Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Concert chez Harry - Nino Ferrer

Concert chez Harry - Nino Ferrer

Nous en avons donc bientôt terminé avec cette intégrale Nino Ferrer. Le chanteur Italo-Français aura marqué pas mal de monde, surtout avec ses chansons légères. Bon, oui, on vous citera certainement plus souvent « Le sud » que « Le téléfon », mais avouez, quand on vous parle à vous de Nino Ferrer, vous pensez avant tout à Gaston. Du moins c'est mon cas. À travers 12 CDs, regroupant les nombreux disques du chanteur, nous avons pu constater ses qualités de chanteur, et son style proche du Jazz ou des musiques Afro-Américaines de la Nouvelle-Orléans, que de la chanson franchouillarde servant à vendre du saucisson. « Les cornichons » avait servi pour une pub télévisuelle dans les années 90. Tout comme « Mon copain Bismark » servit pour une crème dessert pour laquelle on se lève.

 

L'emploi de ces titres dans la publicité montre le potentiel sympathie qu'il possédait. Et ici, pour ce disque 13, nous allons pouvoir entendre un concert enregistré au studio Harryson en Juin 1995. Soit trois années avant son suicide. Si ce concert ne possède pas « Oh ! Hé ! Hein ! Bon ! » que j'affectionne particulièrement, ou encore « Les hommes à tout faire », on retrouvera certaines réinterprétations bienvenues.

Vidéo de Céline/lili, pas issue du concert chez Harry.

Si « Introduction 95 » ne sert à rien, la musique y est puissante et dynamique et motive bien. Pas de chant, juste un lancement fort, histoire de se mettre dans le bain. Voilà le beaucoup plus calme « La maison près de la fontaine », une très belle balade du chanteur, qui rend bien en concert je trouve. Par contre « La rua Madureira » perd toute émotion. On croirait presque être face à une chanson joviale, presque hein. Pour le coup cette version est moins intéressante que celle en studio. Par contre « L'Angleterre » avec son bon rythme fonctionne parfaitement. Surtout que l'enchaînement avec « La danse sous la pluie » fonctionne très bien. Même si cette dernière est plus calme. On y perçoit un peu plus d'émotion qu'avec « La rua Madureira ».

 

Oh, voilà « Les cornichons » qui fera bouger le public. Il faut dire que c'était plutôt calme jusqu'alors. Je reste impressionné par la quantité de bouffe citée dans cette chanson. C'est bête à dire, mais allez-y vous chez Nagui à « N'oubliez pas les paroles » et chantez la. Ah, on rigole moins hein ? Quand on voit que les « artistes » Français.es modernes sont incapables de chanter leurs propres chansons sans prompteur, ça fait réfléchir. Mais là est un autre débat.

 

« L'An 2000 » est, pour moi, la révélation de cette intégrale. Je connaissais l'artiste via son « L'Indispensable » que j'avais depuis que je suis ado, du coup « Le sud », « Les cornichons », « Mirza » ou « Mon copain Bismark » n'avait pas vraiment de secret pour moi. Mais là, « L'An 2000 » fonctionne à la perfection. Aussi bien en studio qu'en concert. Un petit bijou à entendre sans concession.

 

Je ne connaissais pas « Scopa », oui bon, ou je ne m'en rappelais plus, peu importe, voilà une chanson en anglais, qui surprend mais est un peu trop calme. Surtout qu'à un moment il y a de l'italien. Ce qui perd un peu, mais bon, une chanson nouvelle, pas immense mais qui dans l'écoute du concert passe. « Notre chère Russie », avec des mots russes. On croirait entendre un mec qui se la pète en faisant croire qu'il cause italien avec les noms des joueurs de football. Ceci fait un peu bizarre j'avoue. Mais le rythme est bien agréable. « L'arbre noir » arrive sans que l'on s'en rende compte, une chanson triste assez déprimante. Pas exceptionnelle, la faute à son rythme mou et surtout à son absence d'émotion je trouve.

 

« Trapèze volant » est une belle balade piano voix. Avec un vraie émotion cette fois ci, capable de donner la chair de poule. Une chanson un peu triste qui arrive juste avant la géniale réinterprétation de « Le téléfon ». Je n'ai nullement besoin de vous dire à quel point ce titre est marrant, et agréable. Un des rares titres que je connais presque par cœur. Un régal. « Mirza » aussi bénéficie d'une réorchestration qui lui sied à ravir. Dynamique, avec un chœur n'hésitant pas à aboyer, ça offre un résultat foufou, hilarant et ultra plaisant.

 

« Un homme à l'espace » est assez sympathique quoique pas top. On passe rapidement pour écouter « Blues en fin du monde », si la composition est vraiment très bonne, le reste n'est pas terrible, du coup, on passe ici. Et voilà « Le sud » qui débarque. Heureusement le public calme rapidement sa joie, je veux dire une chanson aussi forte en émotion fô pô gueuler dessus ni applaudir, ou alors c'est qu'on n'y comprend rien. Comme moi avec les chansons japonaises que j'écoute quoi. Ici, l'émotion est intacte, le titre est magnifique et le reste encore. Rien à redire.

 

Reste « Homlet » et « L'Innoncence ». Sur le coup j'ai cru que le pénultième titre allait faire un jeu de mot sur des omelettes, puis non. Un mélange entre « Hamlet » et « Le téléfon ». Ceci offre un résultat bizarre qui s'oublie rapidement. Surtout que la chanson est longue, plus de 6 minutes. Presque pénible. La fin de ce concert est plus calme, tranquille, mais ne donne pas trop d'émotion. Sympathique, mais vraiment pas impérissable. J'ai déjà dit ça non ? Une chanson que l'on oublie aussi vite après l'avoir entendue.

 

Au final, le disque est plein, frôlant les 74 minutes. Un concert intéressant, mais par moment trop mou et offrant trop peu d'émotion pour que l'on sorte des titres dans une liste de lecture. Oui « Le téléfon », « Mirza », « Le sud » ou « L'An 2000 » fonctionnent, mais malgré tout je leur préfère les versions studios. Un disque qui s'écoute, mais étant loin d'être indispensable. Bof quoi.

 

@+

Concert chez Harry - Nino Ferrer
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article