Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Cultivons la curiosité

Santa & Cie

Santa & Cie

Tentons la nouveauté dans cette semaine spéciale cinéma français. « Santa & Cie » est un film réalisé par Alain Chabat, sortit en 2017, qui va nous raconter une petite histoire sur le père noël, le vrai hein ? Santa Claus de son nom, avec veste verte et non pas rouge soda. Évidemment, ce film fût visible durant la période des fêtes de fin d'année, pour un meilleur impact. J'avais hésité d'aller le voir au cinéma, sachant que je craignais un peu le syndrome « The Grinch », film de merde avec Jim Carrey se déroulant dans un putain de flocon de neige qui fait que du coup on s'en branle de l'histoire. Mais regardons la bande annonce.

Vidéo de FilmsActu.

Après la découverte des Lutins, fabricants les cadeaux un à un parce que c'est mieux de le fabriquer en s'amusant, une scène magnifique. J'avoue ne pas être très noël, mais dans sa mise en scène et son imaginaire, Alain Chabat nous régale les yeux, et nous fait retomber en enfance, devant un Santa pépère, qui possède pleins d'idées, mais qui voit le Lutin en chef lui refuser toutes propositions. Le réalisateur incarne lui-même le personnage principal de son film, avec une bonhomie et un détachement hilarant.

 

Mais le drame intervient quant un Lutin, le chef qui plus est, tombe malade. Tombe littéralement. Ce sont les 94 999 autres Lutins qui tombent aussi. Résultat, sur le conseil de la mère noël (Audrey Tautou impeccable), Santa va devoir aller chercher des prunes de Kakadu, ou, à défaut d'en trouver assez, des tubes de Vitamine C. Claus n'aime pas être séparé de sa femme plus d'une nuit par an, et traîne des pieds. Seulement, l'heure est grave, et alors qu'il compte se rendre en Australie (pour les prunes de Kakadu), il est contraint de se poser à Paris, au niveau du Moulin Rouge.

 

Ce sera le début d'une aventure que le verra passer par un commissariat où on reconnaîtra le Palmashow, Grégoire Ludig et David Marsais, un peu moins drôles (c'est leurs rôles qui veulent ça) que d'habitude. Ce sera surtout la rencontre avec Thomas, un avocat, qui va lui permettre de trouver les vitamines nécessaires pour sauver noël. Bien sûr, pour que le film soit une comédie familiale réussie, Thomas a une femme et deux enfants, la famille parfaite, enfin, presque parfaite. J'avoue ne pas avoir compris le running gag sur la famille d'Amélie, qui est lourd jusque dans la scène post générique.

 

Enfin bon, pendant ce séjour, Santa va découvrir les notions d'argent, d'achat, de travail, et surtout, surtout, que les enfants ne sont pas des petits êtres adorables, silencieux et calmes, comme il a l'habitude de le voir les nuits de noël. Non, ici ils sont capricieux, bruyants, n'écoutent rien, en gros, ne sont pas si sages. C'est d'ailleurs étonnant de voir comment Alain Chabat n'hésite jamais à être dans le vrai ici, sans jamais pour autant condamner ce comportement, qu'il juge parfaitement normal. Le réalisateur avoue là tout l'amour qu'il a pour les enfants, sans être lourd.

 

Bon, j'avoue, je n'ai pas adoré ce film. J'ai plus vu un « Les Rois Mages » des Inconnus qu'autre chose. Un personnage mythique se retrouvant perdu dans notre monde moderne, avouez que ça ressemble fortement quand même. Et tout comme le film cité, par moment l'humour fonctionne, mais en général on ne rigole pas trop. Certes Alain Chabat signe là un scénario et un film plein de sensibilité, mais justement, par moment c'est trop mièvre. Oui, les enfants ont le droit de faire des bêtises sans pourtant êtres méchamment punis, mais ici ils sont lourds quand même, à répéter 1000 fois la même question.

 

Je ne parle même pas de l'intrigue secondaire avec le frère chiant de Thomas. Idem, je n'ai pas compris le coup des Russes, et la façon dont tout est arrangé. Sérieusement. Le mec enlève l'enfant d'une femme Russe importante, il traverse Paris en fuyant la police, et pouf, on lui rend son enfant et c'est bon. Putain, la pilule est difficile à avaler quand même. Et la famille méga lourde d'Amélie, présente ici dans un running gag loin d'être drôle, qui ne semble être ici que pour donner un petit rôle à Patrick Timsit et Kyan Khojandi. Par contre les apparitions de Jean-Pierre Bacri et Thomas VDB sont des petits bijoux hilarants.

 

Oui, c'est ça « Santa & Cie », une jolie fable, parfois lourde, parfois drôle, souvent sensible, superbement bien réalisée et avec des actrices et acteurs qui excellent, rien à redire là dedans. Mais la volonté d'être un film familiale fait que l'on se prend des blagues mignonnes, mais sans plus. Sans compter l'histoire qui s'avère au final décevante. Oui, je sais, je n'ai pas vraiment d'arguments pour vous expliquer en quoi ce film ne m'a pas plu. J'ai passé une heure quarante sympa, mais sans plus. La faute à une famille sur laquelle je n'arrive pas à me projeter, genre si demain tu me demandes d'acheter 95 000 tubes de Vitamine C, je serais pas bien. Idem pour le message, où justement, Thomas explique à ses enfants que ce sera seulement 3 cadeaux, là on a le droit à une jolie phrase du benjamin de la famille qui dit à sa grande sœur que si tu mets le cadeau dans ton cœur, tu l'auras quand même, et comme par hasard Santa (et Alain Chabat via son scénario puéril pour le coup) offre tous les cadeaux voulus par les enfants, c'est sympa pour les parents qui mènent leurs enfants voir ce film et ne peuvent pas tout payer à ceux-ci, mais bon. Je l'ai dit, c'est ce côté assez réaliste vis-à-vis des enfants (le comportement notamment) mais porté dans une fable irréelle, qui me gêne. Je crois que ma phrase est d'une bêtise sans nom. Mais justement, je me suis mis à la place des parents, seul.e.s ou en couple, qui ne pourront jamais offrir les souhaits à leurs enfants. Ce film est d'une violence à leur encontre, c'est ça qui déçoit pas mal. Ça et certains gags qui ne fonctionnent pas, sur moi du moins. J'ai, au final, moyennement aimé, en sachant que je ne suis pas père et que souvent noël me gonfle car c'est une période bourrée d'hypocrisie. Vous pouvez toujours le voir, au pire, pour son côté spectaculaire et blindé d'imagination sur les premières minutes, ou lors de la fin, absolument sublime avec les bulles et le sapin.

 

@+

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article