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Cultivons la curiosité

Alien : Le huitième passager

Alien : Le huitième passager

Alors que vous constatez que oui, ce mois spécial cinéma sur Ashou parlera de films cultes, ou ayant cette réputation (je n'ai pas vu tous les films qui seront traités ici), vous constatez donc, que je regarde ces films par ordre alphabétique. Et que c'est pas mal varié, vu que l'on passe de l'action de Hong-Kong au film d'horreur science-fictionnel, ou plutôt un film de science-fiction horrifique.

Ici, le film réalisé par Ridley Scott sera vu dans sa version de 1979, et non pas le director's cut de 2003. Le BluRay que je possède, issu de la box quadrilogie Alien, me proposa ceci. J'ai donc préféré voir le film dans son jus. Enfin, son jus, au delà du jeu de mot pourri (la créature bave énormément), ici nous avons droit à une remastérisation, mot nouveau, mais c'est du plus bel effet. Pourtant le générique de la 20th Century Fox sonne vieux, très vieux. Genre les cassettes vidéo pourries. Mais très vite on a droit à un son (en 5.1 dts basé sur le master audio) et surtout une image, somptueux.

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"Alien, le huitième passager", vive les titres français de merde, a une place un peu particulière pour moi. Pas spécialement d'un point de vue personnel, vu que je n'étais pas né à sa sortie, et que je l'ai vu tardivement à la télé (genre j'avais bien 20 piges au moins). Non, mais c'est un anecdote que ma mère raconta à un moment, en disant que mon père l'avait emmenée voir un film au nom un peu bizarre, mais qu'elle ignorait de quoi il s'agissait. Vous avez deviné que c'était "Alien, le huitième passager", en sachant que ma mère déteste tout ce qui est science-fiction, et n'aime pas trop l'horreur. Je tiens mon amour des films S-F de mon père, et pour l'horreur c'est du côté de ma grand-mère maternelle qu'il faut chercher.

Donc voilà, c'était l'anecdote à la con, mais penchons-nous sur le scénario. En 2122, le Nostromo, un vaisseau cargo, et son équipage, sont de retour en direction de la Terre. Seulement, à mi-chemin, un appel bizarre fait que l'intelligence artificielle "Maman" fait sortir de la cryogénie, euh non, l'équipage n'est pas gelé, merde, j'ai bouffé le nom, Maman fait sortir l'équipage de son état de "Stase". Putain, je ne sais même pas si c'est ça le mot, on s'en moque.

Ainsi on découvre les sept (en vérité huit en comptant Jonesy, le chat) membres de l'équipage. Les mécaniciens/électroniciens, les pilotes, et le scientifique. Je ne vais parler que de Ripley (Sigourney Weaver), car les autres on s'en fout presque. Ripley est lieutenant, et c'est elle qui se charge de faire le lien entre les mécanos et le pont du vaisseau. Donc tout ce petit monde va se poser sur une planète d'où vient le signal, dont on ignore si c'est un signal de détresse ou non.

Ce sera l'occasion de découvrir une planète, sur laquelle une partie de l'équipage va aller voir d'où vient le signal tandis que les autres s'évertuent à réparer le vaisseau qui a subit quelques dommages suite à l'arrivée sur cette planète (on ne peut pas parler d'atterrissage, qui n'arrive que sur Terre). Les 3 membres qui sont de sortie vont faire une découverte incroyable, une ancienne trace de vie extraterrestre, mais aussi des œufs bizarres. Le tout dans un vaisseau en forme d'arc de Lune. De croissant de Lune pardon. Les décors sont époustouflants, et jusque là, et ce sera le cas tout du long du film, la réalisation est nickel.

Le squelette découvert est imposant, et les œufs verront une surprise que Kane prendra en plein visage. Bon, le film célébrant ses quarante ans en 2019, je ne vous la fait pas, évidemment, cette créature deviendra une grosse bestiole, et on aura droit à un jeu angoissant du chat et de la souris, décimant l'équipage du Nostromo, et assurant une lutte finale entre Ripley et la grosse bête bavante, asphyxiante et prenante aux tripes. Prenant aux tripes plutôt.

