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Cultivons la curiosité

Fast and Furious

Fast and Furious

Rob Cohen inaugure en 2001 ce qui deviendra une des sagas d'action les plus longues du cinéma. En effet, alors que "Fast & Furious : Hobbs & Shaw" arrive cet été dans nos salles obscures, il sera le neuvième film de la franchise. Dire que tout part d'un article de presse, mais nous y reviendrons. En attendant, pourquoi ne pas débuter par le film qui marqua beaucoup de monde. Les fans de "tuning" (ou customisation), mais aussi, et je parle pour moi là, les féru.e.s du jeu vidéo "Gran Turismo". La simulation de conduite sportive signée Polyphony Digital et créée sur PlayStation est d'ailleurs montrée à au moins deux reprises dans le film.

"Fast & Furious" c'est aussi l'explosion de deux grandes stars du cinéma de divertissement, Paul Walker et Vin Diesel. Si le premier est décédé des suites de sa passion pour l'automobile, le second fit longtemps jeu égal avec les stars des films d'action du début des années 2000. Désormais il est plus connu pour prêter sa voix à Groot dans le Marvel Cinematic Universe, qu'autre chose. D'un point de vue personnel, j'ai retrouvé Jordana Brewster, vue dans "The Faculty", ainsi que Michelle Rodriguez, que nous verrons plus tard dans la série "Lost" ainsi que dans "Resident Evil" de Paul W. S. Anderson.

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Mais c'est quoi donc que "Fast & Furious" ? Film d'action automobile se passant dans le Nord de la France, avec tous ces adeptes de la customisation ? Presque. Il faut savoir, tout d'abord, que le film est inspiré d'un article de presse signé Ken Li, paru dans le magazine Vibe, et nommé "Racer X". L'article est disponible en intégralité sur le DVD et s'avère assez passionnant à lire. On y comprend pourquoi ce sont surtout des voitures Japonaises, en quoi ils ont cherché à se démarquer, mais aussi comment le pilote suivi par le journaliste devint un semi-pro de la course du 1/4 mile (un peu plus de 400 mètres).

Gary Scott Thompson, Erik Berquist et David Ayer (futur réalisateur de "Fury" et "Suicide Squad") n'ont plus qu'à emprunter le principe du braquage à "Point Break" et voilà un joli film de 1h42. Mais qu'en est-il du scénario ? Je vais spoiler un tout petit peu, en disant qu'alors que des braquages de poids lourds ont lieu en voitures modifiées, afin de revendre leurs cargaisons de lecteurs DVD notamment (oui, ça ne fait plus rêver, je sais), Brian O'Conner va s'infiltrer dans le milieu des courses de rues. Il y rencontrera Dominic Toretto, qui est le boss. Ancien criminel (pour avoir passé à tabac un homme), Dom est le suspect n°1 du FBI avec qui collabore la police donc. Pour obtenir son badge d'inspecteur, Brian va donc se faire passer pour un mécano de génie, et mener l'enquête de l'intérieur. Quitte à prendre part lui-même à des courses illégales sur 1/4 de mile.

Si le film s'ouvre sur un braquage de semi-remorque élaboré, avec du grand spectacle, notamment une voiture se faufilant sous la remorque, on arrive assez rapidement, après présentation des personnages, au milieu nocturne des courses illégales. Toutes ces auto modifiées, avec des néons inutiles, sauf pour la frime, du NOS, protoxyde d'azote il me semble, permettant d'avoir un coup de boost, enfin bon, ce passage était ridicule en 2001, et le reste en 2019.

Je me rappelle de la folie que l'on nommait "tuning, wesh Jacky". Évidemment le jeu vidéo a pris cette mode, et Electronic Arts en profita pour sortir les pas trop mauvais "Need for Speed : Underground", jeux dans lesquels nous pouvions customiser notre véhicule comme dans le film de Rob Cohen. Mettre des néons, des couleurs pétantes à l'intérieur, c'était rigolo, mais con. On pourra aussi citer les "Midnight Club" de Rockstar ou bien les "Tôkyô Highway Challenge" (plutôt connus sous le nom de "Tôkyô Xtreme Racer") développé par le studio Genki. Mais aussi de l'excellent "Gran Turismo". Premier jeu vidéo dans lequel des véhicules de séries voient leurs physiques extrêmement réalistes. Ainsi que la personnalisation de l'auto, même si elle ne se voit que très peu. N'empêche, qui n'a pas jubilé en passant sa Honda Civic en véhicule de course, avec un aileron et une carrosserie publicitaire la rendant beaucoup plus performante ?

