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Cultivons la curiosité

New-York Taxi

New-York Taxi

Le voilà, le chaînon manquant de la saga Taxi que vous n'aviez pas. Ah, si ? Pourtant cette adaptation étasunienne du tout premier « Taxi » de Gérard Pirès est passée inaperçu il me semble. Enfin bon. En 2004, soit une petite année après le pas terrible « Taxi 3 », Luc Besson arrive à vendre son scénario et ça donne « New York Taxi », dont le nom original est « Taxi ». Vous suivez ? Parce que moi j'ai arrêté au combo Besson+scénario. Quoi ? Je suis méchant ? Bah en attendant, si je ne pense pas être capable d'écrire un scénario du début à la fin, et si je suis très loin d'avoir les moyens du réalisateur/producteur/harceleur/scénariste, j'ai quand même des idées sympas pour faire des films comme... oui, d'accord, je suis une merde, mais au moins je le sais contrairement à lui.

 

D'ailleurs il sera producteur. Pour être sûr que son scénario ne soit pas violé ? Pour assurer le respect de son chef d'œuvre étronal ? Je l'ignore. Ce qui est sûr par contre, c'est que cette version étasunienne arrive à être plus mauvaise que l'originale. Je vous laisse voir la bande annonce et on parle du film.

Vidéo de Films YouTube

Belle (Queen Latifah) est une livreuse à vélo particulièrement douée. Aujourd'hui c'est son dernier jour avant d'accomplir un de ses rêves. Comme pour la scène introductive du premier film français, on retrouve une course à vélo (au lieu du scooter) dans les rues de New York (au lieu de Marseille). Avec un montage assez mal réalisé, ici, on comprend rapidement que finalement Pirès et Krawczyk ne sont pas de mauvais réalisateurs. Car Tim Story (punaise on croirait un pseudonyme) n'est pas réputé pour ses qualités de réalisateur, j'ignorais que c'était lui qui avait réalisé les deux adaptations des Quatre Fantastiques pendant les années 2000 (juste après l'étron du jour, euh, le film du jour pardon).

 

Et donc j'ai un peu rippé du scénario. Donc on découvre Belle, son mec qui cherche à lui faire sa demande en mariage sans jamais y arriver, qui ira jusqu'à la mettre dehors...punaise. Non, mais si c'est confus dans ma tête, ça le sera aussi dans la vôtre tant c'est n'importe quoi. Car si on voit ici Daniel et Lily, inversés au niveau des sexes, la doublette Émilien/Petra va vous surprendre. Washburn (Jimmy Fallon) est un enquêteur qui fait tout foirer. Il a son permis, mais a peur en conduisant, résultat il stress et fait n'importe quoi. Comme faire capoter une poursuite face à des revendeurs de cartes téléphoniques Cubains. Des cartes frauduleuses bien entendu. Washburn, en plus de se déguiser n'importe comment, ira provoquer des dizaines de milliers de dollars de dégâts. Résultat, sa supérieure, et ex-petite amie, la lieutenant Marta Robbins (Jennifer Esposito), va le mettre à pied. Elle ira même jusqu'à le virer.

 

Ce qui nous fait dire que Gibert et Petra sont fusionnés en Marta. Cependant la jeune femme n'a pas la stupidité de Gibert. C'est comme si Petra était la commissaire en fait. Comme dans tout film de la saga, un gang de braqueurs sévira à New York. De braqueuses plutôt. Le gang des mannequins Brésiliens. Avec une Gisele Bündchen en tête d'affiche des méchantes. Vanessa est le prénom de son personnage, et ses quatre amies n'ont pas de prénoms, ou, du moins, je ne l'ai jamais lu ou entendu (oui, je l'ai vu en VOSTFr).