Pendant 1h57, on apprend à connaître l'équipage, on découvre ce monde spatial, qui, à l'opposé de "La guerre des étoiles : Un nouvel espoir" sorti 2 ans avant, ce monde est vide de sons. La façon de filmer le vaisseau fait penser à l'œuvre de Lucas, mais sans bruits, ce qui est plus logique. D'ailleurs, un des sous-titres promotionnel était "dans l'espace, personne ne vous entendra crier", ou un truc du genre.

Ce qui marque, c'est cette force qu'a Scott de nous angoisser dans un espace clôt, le vaisseau, alors que justement, de l'espace il y en a énormément autour de ce vaisseau. L'équipage est perdu loin de la Terre, et l'espace qui entoure le Nostromo est plus un piège qu'une aide. Même si finalement Ripley arrive à se débarrasser de l'Alien (qui n'a pas encore le nom de Xénomorphe je crois) grâce au vide spatial. Ainsi, on découvre cette créature horrible qu'est cette race. Évoluant rapidement. Pour finir en un truc imposant et effrayant.

Pour l'horreur, elle sera suggérée, comme chez Spielberg et son "Les dents de la mer" de 1975. Cependant, la créature sortie de l'imaginaire de H. R. Giger est exceptionnelle, est bien présente, sur la fin du film, et Scott n'hésitera jamais à faire de très gros plans sur son monstre. Mélange de métal et de bave avec ce crâne, brrrr, terrifiant. Ce qui surprend c'est de voir un film de S-F avec un extraterrestre méchant. Certes, "E.T. L'extraterrestre" n'est pas encore sorti, mais on voit à travers Lucas ou "Rencontre du troisième type" de Spielberg un alien plus sympathique. Alors mélanger l'horreur et la S-F est un tour de force assez incroyable, aujourd'hui encore.

Si en plus on se penche sur l'univers que va engendrer ce premier film, il y a de quoi être admirative et admiratif. Bon, oui, je n'ai pas vu "Alien : Covenant", mais entre les films Alien à suivre, la préquelle "Prometheus", et même les nanars Alien vs Predator, c'est une grosse licence qui se lance, mais aussi une grande figure de femme forte en la personne de Ripley, qui affrontera le Xénomorphe en petite culotte à la fin du film. Plus de lance-flamme, pas d'arme autre que son instinct de survie, et un affrontement qui est angoissant, surtout que l'on voit dans toute sa grandeur (couchée, mais grande quand même).

On pardonnera les jumps scares faciles à base de connard de Jonesy, putain de chat, et on passera aussi sur la quasi absence de gore, contrairement à ce que l'on peut croire en voyant la scène la plus spectaculaire, à savoir la sortie de baby alien du ventre de Kane. Le reste sera suggéré, de façon brillante. Et le film asphyxie plus qu'il ne provoquera la nausée. Il en montre peu, et c'est ce qui est efficace.

Le film est étonnamment long, mais arrive à garder en haleine du début à la fin. La joie de la découverte d'un futur rêvé par l'humanité (se déplacer facilement dans l'espace). L'émerveillement de la découverte d'une nouvelle planète et d'éventuelle forme de vie. Le danger que ça peut représenter aussi. Ensuite vient le côté scientifique, les questions de la mise en quarantaine ou non. On y verra aussi une Intelligence Artificielle pas très poussée en la personne de Maman, mais aussi la surprenante révélation concernant un androïde. C'est un mélange parfaite entre anticipation, horreur et science-fiction. Avec une esthétique somptueuse, une créature à la fois effrayante et attrayante, dont le design subjugue et tétanise. Ce film est à voir, revoir et surtout à posséder, si possible en BluRay tant le son et l'image y sont sublimes. Un excellent film, j'ai adoré.

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