Tout cela pour vous dire que lorsque "Fast & Furious" sort, le jeu de Polyphony Digital arrive sur PlayStation 2, et que la claque est violente. Cela fait 4 ans que les joueuses et joueurs ont découvert ce jeu réaliste et prenant, aux graphismes sublimes. Du coup, quand on voit une Skyline, une Civic, une RX-7, on connaît la voiture. C'est d'ailleurs la Toyota Supra qui affrontera la monstrueuse Dodge Charger à la fin. Enfin bon.

Revenons au film. Oui, bah en fait c'est classique, Brian va mener son enquête, il va tomber amoureux de la sœur de Dom. O'Connor aura la pression du FBI, et va soupçonner les méchants asiatiques avant de se rendre à l'évidence, c'est bien Toretto et son équipe les responsables des braquages. D'ailleurs, le tout dernier en date, qui se déroule pendant un festival digne de "Forza Horizon", sur une ancienne base militaire, ce dernier braquage va mal tourner. Les routiers ayant décidés de prendre les armes.

Mais là, je vous laisse découvrir la fin du film. En fait, j'ai été surpris par la qualité des cascades, en live, ainsi que le scénario, pas très futé mais sympa à suivre. Le cast se démerde pas trop mal. On retrouve cette ambiance de courses illégales, des personnes prétentieuses ou trop sûres d'elles. Bon, on n'échappe pas à l'aspect "si tu gagnes on fait un plan à 3 avec ma copine", mais sachez que les femmes ne sont pas considérées comme des objets sexuels pour autant. Si Mia craque pour le beau Brian, elle choisira son frère avant tout. La meilleure étant Letty, rôle aux petits oignons pour Michelle Rodriguez, qui n'hésitera pas à aller à la baston et à virer les pouffiasses qui draguent son Dom.

L'ambiance des courses du 1/4 de mile est bien retranscrite. Gros point noir du film par contre, la première course est réalisée pour être spectaculaire, mais elle en devient ridicule. Ce qui choque c'est que la dernière scène du film elle, est bien fichue. On pardonne cependant rapidement devant le côté passionnant de la restauration d'une auto de légende, quel frisson quand la Supra arrive, à moitié cramée. Un frisson qui ne sera partagé que par les personnes aimants les autos de courses (ou les jeux vidéo de courses). Car sinon ça peut laisser indifférent.e.

La musique n'est pas trop mal, pour en fonction que nous sommes dans un univers pichou boum boum bruyant. Et du coup, pendant les 102 minutes du film, on ne s'ennuie guère. Si la saga est connue désormais pour son côté "la famille", ceci est déjà présent ici, avec le barbecue, et le fait que tout le monde est accepté dans cette communauté. Il faut savoir que, de mémoire, la franchise va se perdre lors des deux prochains films, la faute à une absence de Vin Diesel, dont le retour lors du quatrième épisode ne m'avait pas convaincu. C'est à partir du cinquième (et comme par hasard l'arrivée de Dwayne Johnson <3 ) que j'ai commencé à aimer la franchise.

J'avais un mauvais souvenir de ce premier film, et pourtant, en film d'action automobile, il est très bon, pas excellent, mais très bon. Il divertit, et de plus, si on connaît le milieu automobile, que ce soit par soi-même ou via les jeux vidéo, on reconnaît des autos, et l'évolution du scénario fait penser à un jeu vidéo aussi. Les personnages sont au final attachants, et du coup, je vous le conseille. Nous verrons plus tard si les suites sont aussi mauvaises que ce que ma mémoire m'indique, qui sait, peut-être que j'aurai une bonne surprise. En attendant, voilà un bon film, qui n'a pas trop vieilli si on oublie l'informatique sur disquette 3"1/2, et une première scène de course loupée. Un bon film que j'ai bien aimé donc.

@+

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