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Cultivons la curiosité

Cars 2

Cars 2

Une poignée d'années après la sortie de "Cars : Quatre roues", les studios Pixar décident de lancer une vague de suite, de leurs plus grands succès. Si "Toy Story" était le seul film à avoir eu cet honneur, en 2011 ça change, et le film mettant en scène Flash McQueen sera le premier à obtenir un numéro 2. Ce qui, je crois, marque le début du déclin des studios Pixar. Mais c'est un débat dans lequel je n'entrerai pas.

Il est rigolo de constater que je n'avais jamais vu ce film, qui se traîne une réputation de mauvaise suite. Et ce n'est pas le jeu offert via le programme Games with Gold, "Cars 2 - Le Jeu Vidéo", qui me donna une forte envie de le voir. Au contraire même. Ainsi je connaissais déjà l'histoire d'agents secrets Britanniques, du méchant dont je n'écrirais pas le nom, allez, si, le professeur Zündapp. Bon, il y a aussi des trucs que j'ignorais, mais je vous laisse devant une belle bande annonce qui révèle plein de trucs (je vous avertis, des fois que vous ne vouliez pas vous divulgâcher le film).

Vidéo de Disney FR

Parlons rapidement technique. Le film est coréalisé par John Lasseter et Brad Lewis, et voit ses voix, aussi bien originales que Françaises, très connues. J'ai choisi la VOSTFr parce que je suis un connard et que j'aime me la péter. Ainsi en VF nous avons Gilles Lellouche, Guillaume Canet, Lambert Wilson, Mélanie Doutey, Cécile de France et même Jacques Villeneuve, le champion du monde Canadien de Formule Un. En face, nous entendrons Larry The Cable Guy, Owen Wilson, Michael Caine ( <3 ), Emily Mortimer, John Turturo, Peter Jacobson, Bruce Campbell ( <3<3 ) et Lewis Hamilton, le multiple (et actuel) champion du monde Formule Un, venant de Grande Bretagne. Pour en finir avec la partie technique, sachez que vous plongerez pour 1h46 si vous lancez le film, soit un bon quart d'heure de moins que le premier film.

Maintenant l'histoire. Les histoires plutôt. Tandis que Lightning McQueen enchaîne les victoires en Piston's Cup pour rendre hommage à Doc Hudson, son mentor décédé (tout comme son doubleur original Paul Newman, ce qui explique pourquoi le personnage est absent), un riche Britannique, Sir Miles Axlerod lance une compétition mondiale pour déterminer qui est le plus rapide. En fait, il lance le World Championship machin truc, pour prouver que son bio carburant est aussi efficace, voire meilleur que l'essence à base de pétrole. Ceci suite à une expédition que le Britannique a mené dans le désert, durant laquelle il se retrouva en panne sèche. Il dut faire sa propre essence, conçue avec les moyens du bord. Et il décida de lancer cette coupe du monde pour prouver les bienfait de son Allinol.

Francesco, une Formule Un Italienne y participera et demande au champion Étasunien, Lightning, de bien vouloir participer. Non pas gentiment, mais en le défiant. Alors que Lightning voulait juste passer un moment tranquille à  Radiator Springs, il repart pour des courses de folies, en compagnie de son meilleur ami Mater (Martin en VF).

Il y a plusieurs histoires, car en parallèle, nous suivrons aussi Finn McMissile, un James Bond version Automobile, qui enquête sur une arme dangereuse que le professeur Zündapp aurait en sa possession. C'est d'ailleurs ainsi que le film s'ouvre. Avec un agent dont nous n'entendrons plus parler, qui est en danger. Nous découvrirons aussi Holley Shiftwell, une jeune recrue des services du renseignement Britannique. Mais ceci sera un peu plus tard.

