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Cultivons la curiosité

Mon voisin Totoro

Mon voisin Totoro

Totoro est devenu, en très peu de temps, une sorte d'icône de la culture Japonaise. Ce gros personnage poilu, mi-chat, mi-ours, étant très facile à sortir en peluche, ceci aida beaucoup je pense. À l'instar de nombreux films d'animation Japonaise, je ne l'avais jamais vu avant de m'y attaquer pour ce mois spécial cinéma sur Ashou. Si les visuels sont intrigants et jolis, je n'avais jamais eu l'idée de franchir le pas d'acheter le DVD. Quatrième film de MIYAZAKI Hideo, ce film est produit par le studio Ghibli, et est sorti en 1988. Durant 85 minutes, nous allons voir si il est à la hauteur de sa réputation ou non.

Vidéo de CinéCoulisses.fr

Cette chronique pourra être plus courte que prévu, sachant qu'en vérité il n'y a pas grand chose à (re)dire du film. La petite Mei et sa grande sœur Satsuki sont en route vers leur nouvelle demeure en compagnie de leur papa. C'est alors que la famille Kusakabe arrive à la fin de son périple que le film débute. Déjà, premier point, l'animation est magnifique. Tout bouge à la perfection, c'est coloré, beau, sublime quoi. C'est bluffant pour un film ayant 31 ans et ici dans une simple version DVD.

On découvre l'environnement campagnard d'un Japon que l'on devine situé entre les deux conflits mondiaux. Je spécule, mais entre les véhicules, et la difficulté qu'ont les médecins de soigner la maman des deux filles, j'ai positionné l'action ici. J'ai peut-être tort, mais bon. Passons. Car comme je viens de le dire, la maman de Mei et Satsuki n'est pas présente au début.

Ceci nous pousse à croire que celle-ci est morte. Hors, il n'en est rien, elle est juste à l'hôpital en train de se remettre d'une mauvaise maladie qui tarde à passer. Ainsi, nous assistons a ce déménagement et la découverte d'une grande maison située en Campagne. On verra Kanta, un jeune garçon de l'âge de Satsuki, dont la famille aidera bien les Kusakabe dans ce moment pas facile à vivre.

C'est une découverte que HOSODA Mamoru reprendra pour "Ame & Yuki : Les enfants loups", j'y ai vu de grandes similitudes entre les deux œuvres à cet instant. MIYAZAKI introduit un univers fantastique avec parcimonie, débutant par les Noiraudes, des boules de poussières noires qui aiment les endroits fermés depuis longtemps.

Puis vient un petit personnage dont le camouflage ne fonctionnant pas révélera la présence à Mei. La scène est hilarante, une fois de plus parfaitement animée, et ceci mènera la jeune fille dans une forêt magique, dans laquelle elle tombera sur un immense animal poilu, aux grandes griffes et à la gueule énorme. Cependant l'animal n'est pas méchant, et semble même plutôt paresseux qu'autre chose. Après avoir joué un peu avec cette grosse peluche, Mei s'endormira sur son ventre avant que sa sœur, rentrée de l'école, ne la cherche.

On découvrira ainsi la Campagne de façon un peu étonnante. Car évidemment, Mei en parle à sa sœur qui a du mal à la croire. Qui est donc ce Totoro ? Puis un évènement inquiétant va pousser les jeunes filles à aller attendre leur papa sous une pluie battante à l'arrêt de bus. C'est là que Satsuki verra Totoro pour la première fois, donnant une scène marquante aux téléspectatrices et téléspectateurs. Le coup de la pluie qui tombe sur le parapluie offert par Satsuki à Totoro est vraiment drôle.

Arrive ensuite la scène de la plantation, magique, dont on ignore si c'est un rêve ou la réalité. Peu importe, vu que la scène est une fois de plus drôle et magique. Le final se voudra un peu plus effrayant, dans le sens où la maman voyant son cas s'aggraver, les filles deviennent plus inquiètes. Mei voulant à tout prix donner un épis de maïs fraîchement cueillit à sa maman, elle part seule vers l'hôpital qui se situe à 3 heures de marche... et forcément elle se perd. Totoro prêtera main forte à Satsuki (à l'aide du Bakeneko, le chat-bus) pour qu'elle retrouve sa sœur.

À vous d'en découvrir la fin. Après avoir vu ce film, en plus de meumeumé la chanson "Totoro, Totoro" qui rentre méchamment en tête, on ressort heureux (ou heureuse, au choix). C'est une bien jolie histoire, avec quelques péripéties, mais surtout une découverte de la nature étonnante. Totoro étant un animal magique, invisible aux yeux des adultes. Bienveillant et flemmard, il faut reconnaître qu'il est attachant. Mais pas autant présent dans le film que cela. "Mon voisin Totoro" parle juste de l'emménagement d'une famille dont la maman va mal, en campagne. Avec aussi la classique engueulade entre sœurs, et des moments magiques. Il subsiste un défaut pourtant, je trouve qu'il n'a pas vraiment de second message que les adultes pourraient interpréter. Je n'arrive pas bien à l'exprimer, mais c'est une très jolie fable, là dessus pas de soucis, mais on en se retrouve pas face à la gestion du deuil, ou alors les chemins divergents des sœurs.

En fait, mon défaut est de vouloir le comparer à "Ame & Yuki :Les enfants loups", qui offrait plusieurs interprétations. Ici, "Mon voisin Totoro" nous montre juste un gentil monstre folklorique, dans une histoire qui ne surprend jamais, ni même ne prend pas de risque. Attention, j'ai adoré, le voyage est magique, mais je n'en ressors pas une réflexion sur l'écologie, la vie à la campagne, ou la façon de se soigner, je n'arrive pas à l'exprimer en vérité. Sachez que oui, ce film est sublime, peut-être trop simple, mais que le fait que Totoro soit une icône (il deviendra la mascotte du studio Ghibli par la suite) est mérité. Un film à découvrir, si possible en famille et en présence d'un public plus jeune. Superbe.

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