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Cultivons la curiosité

The Rocky horror picture show

The Rocky horror picture show

Tout comme nous avions vu le remake de "La petite boutiques des horreurs", c'est cette fois-ci au tour d'un autre film musical "alternatif" aux comédies musicales dont on a l'habitude qui se présente dans ce mois spécial cinéma sur Ashou. En 1975 voit apparaître sur grand écran l'adaptation de "The Rocky Horror Show" créé par Richard O'Brien à Londres 2 ans plus tôt. Son passage cinématographique permet à l'œuvre de gagner un "picture" dans son titre. Ce qui ne veut rien dire bien entendu.

L'Australien Jim Sharman se charge de la mise en scène, tandis qu'il co-signe le scénario avec le créateur du show. Richard O'Brien en profite par ailleurs pour interpréter le majordome de Franck-N-Furter, à savoir Riff Raff. Mais nous n'en sommes pour l'instant pas ici, car si j'ai découvert très tardivement ce film (ici dans sa version BluRay spécial 35è anniversaire de 2010 donc), c'est après avoir vu un épisode spécial de la série "Glee". Cela m'avait intrigué, et du coup ça doit faire 5 ans que j'ai découvert ce film un peu étonnant, rendant aussi bien hommage aux vieux films de science-fiction que d'horreur, mais sans faire peur pour autant.

Vidéo de 20th Century Fox France

Durant 1h38, nous allons suivre la malencontreuse histoire de Janet et Brad. Sortant du mariage d'un ami, et alors que la jeune femme interprétée par Susan Sarandon a récupéré le bouquet, Brad (Barry Bostwick) décide de demander la main de celle-ci. À travers une chanson mielleuse, déstabilisante si on s'attend d'entrée à entendre du rock puissant et jouasse. De plus, sur ce BluRay il subsiste plusieurs façons de voir le film. En "version Américaine", ou "version Britannique", j'en ignore la différence, ne sachant même plus quelle version j'ai choisi. On peut aussi lancer le film avec introduction en noir & blanc, qui rend les 20 premières minutes dans ce procédé renforçant l'hommage aux anciens films d'horreur avec brio. Sachez que la couleur arrive lors de l'arrivée du couple dans la salle de réception, tandis que les Transylvanians entonnent "Let's do the time warp again".

D'ailleurs, c'est cette scène qui rassure quelque peu sur le contenu audio du film, car jusque là, c'était assez doux et consensuel, sauf pour l'introduction de Riff Raff et Magenta bien entendu. Je n'en ai pas fini avec le début du film, dont le cast se voit affiché à la façon des film de série B, avec juste un gros plan sur une bouche qui chante "Science Fiction", je n'ai pas le titre exact, mais le ton est donné en à peine 3 minutes, avec un hommage carrément affiché aux anciennes gloires du cinéma "bis", cinéma de genre, comme l'horreur ou la SF.

Pour être totalement complet, un narrateur arrive rapidement, rappelant un peu les "Alfred Hitchcock présente", "La quatrième dimension" ou même "Les contes de la crypte", bon, c'est dit rapidement pour ce dernier.

Après s'être fiancées, le couple décide de rendre visite au Dr Scott, ancien professeur de Brad, mais surtout un ami avant tout. En fait, le film possède des moments qui sont mal joués. Ça peut faire de la peine au début, sauf qu'une fois de plus, il faut prendre ceci sur le ton parodique. Les situations sont simples, et le jeu des actrices et acteurs est exagéré, ce qui rend le film encore plus drôle en vérité.

Manque de bol, sur la route, le couple va crever. Ils iront à pied dans l'immense bâtisse croisée quelques miles plus tôt, pour utiliser le téléphone. C'est le début d'une soirée dingue, où ils verront un monde fou, avec un Dr Franck-N-Furter (Tim Curry) qui vient tout juste de créer l'être parfait en la personne de Rocky (Peter Hinwood). Je vais tâcher de ne pas trop en révéler, mais l'hôte du manoir est tellement séduisant, doué, charismatique, qu'il pourrait bien prendre le pucelage de notre gentil petit couple, tout en les plongeant dans un monde incroyable.

Ainsi, nous allons enchaîner les situations surprenantes, à travers des chansons dynamiques, qui donnent envie de se remuer le croupion. Le personnage principal est d'un charisme monstrueux. Tim Curry est exceptionnel en Dr Franck-N-Furter, et le cast est au niveau, aussi bien vocal que du jeu d'acteur (et actrice). Les décors sont impressionnants, même si on sent que l'œuvre originale vient du théâtre, car ils sont peu nombreux, et au final on en fait rapidement le tour, jonglant entre une poignée de lieux principaux.

Si le début est un peu mou, durant lequel on se croit devant une comédie musicale classique, dès l'arrivée au manoir le ton change. On se retrouve (comme les personnages principaux) à découvrir un lieu angoissant, digne d'un film d'horreur, dans lequel il semble se dérouler des expériences effrayantes. La quantité de film ou d'œuvre cités est telle, que l'on ne peut pas tout voir du premier coup. "Frankenstein", "Dracula", "La Momie", "La nuit des morts-vivants", "Massacre à la tronçonneuse", "King Kong", "Le jour où la Terre s'arrêta", pfiou, trop quoi.

Le tout est donc plaisant à voir et entendre, l'ambiance volontairement parodique joue énormément à l'aspect comique du film. Et voilà voilàààà. Oui, j'avoue une chose, malgré le côté complet du film, j'arrive rapidement à un point où je ne sais plus trop quoi en dire.

En fait, le film est impressionnant, drôle, irrévérencieux et porté par un cast qui joue le jeu, cependant, si on ne possède pas un amour fou pour les films "alternatifs" (ou "de genre", ou "bis", au choix), on ne saisira pas bien les divers hommages rendus le long de cette œuvre pourtant riche. Tout juste nous retrouvons nous devant un film prônant la liberté sexuelle, et en vérité, je crois que c'est ça qui me gêne. Non pas de prôner la liberté sexuelle, tout le monde fait ce qu'il veut avec son cul, mais le côté trop sexué du film. Trop de sous entendus, trop de nudité, qui me paraissent loin de l'expérience horrifique promise par le titre du film. En fait, mon soucis arrive là, il y a trop d'allusion au sexe, et pas assez à l'horreur, d'où ma petite déception. J'aurais aimé plus de sang , le seul gros moment horrible étant le meurtre d'Eddie, qui montre enfin un peu de sang.

Pourtant, ce petit défaut n'enlève rien aux qualités du film, qui part de façon évidente dans une parodie irrévérencieuse des comédies musicales si populaires dans les années 60-70. Et ce en y ajoutant une touche de films de genre, qui étaient loin de posséder l'aura d'aujourd'hui. J'aurais aimé plus d'horreur et moins d'allusions sexuelles, c'est bien là l'unique soucis du film. Les chansons sont entrainantes, au point que je compte me prendre le disque de la bande son, et j'avoue vouloir essayer la suite "Shock Treatment", juste par curiosité. Je lui préfère tout de même "La petite boutique des horreurs" de 1986, qui possède un aspect magique et jovial, moins basé sur le sexe, que l'œuvre que nous voyons aujourd'hui. Un film à voir, à posséder, mais pas si culte que ça pour moi. Dernier point, il n'est disponible qu'en VOSTFr sur le BluRay que je possède, j'ignore si il existe une VF. Ceci dit, ça ne gêne en rien. J'ai aimé, mais pas adoré.

@+

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