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Cultivons la curiosité

Bullitt

Bullitt

En 197... hein ? 1968 ? Wah, donc, en 1968 sortait un petit film policier d'à peine deux heures. Ce qui est long pour l'époque, sachant que les génériques de 10 minutes n'existaient pas encore, en 3 minutes c'était réglé. Donc "Bullitt" de Peter Yates sort à la fin des années... 60, je ne m'y fait pas, et le film va nous conter une enquête du lieutenant Frank Bullitt. D'où le nom du film.

Joué par Steve McQueen au charisme impressionnant, le film marque surtout par sa fabuleuse course poursuite dans les rues escarpées de San Francisco. Dodge Charger des brigands (je n'ai pas trouvé meilleur mot pardon) ou Ford Mustang Fastback du policier, qui va gagner ? Vous le saurez après cette course de presque 10 minutes. Mais bon, en attendant regardons ensemble la bande annonce.

Vidéo de Warner Bros. France

J'ai vu ce film deux fois. La première fois c'était pour la fameuse scène de course. Je n'avais rien compris au film, l'avait trouvé mou du bulbe et si ladite scène était sympa, je n'en avais pas perçu toute la puissance viscérale qu'il s'en dégageait. C'était il y a une grosse dizaine d'années, et c'était en VF. Au temps vous dire que je n'était pas très chaud pour le revoir. Pourtant, un petit truc me disait que mon expérience allait changer la donne. Des fois, j'ai un instinct qui fonctionne bien.

Le scénario est certes simple, mais arrive à rapidement se complexifier quand un twist venu d'on ne sait où débarque. Frank Bullitt aime son job de policier. Il mène les enquêtes comme personne, afin d'éradiquer la vermine des rues de sa ville. On le verra tellement pris par son boulot qu'il ne se rend plus compte de la violence qu'il croise tous les jours. Ce sera sa petite amie Cathy (Jacqueline Bisset) qui lui fera remarquer. Ce alors qu'il se sert de sa copine pour avoir un véhicule et la mène sur un lieu de crime.

C'est une très jolie scène qui suivra, en bordure d'une étendue d'eau ou d'un canal, je ne connais pas la disposition de San Francisco moi. Mais revenons au scénario. Bullitt se retrouve à devoir protéger un témoin qui permettra de faire tomber l'Organisation, une sorte de mafia puissante à Chicago. Seulement, pas de bol, ce dernier se fait buter sous la protection d'un policier charger de veiller sur lui. Bullitt est tenu responsable par le sénateur Chalmers (Robert Vaughn) de l'échec de la mission. Or, un twist va changer la donne, pour un final haletant à l'aéroport de San Francisco.

Le film possède un problème de rythme qui le rend presque ennuyeux. Oui, on découvre Bullitt et ses collègues, sa copine, le sénateur, le chef de la police, oui on constate que la mission sera dangereuse, mais punaise, c'est tranquille niveau rythme. Ceci est dû à la faible présence de la musique. Ce seront le métro qui passe, les bruits de rue, la circulation, les crissements de pneus et rugissement des V8, qui rythmeront la bande son. Et ceci est un peu dommage.

Oh, il y en a de la musique, mais elle ne sert qu'à lancer une scène importante, à créer une tension. Je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu de la musique à l'aéroport, mais je peux me tromper. Ce dont je me souviens c'est la présence d'une introduction musicale avant la course poursuite. Mais avant cela il faut voir une bonne heure de film, qui permet de cerner la personnalité de Bullitt. Et de constater que le crime qui vient d'être commis n'est peut-être pas aussi simple que ce que l'on pourrait croire. Mais je pense qu'en révéler la vérité serait vous gâcher le plaisir du film.

Alors attardons nous sur la fameuse scène. Après un début tranquille, les pas gentils décident de prendre la poudre d'escampette (mwahahahaha) et là, l'action se lance enfin. Divers angles de vues sont employés, les caméras sur les capots, ou mieux, dans l'habitacle des muscle cars, sont impressionnants. Entendre le bruit des pneus qui crissent, les moteurs qui chantent, argh. C'est sublime. Encore plus quand on constate que les cascadeurs font des prouesses exceptionnelles. On croit que la bande est accélérée, or il n'en est rien. Les bonds réalisés par les autos, mamamia, là aussi c'est spectaculaire. On sent les voitures lourdes car elles retombent rapidement, et quand on se retrouve dans l'habitacle de la Mustang de Bullitt, là, c'est orgasmique. On prend tout dans la gueule, les sensations sont incroyables. Une scène qui se vit plus qu'elle ne se voit, énorme. Je ne vous raconte pas la fin, mais Michael Bay doit bien aimer.

Il y a aussi une autre scène qui impressionne par sa maîtrise de l'ambiance. La dernière, à l'aéroport. Il y a une tension forte, qui vous tiendra en haleine. Mieux, pour une fois, quand Bullit recherche le méchant qui cherche à fuir dans la foule, on le reconnaît en même temps que le lieutenant. Ceci est appréciable. Moi qui n'ai pas l'habitude de retrouver les gens, là c'est tellement bien mis en scène que c'est flagrant, sans vraiment l'être. Enfin bon, c'est à voir pour vous rendre compte par vous-même.

"Bullitt" s'avère être un excellent film policier avec pour fond le San Francisco de la fin des années 60. La version BluRay est sublime, et on ne ressent jamais les 51 ans du film. Oui, 51 ans. J'ai moi-même du mal à le croire. L'enquête est finement écrite, à la fois réaliste et un peu extra-ordinaire tout de même. C'est le mélange parfait en vérité. On regrettera un rythme lent, mou, du début, qu'un peu de musique aurait pu revigorer. Sinon, les deux grosses scènes, la course poursuite et l'aéroport, vous donneront des sueurs froides. Steve McQueen est exceptionnel. Il a un charisme de folie, et est parfait en Frank Bullit. Bon, à un moment il y a un affrontement entre Robert Vaughn et Simon Oakland je crois, ou Norman Fell, je ne sais plus, enfin bon, le sénateur met la pression au capitaine, et ce dernier est cadré comme dans le jeu "Mass Effect" quasiment sans bouger, ça surprend, surtout que Robert Vaughn est plus naturel. Du coup c'est une grosse surprise pour ce film que j'ai redécouvert. Très très bon si on arrive à passer outre le rythme lent de la première heure. La seconde rattrape le tout en nous donnant deux immenses scènes tendues, et un revirement de situation que l'on aura du mal à voir venir. J'ai adoré et vous le conseille, au moins à voir une fois.

@+

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C
Awesome blog Thanks for sharing.
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