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Cultivons la curiosité

The legend of Zelda : Ocarina of time - Perfect edition

The legend of Zelda : Ocarina of time - Perfect edition

Bon, nous avons passé la moitié de ce mois spécial mangas et comics sur Ashou. L'occasion donc de revenir sur une adaptation en manga d'un jeu vidéo de bonne réputation. Un jeu que j'ai mis un certain temps à faire. Je l'avais connu sur Nintendo 64, parvenant à l'affrontement final, sans jamais vaincre la transformation Ganon de Ganondorf. Il me fallut attendre 2018 pour enfin finir ce jeu dans sa version 3DS. Il est drôle de constater que le livre du jour vaut aussi cher que la cartouche 3DS en version choix des joueurs (et joueuses). 20€ pour le jeu, comme pour le livre.

Ce livre, parce que vous n'avais peut-être pas fait attention à la photo ou au titre, c'est "The legend of Zelda : Ocarina of time - Perfect Edition". La vache. Un titre à rallonge, un manga bien cher, mais qui le vaut bien. Car ce sont deux tomes de l'adaptation signée HIMEKAWA Akira chez Soleil Manga que nous avons là. Dans une version nettement plus grande qu'un manga classique et avec couverture cartonnée du plus bel effet. Il n'y a pas à dire, l'objet est sublime. Le titre et ses dorures font de ce livre un objet qui claque dans une collection, un objet que l'on aime exposer et montrer.

C'est bien tout ça, mais en terme d'histoire. Nous suivrons Link, un pseudo Kokiri qui vit dans la forêt du même nom. Un jour, l'arbre Mojo se meurt, et demande à Link de partir lutter contre le mal qui s'élève en Hyrule. Il sera assisté de Navi, une fée au savoir multiple. Et c'est parti pour l'histoire du jeu, raccourcie et brillamment adaptée dans une version papier qui ne respecte pas l'ordre originale des donjons, des affrontements, mais n'oublie jamais le principal, à savoir les nombreux objets et personnages croisés dans cette aventure.

On y perçoit déjà un peu plus d'humour que dans le jeu. Link est plus expressif, déjà, il n'est pas muet comme dans sa version vidéoludique. Il fera des grimaces, aura une personnalité plus affirmée, et donc devient encore plus attachant que son avatar sur console. C'est ici que l'auteure réussit à faire oublier le fait que nous n'avons pas le contrôle du personnage. Celui-ci possède enfin une personnalité, ce n'est plus au joueur ou à la joueuse de lui donner la sienne. Le mutisme du personnage, je pense, permet aux joueuses et joueurs de mieux s'identifier au héros. Or ici, pas besoin de se projeter en Link, il y a juste un besoin de l'aimer.

Et ça fonctionne. Oui, si vous avez fait la version Nintendo 64 ou 3DS, vous pesterez contre le fait que les donjons sont presque inexistants, vu que l'on passe directement au combat contre le boss de fin de niveau. Comme par dépit, le temple de l'eau est carrément expédié en quelques planches, sorte d'aveux de l'inutilité de ce passage retord du jeu. Je dirais que le pire manquement reste la quasi absence du village Cocorico, qui est présenté tardivement alors que Link s'est pourtant rendu chez les Gorons au début. Ceci est vraiment le défaut flagrant quand on a fait le jeu et que l'on se plonge dans cette lecture.

Sinon, le reste, rien à redire. Le dessin est magnifique, l'histoire entre Link et Zelda manque de peu de pencher dans une histoire d'amour, ce que l'on devine dans le jeu, mais qui ici est un peu mieux exploité. Le dessin est sublime, argh, j'avoue avoir trouvé Nabooru plus que jolie, alors que dans le jeu la Gerudo n'est pas terrible. En fait, ce sont tous les personnages qui gagnent en profondeur ici. Ainsi Malon est un peu stupide, plus caractérielle que la version timide du jeu vidéo. Ingo n'est pas vraiment mauvais, juste contrôlé par le ténébreux Ganondorf.

Ce dernier est le seul personnage à perdre en charisme une fois sur papier. La première fois que je l'ai vu je me suis pensé "c'est qui ce pépé ?". Dommage, car sa version démoniaque est effrayante, avec un jeu d'ombre, de contre-jour et de perspective en contre-plongée ou l'inverse, rendant Ganon impressionnant. La version Gerudo est décevante, et les scènes iconiques du jeu tardent à se montrer. Zelda lançant l'ocarina à Link, Ganondorf manquant de renverser un jeune Link en sortant du château d'Hyrule, l'épée légendaire sortant de son socle. Elles sont là, mais positionnées différemment.

Justement, c'est cette différence de placement des événements qui rend le manga plaisant à lire, ayant joué au jeu ou non, l'ayant terminé ou non. On connaît la fin, on connaît les épreuves à accomplir, mais le déroulé est original et donc on se plait à le lire. Les objets sont là, ont une utilité. Je repense à la façon dont Link obtient le bouclier de lumière, assez comique finalement. D'ailleurs l'auteure intègre un humour simple à travers des petites pastilles bienvenues. Les moments de bravoures sont eux aussi présents, et au final, l'expérience est plaisante.

De plus, nous avons droit à une bonne dose d'émotion avec le bonus concernant Skull Kid, dont on comprend mieux les origines. Le tout dernier chapitre bonus nous parle d'un peuple volant et est sympa à lire, comme une sorte d'introduction à "The legend of Zelda : Skyward Sword".

Pour un manga sorti en 1999 (2009 chez nous), il est sublime. On préférera cette version "Perfect" aux deux tomes classiques, certes moins onéreux, mais moins beaux et agréables à parcourir. Que l'on connaisse ou non l'histoire du jeu, c'est une aventure à (re)vivre. Le dessin est très joli, l'histoire apporte son lot de nouveauté sans renier le jeu. Bref, c'est une très belle adaptation d'un jeu vidéo en manga. Que je vous conseille. J'ai adoré parcourir ce livre.

@+

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