Discipline & Châtiment - Suicide Squad 03

Revoilà l'équipe la plus improbable de "héros" et "héroïnes" de l'univers DC Comics. Après un tome 2 qui m'avait moins plus que la découverte du premier tome, nous allons voir si la suite de l'histoire relève le niveau. Surtout que nous allons bientôt arriver à la conclusion (pour le prochain tome), donc il serait temps d'offrir des réponses, notamment pourquoi Yo-Yo ou Mr J. sont toujours vivants.

Et la réponse sera bien présente ici, je révèle le truc, c'est un produit spécial qui permet de redonner vie, de ressusciter, tel Jesus Christ our savior, ou un chat, au choix, je préfère le chat mais c'est une question de point de vue. Donc, ici ce seront les chapitres #14 à #23 que nous allons voir. Oui, le tome 3 est plus épais que les précédents. D'où son prix un peu plus élevé.

Adam Glass et Ales Kot sont au scénario, et il y a plein de monde au dessin, à la couleur et à l'encrage. Ceci ne fait pas trop sérieux, mais les personnes sont vraiment trop nombreuses. Donc le début montre comment Harley Quinn essaye de survivre à son amour de toujours. Plus violent que jamais, le Joker fait ici une apparition remarquée c'est vrai. Par contre on se passerait bien des allusions à sa lutte contre Batman qui a eu lieux dans le tome 3 du justicier capé. C'est indiqué deux fois dans cette partie, et c'est assez lourd je trouve.

Ensuite on retourne pour la énième fois à Belle Reve, la prison des vilain.e.s, encore, et on assiste à l'interrogatoire de Black Spider, le traitre du précédent tome. Amanda Waller ne ménage pas sa peine afin d'obtenir des informations. Une fois de plus c'est pas mal centré sur Harley Quinn. Peut-être car le public est essentiellement masculin et que c'est le seul personnage un peu sexy du début de ce tome ? Je ne sais pas, mais il est vrai que quand on constate que le film de David Ayer a créé une sorte de fascination pour ce personnage, allant jusqu'à ce que des petites filles se déguisent comme Margot Robbie, et qu'on la voit dans le matériau original, aouch, on se demande si les parents connaissent bien le personnage. Ceci m'a toujours surpris.

Car oui, à la base c'est une psychologue brillante, qui tombera sous l'aura du Joker, la rendant cinglée. Mais c'est aussi un personnage soit-disant fort, mais qui se promène à moitié nue et joue sur son côté sexy (on l'a vue essayer d'amadouer Deadshot, et y parvenir), donc en quelque sorte c'est une image masculine de la femme forte. Enfin, vu par les hommes quoi. Comprenez par là que c'est un personnage intelligent, fort, mais qui n'a pas de pudeur et surtout arrive rarement à prendre le dessus sur les mecs.

Euh, je m'égare. D'ailleurs, Deadshot. Il est mort dans le précédent tome, offrant un des rares passages bons du tome 2. Et bien dans le cul la balayette Robert, il revient. Avec l'aide du produit magique d'Amanda Waller. Super. Et Yo-Yo qui fait une crise en voulant à tout prix être le chef. Waller aura la mission parfaite pour lui. Aller buter sa sœur. Et ce passage assez marrant où la fratrie d'origine asiatique parle de la façon dont les caucasiens les confondent. La sœur de Yo-Yo lui fera remarquer que lui aussi confond tous ces blancs.

Et c'est donc après la phase Quinn vs Joker que le comics retrouve enfin un semblant d'intérêt. King Shark parle un peu plus, l'action est impressionnante, et surtout la violence omniprésente. Ça saigne, ça tranche, ça tire, le combat contre la sœur de Yo-Yo est grisant. Le dessin y est magnifique, tout est clair, et ça ne parle pas trop, un équilibre presque parfait pour une lecture qui redevient plaisante. Ensuite il y a ce combat contre un monstre des égouts, assez marrant, et de nouveaux personnages sont introduits. Le Soldat Inconnu notamment. Au début j'ai cru à une blague, mais nope, c'est vraiment lui. J'ignorais qu'il existait un super vilain prenant ce nom. Après on retrouve le fils d'une connaissance de Batman. Malin comme un Lynx, il semble plus préoccupé par la façon dont il va pouvoir se faire Amanda Waller que d'étudier les vilain.e.s. Se faire dans le sens sexuel hein ? Pas la buter. Quoique.

Alors le coup de Las Vegas, je n'ai pas tout compris (en même temps je n'ai pas Free), mais ce monstre gigantesque, amas de cadavre, est impressionnant et offre une baston mémorable. C'est tout ce qui compte. On termine par un dictateur Africain je suppose, commanditaire de l'attaque de Las Vegas si j'ai compris. Oui, je sais, je ne prête pas assez attention aux détails, mais en vérité ce n'est pas hyper clair là. Ah oui, j'aime bien la façon dont sont introduits les membres de la Suicide Squad à chaque début de chapitre. Il y a un côté désinvolte très drôle. Genre "Deadshot : Qui mange". Parfois ces présentations sont plus sérieuses, ce qui rend encore plus drôles celles qui sont en décalages.

Contrairement au tome précédent, celui-ci est plus plaisant, plus long aussi. On y retrouve un dessin à tomber par terre, tout comme la couleur, sublime. Le scénario est un peu con, mais permet, je pense, de voir pas mal de super vilain.e.s, comme L'Orchidée Rouge ou l'espèce de chose immense (nommée Ça ou Ceci). Un tome contenant 9 chapitres, qui, malgré un départ chiant avec le Joker, est très vite lu, agréable à parcourir. Et cette découpe des cases, un régal, tout simplement. Donc oui, l'intérêt pour la saga est relancée, vivement la conclusion prévue pour le prochain tome. J'ai aimé.

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