Évidemment, les deux histoires vont se recouper, mettant en avant Mater, le vieux tacot rouillé qui n'est pas très futé. Et c'est en partie là que le film fait une grosse erreur pour ma part. Ici, Lightning est reversé au second plan, pire, c'est lui qui provoque le départ et la dépression de Mater. Ce dernier va se retrouver embringué dans une histoire que le dépassera. Sa bienveillance et son savoir lui permettront de se sortir de situations épineuses, ce qui lui offrira le respect du grand agent Britannique qu'est Finn McMissile.

Si vous vous attendez à voir des courses spectaculaires, je ne dirais pas "oubliez", mais presque. Certes il y a des scènes impressionnantes, mais l'histoire est trop centrée sur Mater pour que l'on soit grisé.e par la folie de ce championnat du monde. La réalisation revient sur des moments clés de la course, mais sans plus, résultat, le côté spectaculaire du film est plutôt présent au niveau "espionnage" que la maladresse de Mater fera souvent tourner à l'action pure.

L'avantage du film tient du fait que l'histoire se déplace le long du monde dit "développé". Ainsi on débute aux États-Unis d'Amérique, puis vient Tôkyô, Paris, l'Italie, pour se finir à Londres. Oui, nous regretteront l'absence de l'Afrique ou de l'Amérique du Sud (surtout qu'il y a un concurrent venant du Brésil), mais bon, c'est ainsi que les Étasunien.ne.s voient le monde. Le passage à Tôkyô est sympa et offre une course dans les rues de la mégalopole marrante, mais sans plus. Le seul passage excellent ici est le court moment où "Polyrythm" des Perfume est joué. J'en avais entendu parlé, mais je ne m'en souvenais plus en vérité.

Ensuite, c'est là que l'équipe se "sépare". Entre guillemets car on sait qu'ils se remettront ensemble. Mater se retrouve agent secret, devant infiltrer le marché aux puces Parisien. Passage en France succinct, mais rigolo. L'informateur de Finn parlant au début français, et d'ailleurs tout le monde causant français aux alentours, ça fait bizarre en VO. On aura aussi droit à une chanson que je suppose interprétée par Bénabar, je pense avoir reconnu sa voix, sans en être sûr. Bref, après ce petit passage rigolo, mais inutile, nous voilà en Italie.

D'ailleurs, je ne vous l'avais pas précisé, mais évidemment que l'univers du film est plein de moyens de transports vivant. Ainsi nous verrons, comme dans "Planes", des avions donc, mais aussi des bateaux et donc des trains. Un pseudo TGV mènera l'équipe d'agents secrets de Paris à Porto Corsa, en passant à travers un tunnel. Porto Corsa ressemblant plus à Monaco qu'à l'Italie, mais passons. Ici aussi, comme au Japon ou en France, la langue locale est souvent employée, et ceci est sympa. On en profitera pour voir Luigi et Guido dans leur élément, vu qu'ils verront leurs familles.

Il me semble que le passage Italien est le plus sympathique. Certes, nous n'échappons pas aux clichés, la Mama qui trouve Lightning trop maigre, les musiques presque folkloriques, l'huile d'olive bio, enfin bon, on encaisse et au final ce moment est très sympa. Le circuit rappelle violemment un grand prix de Monaco inversé et allongé, mais peu importe, on pardonne. Par contre, le coup de la mafia, et le passage avec Mater est nul. Enfin non, je le trouve nul. Voilà. Mieux dit. Le mec est un bouseux qui d'un coup se retrouve propulsé agent secret et il s'en sort moyennement bien, mais s'en sort quand même.

Alors oui, vous allez me dire que c'est bon, pour un gars qui aime la débilité des scénarii des films de Michael Bay, je suis bien pointilleux d'un coup. Et vous aurez raison. Mais je déteste de plus en plus ce personnage de Mater, et quand on voit que Sally, Mack ou Shérif sont mis sur le bord de la route dans ce film, pour mettre en lumière l'abruti de service, ça ne passe pas. Je sais aussi parfaitement que le message véhiculé par le film est excellent, ce n'est pas parce qu'on te traite d'idiot et que tu es maladroit, qu'il faut essayer de changer. Du moment que tu es bon, tu ne pourras faire que le bien. Même si tu es moche, rouillé, avec des dents apparentes. Le coup des bosses à garder est bien trouvé aussi. Mais le problème vient du fait qu'on dit aussi aux gosses de continuer à faire les cons, à ne pas apprendre de leurs erreurs, que tôt ou tard ils auront leur moment de gloire. Je sais que je vais chercher loin, mais c'est ainsi que je le vois.

