa fille mourir sans être près d'elle. Et là, bim, saut en avant de 13 ans, changement de lieu, on passe de la Chine à Sydney, en Australie. Nancy est une jeune fille Chinoise qui refuse de se laisser injurier par les filles locales. Elle amorce une baston dans une cafétéria, et sera assistée par Lin Dong et un mystérieux jeune homme.

On devine rapidement les intentions du scénario concernant Lin Dong et Nancy. Ah, j'ai omis une chose, avant cela on assiste à un interrogatoire de Rick Rogers, l'écrivain de "Bleeding Steel", qui semble s'inspirer d'un vrai personnage, vu que Lin Dong, Li Sen (Show Luo) et Fidget Spinners (Tess Haubrich) viennent le même soir lui poser quelques questions. L'occasion de voir Li Sen (le mystérieux jeune homme qui aidera Nancy) et ses capacités de voleur (d'abord travesti en femme sublime). Mais aussi de découvrir Trinity, euh, Spinners, le bras droit du grand méchant, qui rappelle violemment le personnage de Carrie Ann-Moss.

Là aussi ça tatane, et c'est assez sympa. Puis le film essaie de poser son scénario, avec Andrew qui n'est pas mort (quelle surprise) et qui recherche une chose. Chose que Rick Rogers doit connaître vu que son livre en parle. L'occasion d'avoir des infos pour Li Sen qui obtient un nom. Celui de Nancy. Ce qui explique pourquoi il la suit. Et comment il va se retrouver à lui prêter main forte à la cafétéria.

Si le scénario ne vous paraît pas clair, c'est parce que je raconte mal, mais aussi car le film offre plein de scène inutile. Et est un peu mou. Du coup je fais de mémoire. Bon, je vous passe plein de chose, notamment le côté comique de Li Sen. Qui rappelle méchamment les débuts de Jackie Chan et les anti-héros se prenant des gnons joués par celui-ci. Le problème du film tient dans son absence de positionnement. Science-fiction, action, humour. À essayer de tout mélanger, on s'y perd. Certes les scènes d'action sont impressionnantes, mais on ne nous explique pas d'où sort le véhicule du méchant. Oki, il a tué un marchand d'arme, qui avait des innovations, mais de là à obtenir un tel véhicule, c'est chaud.

Durant une heure cinquante, on ne s'ennuie pas vraiment, mais il manque une chose au film. Un peu plus de lien entre certaines scènes. Un scénario moins prévisible, et surtout moins d'emprunt à de grandes œuvres populaires. "Matrix" et "Star Wars" par exemple. De plus, la présence de Jackie Chan semble contraindre le fait qu'il y ait des scènes de tatanes. Celles-ci sont pourtant efficaces. Tout comme l'action, et même l'humour je dirai. Mais qu'est ce qui fait que je n'ai pas trop aimé ?

Je ne saurai vous le dire. Je pense que le côté science-fiction est loupé. À vouloir le placer dans notre monde, on n'y croit jamais. C'est bizarre car le super guerrier joué par Idris Elba dans "Fast & Furious : Hobbs & Shaw" me paraît plausible. Il manque ce petit truc qui fait que l'on y croit. Il y a trop de passages cochés par les scénaristes et empruntés aux films que j'ai cité plus haut. Les combinaisons des méchants, le boss lui-même, par exemple sont ridicules.

Comment dire, je crois que comme pour "Mister Cool", qui se déroule aussi en Australie, ce film est dispensable même si l'on adore Jackie Chan. On dirait un mélange improbable entre "Mission : Impossible", "Returner", "Matrix" et "Star Wars". La réalisation est propre, la photographie aussi. Les combats sont impressionnants, notamment celui sur le toit de l'opéra de Sydney. Les effets sont, comme on peut le voir à la fin du film, en live, les explosions réelles. On pardonne le fond vert trop visible sur le saut en parachute. Mais il y a un problème dans la découpe, le montage en fait. On n'a pas le temps de prendre peur pour les personnages. Prenez la scène du toit de l'opéra, Li Dong glissera sur le toit, avant de se rattraper grâce à un parasol. Il en sera de même pour le saut en parachute (sans parachute), sa chute sera amortie de façon un peu bidon. Il n'y a aucune tension. Finalement, c'est peut-être la faute au réalisateur. Je trouve la réalisation propre pourtant, mais il est vrai qu'il achève trop rapidement ses scènes, avec des résolutions bidons sans grand enjeu. Ceci plombe l'action.

Donc, concluons pour de bon, c'est loin d'être le meilleur Jackie Chan. Le tout est pourtant propre, presque au niveau d'un film d'Hollywood. Les effets spéciaux sont efficaces, tout comme les cascades et les explosions, bien réelles. Il manque un scénario moins prévisible, plus compact, ne s'étendant pas sur plusieurs genre cinématographique, et le film aurait pu être très bon. À éviter, j'ai moyennement aimé. Je lui ai préféré le plus sombre "The Foreigner" sorti la même année.

@+

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