 

Les braqueuses ont un plan assez bien foutu, même si elles s'échappent dans une BMW rouge très voyante. On repense donc aux Mercedes rouges se transformant en plus discrètes grises. Ici, ce sera le bleu qui sera employé et le subterfuge pour changer de couleur est débile, mais passons. Car avant, il y aura la rencontre Belle/Washburn, ces deux là ne se quitteront plus au grand damne de Belle.

 

On découvrira la maman de Washburn, une veuve complétement torchée du matin au soir et du soir au matin, qui fera des bons petits plats pour son fils, achetés au Chinois du coin. Très gênantes, les scènes chez la maman de Washburn sont laides, mais laides. C'est fou. Et en fait, auparavant, on aura enfin vu une course dans les rues de New York, où le taxi se transforme en truc moche. La Ford Crown Victoria est une voiture banale, et le fait qu'elle soit obligatoirement jaune l'enlaidit encore plus. Les transformations ne sont pas très utiles, bref, l'esprit original de la saga est là, c'est caca.

 

Mais le pire du pire étant cette façon de filmer les scènes d'action. Gerard Krawczyk avait pris le relai de Gérard Pirès sur le premier film « Taxi », et réalisera les 2 suites suivantes (même 3, puisque « Taxi 4 » est de lui). Il sait réaliser de belles scènes d'action, en donnant une impression de vitesse avec des angles de vue bien trouvés. Tim Story n'y arrive pas, jamais. Même dans la dernière course finale, on s'emmerde, c'est mal fait, la tension ne monte jamais, et ne ressent rien du tout, on baille même.

 

Et c'est là le principal problème du film. Car on se plaira à observer les très nombreuses différences entre la version française et étasunienne, les personnages finalement très éloignés de leurs homologues Français, par contre la réalisation est à jeter. Oui, j'avoue, je ne suis pas capable de faire mieux, je ne suis pas capable de faire même, mais je le sais. Là Tim Story essaie de rendre impressionnant des zig zags sur de grandes avenues de la Grande Pomme. C'est juste un slalom géant, il n'y a pas de sensation de vitesse, et seuls les virages à angle droit offrent un peu de sensation. Le passage dans la ruelle, première course entre Belle et Vanessa, aurait pu être sympa, mais échoue telle une otarie qui en a marre de nager. Les voitures sont côte à côte, puis finalement la BMW va plus vite et évite le camion alors qu'elle était du mauvais côté...argh.

 

Pour tout vous dire, la scène la plus mémorable du film est...une fouille. Le reste est tellement plat, qu'on en est à faire ressortir du film la fouille que Gisele Bündchen faite sur Jennifer Esposito. C'est vous dire la platitude de ce film. L'humour est pourtant moins raciste, paraît moins sexiste (l'héroïne et la méchante sont des femmes, tout comme la cheffe des policiers), mais il ne fonctionne jamais. Queen Latifah est excellente, à l'entendre gueuler contre Walshburn, ou quand elle le dénonce sans honte aux méchantes, là ça fonctionne un peu. Ce personnage est en fait le plus normal. Elle réagit normalement.

 

Comment dire. Je n'arrive pas à établir un classement des films Taxi vus pour l'instant, mais ce « New York Taxi » fait partie du bas, allez, un poil au dessus de « Taxi 2 », mais moins sympa que « Taxi 3 ». Une réalisation nulle, des scènes d'action inefficaces, un humour moyen, voire mauvais. Même le scénario, pourtant pas trop mauvais, ne sauve pas ce film. Dire qu'une série sera produite sur la base de ce film. Une fois de plus voilà un film de la saga que je vous déconseille. Le pire étant que ce n'est même pas un nanar, vu que la photographie est jolie, les actrices et acteurs sont un peu en roues libres, mais ça passe. Mauvais film, un de plus, à mettre à l'actif de cette saga de film, dont je n'arrive pas à comprendre qu'elle est offert autant de films (6 quand même) et aussi une série (d'une saison avec douze épisodes seulement). Un film de 1h35 à éviter à tout prix. Je n'ai pas aimé du tout. Courage, plus que deux films à voir...

 

@+

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