Ah, sinon, le final a lieu à Londres, et on découvre qui est le grand méchant, chose que nous savons depuis le première apparition du moteur de celui-ci sur la photo mal cadrée. Soit bien avant la moitié du film. Mais là aussi, je ne vais pas trop critiquer le scénario, trop prévisible pourtant. En vérité, le défaut du film est de faire croire que l'on va parler de remise en question de Lightning, qui a pourtant appris la sobriété depuis le premier film. Un peu comme Rocky remontant sur le ring pour connaître sa valeur. On nous fait aussi croire que le film va parler d'écologie, hors il n'y a qu'à voir tous les déplacements effectués par les personnages pour se rendre compte que c'est catastrophiquement mal suivi. De plus, le côté "nouveau carburant propre" est présent pour une question de profit, enfin bon, c'est mieux dit dans le film.

Enfin, mieux dit, c'est vite dit. En vérité, le film cherche à trop parler de choses. L'écologie, l'amitié, la confiance en soi, tout ceci est trop rapidement évincé par la course, ou les scènes d'enquête. une enquête hautement improbable d'ailleurs. Avec un final qui part dans le ridicule, mais peu importe. On sent que le film se situe le cul entre deux chaises, et que celles-ci s'éloignent progressivement avant de se retrouver d'un coup. Et ça, ça fait bobo. Même si on voit tout venir 1 heure avant, ça fait bobo. Ainsi, le mélange de course automobile, certes peu présent au final mais qui sert à attirer les gens, et le passage "enquête agent secret", qui prend les 3/4 du film, ne vont pas ensemble. Enfin, je trouve que ça ne va pas ensemble. On se retrouve à vivre une course en caméra embarquée, pour passer à une scène d'infiltration chez les mafieux. Ce qui me sort du film. Après, les scénaristes reviennent rapidement sur la course pour montrer la fin. Genre ils se rappellent d'un coup qu'il y a une course en cours.

Alors bon, je me suis un peu perdu là. Au final, je ne peux pas dire que je me sois ennuyé devant ce film. Je n'ai même pas parlé de l'animation, excellente. L'impression de vitesse est nickel, tout comme le son, sublime. On reconnait les différences entre une voitures de Rallye, de Nascar ou une Formule Un. Le doublage original est très bon aussi. Mon problème vient de ce récit scindé et pourtant surtout centré sur un personnage que je déteste, Mater/Martin. Je trouve le message "si les autres trouvent que tu es moches et stupide, ne les écoutent pas, du moment que le fond de ton cœur est bon, tu trouveras le bonheur, ou tu accompliras de grandes choses", ce message donc, est bien mieux diffusé par "Shrek" que par Mater. La faute à ma vision d'adulte ? Je ne sais pas. Est ce qu'avec 25 ans de moins j'aurais mieux aimé ? Je ne pense pas, sachant que je trouvais les Disney ennuyeux, tout comme les James Bond. Je pense que mon jeune moi aurait été déçu par le manque d'images de la course. De plus le message "écologique" me serait passé par dessus la tête sachant que quand on a 12 ans, on ne pense pas au futur plein de sa voiture. Ah, si, un truc rigolo, j'ai remarqué la présence de vraies automobiles, genre une Peugeot, une Honda Civic et bien plus. Le coup de la Peugeot m'a même fait revenir en arrière et faire un arrêt sur image pour être certain que c'était bien le Lion de la firme de Montbéliard qui était présent. Un film pas terrible donc.

@+

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S
Wow ça en fait du texte ! selon moi l'opus suivant est meilleur !
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