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Cultivons la curiosité

Les Minions

Les Minions

Après les succès des films mettant en scène Gru, dans "Moi, moche et méchant", Illumination Entertainment constata que les Minions étaient devenus populaires. Sorte de Lapins Crétins jaunes et toujours au service d'un grand méchant, ces petits êtres jaunes s'expriment en mélangeant les différentes langues. Si le studio d'animation Californien arriva, grâce à la saga concernant Gru, à s'imposer parmi les mastodontes que sont Pixar Animation Studios, Walt Disney Animation Studios ou DreamWorks SKG, c'est en grande partie grâce au côté immédiatement identifiable de sa création à laquelle un film fût donc consacré en 2015.

Co-réalisé par Kyle Balda et Pierre Coffin, le film offre environ 86 minutes de rigolades, parfois un peu trop enfantines. Si ces personnages énervent les adultes, ou enchantent les enfants (voire les adultes ayant conservé une âme d'enfant), je dois reconnaître que je me situe entre les deux. Ainsi, leurs bêtises me provoquent parfois un grand sourire, ou un sentiment inverse, les trouvant affligeants. Ainsi, attendez vous à ce que je les compare fréquemment avec les créations débiles de UbiSoft que sont les Lapins Crétins.

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Mais avant tout l'histoire. Là, je me rends compte que j'ai oublié de citer Blue Sky Studios parmi les studios d'animation qui compte. Car si "L'âge de glace" et ses suites ne sont pas parfaites, depuis "Snoopy et les Peanuts : Le film", je reconnais bien aimer ce studio. Revenons à l'histoire. En fait nous allons voir la genèse des Minions. Petits êtres existants depuis la nuit des temps afin de servir le plus grand méchant de la Terre, ou la plus grande méchante comme nous allons le voir dans ce film. L'introduction montre la création de la vie sur Terre, mais aussi des Minions, et la façon dont ils vivent, en proposant leurs services aux "villains" (scélérat en anglais). Le tout début de l'introduction se fait en images animées classiques, me rappelant la superbe scène de "L'âge de glace" quand Manny parle de son passé.

Mais une fois sur la terre ferme, on trouve une animation en images de synthèse classique. C'est très simpliste, mais fort joli. Les Minions n'évoluent pas, aussi bien physiquement qu'intellectuellement, cependant ce sont des êtres volontaires, dont les bêtises entraînent souvent l'humiliation du grand méchant. Je n'ai pas voulu dire la mort du méchant, car si c'est comme cela qu'un adulte l'interprétera, un enfant y verra juste la fin du règne du "boss". Le film n'indique pas clairement si le maître des Minions décède ou perd juste son titre de plus grand méchant. Si on pense que Gru n'est qu'humilié par ses serviteurs, et que Scarlett Overkill aussi, on ne peut pas parler de "mort" à proprement parler. Quoique le T-Rex du début aura bien du mal à sortir vivant d'un cratère de volcan en fusion.

Enfin bon, tout se passe mal pour les Minions. Contrainte de fuir son dernier maître, cette communauté trouvera refuge dans une grotte glacière. Si, au début, c'est la fête, la liberté, tout ça, très vite ils perdent leur joie de vivre. Rien n'y fait, les Minions doivent servir le "mal", quitte à humilier leur boss. N'en pouvant plus, Kevin révise son discours. Il a décidé de se prendre en main et de mener une opération de recherche de méchant. Pour le bien de sa communauté. Si la foule est enthousiaste, personne ne veut l'accompagner. Hormis Bob, un Minion chétif, et Stuart, musicien de son état, qui se retrouve là il ne sait pas trop comment (il fût porté volontaire par un de ses camarades alors qu'il dormait), mais voir la foule l'aduler comme ça lui convient parfaitement.

Voilà donc notre trio parti. Ils vont se retrouver à New York, pour finalement devoir rejoindre Orlando, à la Villain Convention, où ils comptent bien se faire engager par l'ultime méchante, la Britannique Scarlett Overkill. Le pire est qu'après un concours de circonstance, ils y arriveront. Et demanderont à leurs amis restés dans la grotte de venir en Angleterre. Ces derniers avaient trouvé en la personne d'un gros Yéti, un méchant à servir. Cependant, une bévue assomma celui-ci, et les Minions durent fuir leur grotte, chassé par les amis du Yéti. Ainsi, nous verrons surtout le trio, mais aussi un petit peu de cette bande de Minions qui essayent de rejoindre Londres.

Kevin, Stuart et Bob vont devoir accomplir une grosse mission, à savoir voler la couronne à la reine Elizabeth II d'Angleterre. Scarlett leur expliquant à travers une séquence rappelant "Moi, moche et méchant", ce qu'il adviendra d'eux si ils échouent. Donc, nous allons voir comment ils vont s'y prendre pour accomplir ce méfait. Ce qui nous mènera à travers différentes péripéties, qui ne manqueront pas de faire rire les personnes les moins exigeantes. La fin nous montre comment ils rencontrèrent tous Gru. Faisant ainsi le lien avec la saga qui porte le nom de "Despicable me" en VO.

