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Cultivons la curiosité

Expendables : Unité spéciale

Expendables : Unité spéciale

En plein milieu de cette semaine spéciale cinéma sur Ashou, nous voilà face à un film ayant une ambition démesurée. Sylvester Stallone n'est plus au sommet de sa carrière en 2010. C'est alors qu'il arrive à réunir assez d'argent pour faire un film d'action décomplexée, avec pleins de ses amis, mais aussi de ses anciens ennemis, au cast. Si Marvel se vante d'avoir un cast magnifique, mais aussi un crossover parmi les plus dingues du cinéma, dans « Avengers : Infinity War », que dire du film du jour ?

 

Stallone, Statham, Li, Lundgren, Couture, Austin, Crews, Rourke, Willis, voilà des noms qui ne manqueront pas de faire bander les hommes et mouiller les femmes qui ont connu les années 80. Encore, il manque un nom qui sera pourtant ultra marquant à travers une courte scène dans une église, mais nous y reviendrons. En attendant, regardons la bande annonce.

Vidéo de Metropolitan Films

J'ai vu ce film a de nombreuses reprises, et à chaque fois c'est le même constat. Un scénario un peu con, mais quel cast, quel plaisir de voir tous ces acteurs aux muscles saillants, ayant un peu de bouteille c'est vrai, mais restant tout de même hyper balèzes les types. Et je parle d'hommes, car malheureusement, les femmes sont ici trop peu nombreuses, caractérielles certes, mais elles restent des faibles personnes à sauver. Le pire étant les conquêtes de Tool, mais j'y reviendrai aussi.

 

Avant toutes choses, se quoi s'agit-il ? Les Expendables (sacrifiables en bon français) sont une unité d'élite (spéciale en sous titre français) à laquelle on fait appel en dernier recours. Ce sont des mercenaires aimant l'argent, qui sont ultra efficaces, quoique un peu vieux. Sylvester Stallone, aussi réalisateur et scénariste en plus d'être acteur, en jouera énormément.

 

Sly y incarne Barney, le chef de l'unité spéciale, celui qui prend les missions ou non. Il est accompagné par Lee (Jason Statham), Yin (Jet Li), Gunnar (Dolph Lundgren), Caesar (Terry Crews) et Toll (Randy Couture). Leurs QG se trouve chez Tool (Mickey Rourke), un tatoueur hors pair qui collectionne les conquêtes blondes et jeunes.

 

On découvre l'équipe lors d'une libération d'otage en Somalie, chez un pirate. On constate que Gunnar est taré et que des dissensions se font sentir au sein du groupe concernant ce personnage un peu taré qui veut pendre un des pirates alors que la mission est un succès. Il y a aussi une sorte de saine émulation entre Barney et Lee, assez comique d'ailleurs.

 

Mais c'est bien la prochaine mission qui s'annonce la plus délicate. Dans une scène à faire dresser les kikis et mouiller les culottes, un trio d'acteurs se réunit dans une chapelle. Voir Sylvester Stallone, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger se donner la réplique, même dans une scène toute calme, peut-être la plus posée du film, bah c'est kiffant. Bon, les plus jeunes ne comprendront pas, mais si vous avez grandi dans les années 80-90, si vous avez mangé des films d'action durant cette période, ces 3 noms d'acteurs vous fileront forcément des frissons. Au final, la scène est assez ridicule, mais rien que de les voir tous les trois en même temps dans votre télé, waouh.

 

Dès lors le film ne pouvait être que parfait. Bon, il y sera question d'une dictature insulaire, Vilena. Dans laquelle Garza mène de main de fer, quitte à décevoir sa fille, sa principale opposante et rebelle. Il faut dire que le général joué par David Zayas (Batista dans la série « Dexter ») a une forte pression d'un ancien membre du FBI en la personne de Munroe (Eric Roberts). Ce dernier possède comme bras droit Paine (Steve Austin) et aussi Sparks (Gary Daniels, seul nom peu impressionnant je reconnais). Du coup pour je ne sais quelle raison, et je m'en moque, Munroe met la pression pour avoir plus de pognon grâce à la drogue, et en fait, la CIA en a un peu marre de cet ancien agent du FBI reconverti dans le banditisme.

 

Voilà pourquoi Chapelle (Bruce Willis) fait appel à Barney et Mauser (Schwarzy), pour savoir lequel des deux accepte la mission. Mauser déclinera l'offre, en se moquant du fait que Stallone aime bien encore faire le foufou. Pas Stallone, Barney. Mais on devine aisément que Sly joue du fait qu'il continue à faire des films d'action alors que Schwarzy lui est devenu homme politique (il fut gouverneur de Californie entre 2003 et 2011). Bref, Sly fait preuve d'autodérision et ce sera le cas vers la fin du film quand il dira s'être fait « botter le cul » (en VO, en VF il dit s'être « fait exploser »).

 

Cependant, après une reconnaissance mouvementée, Barney s'apprête à refuser la mission pour préserver ses hommes. Mais il n'arrive pas à oublier Sandra (Giselle Itié), la fille du dictateur, qui se bat seule contre son daron. Résultat, il va l'aider, mais seul. Bon après avoir constaté que Munroe veut quand même la peau de Barney, les Expendables décident tous d'accompagner Barney en Vilena.

 

Entretemps on aperçoit Lee et sa meuf, Lacy (Charisma Carpenter). Cette dernier ignorant tout des activités de son amant d'un temps, se sera mise en couple avec un connard qui la bat. Ce que Lee réglera en revenant de la reconnaissance de Vilena. À travers une scène où Jason Statham s'amuse comme un fou. C'est cliché, mais ça marche.

 

Le reste du film est en enchaînement de scènes d'action, avec de l'action, de l'action et de l'action. On ne peut pas résumer ce film à son action, mais sur les 99 minutes, la moitié est de l'action. Voire plus. Mais la dernière demi-heure, putain, une fois l'heure de film passée, on se retrouve face à un déluge d'action, une violence presque aussi gore que le « John Rambo » du même réalisateur sorti 2 ans plus tôt, et on kiffe. Il faut aimer les films d'action sans grand scénario (ça pourrait faire un épisode de « L'Agence tous risques »), mais quel pied.

 

Oui, ce film est sexiste, certes Sandra est forte, mais elle est bien le seul personnage féminin à sortir son épingle du jeu, et même à être présent tout simplement. Il y a une des conquêtes de Tool, inutile, et Lacy, qui ne sert qu'à montrer comment Lee est trop balèze. Dommage, sur ce point là c'est raté. Mais il faut plus le voir comme un immense hommage aux films d'action des années 80. Présence de nombreux acteurs cultes de cette période, de catcheurs aussi. Même parmi les méchants il y a un cast énorme. La réalisation de Sly est propre, lisible, et permet de prendre un pied monstrueux sans jamais censurer la violence présente à l'écran. Ce film est magnifique si on aime un minimum les films d'action. Les autres, passez votre chemin, vous allez détester car c'est un peu con et sexiste. J'ai pourtant adoré, et j'adore encore aujourd'hui, à voir sans se prendre la tête.

 

@+

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