La performance de ce film tient plus du fait que les personnages s'expriment mal, voire sont incompréhensifs. Le langage Minions mélange différentes langues. Ainsi nous entendront des mots français, espagnols, anglais, allemands, et certainement d'autres langues que je n'ai pas su saisir. En VO (façon dont j'ai vu ce film, sous titré en français), Sandra Bullock prête sa voix à Scarlett, tandis que Michael Keaton est Walter Nelson, Jennifer Saunders la reine, Steve Carell revient pour Gru. Le narrateur possède une place importante, vu que c'est lui qui lance le récit, expliquant ce que sont les Minions. Geoffrey Rush (Barbossa dans la saga Pirates des Caraïbes) est parfait dans ce rôle.

Je ne jugerais pas la VF, ne l'ayant pas entendu, mais le couple Marion Cotillard/Guillaume Canet interprète le couple Scarlett/Herb, tandis que Pierre Coffin reste l'interprète du trio de Minions. Par contre je peux parler du film qui, au final, n'est pas aussi mauvais que cela. Il faut dire que les Minions sont touchants, et l'idée de se focaliser sur un trio permet de plus facilement s'y attacher et de mieux les comprendre. On n'échappe malheureusement pas aux classiques gags qui ne feront rire qu'un public peu exigeant. Mais il y a de l'action, c'est plutôt joli, et par moment les âneries des Minions sont telles qu'on ne manquera pas de se marrer.

Si ce n'est jamais l'explosion de rire, je suis contraint, à nouveau, de les comparer aux Lapins Crétins d'UbiSoft. Si les Minions ne volent que rarement la vedette dans "Moi, moche et méchant", ce qui ne fût pas le cas pour Rayman, je reconnais que les Minions ont su s'imposer dans la pop culture. Si j'estime que l'humour est un peu trop simple, il est pourtant proche d'un Looney Toons, dessins animés que j'adorais étant enfant. C'est juste que ça ne me fait plus trop rire, tout juste sourire.

L'hilarité est surtout déclenchée par la stupidité des Minions. Qui n'hésiteront pas à s'esclaffer d'une bêtise d'un des leur. Qui n'hésiteront pas à dénoncer celui qui vient de faire une ânerie. Bref, ils ont un comportement entre l'animal et l'enfant, ce qui les rend attachants. Le fait qu'ils n'arrivent pas s'exprimer et que l'on ne saisisse que quelques mots (surtout "Banana", fruit dont ils sont fans) permet aussi de se concentrer pour essayer de comprendre ce qu'ils veulent dire, et ainsi nous pousse à être patient.e.s. Ce qui devrait être un handicap s'avère être la partie le plus intéressante du film. Ne pas s'exprimer correctement permet de dire aux enfants de ne pas juger trop rapidement un camarade par exemple. Mais là, je pars dans une analyse qui va rapidement me dépasser.

Si on ajoute le fait, qu'une fois de plus, on se retrouve du côté des "méchant.e.s", brisant un peu le manichéisme habituel des films destinés aux plus jeunes, on tombe face à un film un peu con, mais divertissant. Oui, si vous détestez les Minions, ne vous infligez pas la vision de ce film. Il y a un autre point que je n'ai pas abordé, c'est le design, des persos comme des créations. C'est typique des années 60 (le film se déroule en 1968), et plutôt bien trouvé. En plus les musiques sont sympas. On y trouve des allusions à ces années là, comme à travers la télévision en noir & blanc par exemple.

De plus, même si elles sont rares, les blagues à double sens sont d'une efficacité incroyable. Je voudrais vous parler donc de ce passage, vers la fin, qui ne fonctionne qu'en VO je pense. Scarlett se retrouve avec le Teddy Bear, l'ours en peluche, de Bob. Alors qu'elle est énervée et qu'elle s'apprête à je ne sais plus trop quoi faire de méchant, elle dit à son mari "hold my bear". Bizarrement, j'ai immédiatement entendu "hold my beer", une phrase que les anglophones utilisent fréquemment pour indiquer qu'ils/elles vont commettre un acte dangereux, comme tenter un saut périlleux ou un truc du genre. J'avoue m'être bien marré là. De plus le film possède pas mal de petits easter eggs, mais je n'ai pas tout vu.

Si je vous confesse que ce film ne m'a pas plu, j'ai pourtant passé une petite heure trente rigolote devant. Aimant bien le côté décalé des Lapins Crétins, je ne pouvais qu'adhérer aux Minions. Pourtant, il ressort peu de passage culte. Même quand la fin cite des films que je juge culte à travers la transformation de Kevin. Alors qu'en dire ? Déjà, je peux vous dire, et ça risque de vous faire sursauter, que je l'ai préféré à "Astérix : Le secret de la potion magique". Oui, je suis foufou, je sais, mais il m'a moins embêté que le film du duo Astier/Clichy. Pourtant on y retrouve le même type d'humour, destiné au même public. Techniquement le film français est meilleur, mais il a 3 ans de moins aussi. Au moins "Les Minions" possède un faible, mais possède quand même, intérêt en seconde lecture. On y trouve (en VO du moins) des blagues marrantes et presque adultes, ce qui n'est pas le cas du côté du film français. Pourtant, ce "Les Minions" ne restera pas marqué dans ma mémoire. Manquant de peu de m'endormir devant des gags cartoonesques me rappelant mon enfance, mais quelques peu ennuyeux. Film rigolo si on n'est pas pas trop exigeant.e, il se regarde, mais sans plus. Disons que si il passe à la télé (ou sur Netflix) et que vous ne savez pas quoi regarder d'autre, une belle heure et demie vous attend, en sachant que vous aurez tout oublié 1 semaine après. Un film moyen donc, que j'ai pourtant un peu aimé. À voir si possible en famille.

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