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Cultivons la curiosité

Mission : Impossible - 2

Mission : Impossible - 2

Il faudra attendre quatre années avant de revoir Ethan Hunt (sous les traits de Tom Cruise) sur grand écran. Il est drôle de constater que c'est aussi en 1996 que John Woo prendra du gallon à Hollywood, après une tentative passée sous les radars en 1993 ("Chasse à l'homme" avec Jean-Claude Van Damme est le premier film étasunien du réalisateur hongkongais), c'est avec "Broken Arrow" qu'il arrive un peu à s'imposer sur le continent Américain. "Volte/Face" enfoncera le clou en 1997, mais c'était juste pour dire que le réalisateur avait affronté le premier "Mission : Impossible" en 1996 avec un joli film d'action que je n'ai pas encore en DVD, il va me falloir réparer cela.

Ah, comment vous dire, ce film a marqué ma jeunesse, je l'ai vu au cinéma. Et j'avais adoré. Le côté classe de la réalisation, la musique Rock, en partie signée par Metallica (alors que je ne connaissais pas leur musique, mais ça faisait classe), voilà quoi, j'avais aimé. Mon opinion aura-t-elle changée ? Suspense hein ? Sachant que le premier je n'avais pas aimé quand je l'ai vu pour la première fois, mais que là, je l'ai trouvé sympa, un peu con mais sympa, vais-je changer d'avis, suspense. Petit trailer, et c'est la première fois que j'ai vu ce film en VOSTFr.

Vidéo de Films YouTube.

Je me rappelle aussi avoir eu la bande originale en CD par la suite. Un cadeau pour mes parents, que ces derniers n'ont pas aimés. Bon, il faut reconnaître que le disque n'est pas aussi bon que celui du premier "The Matrix" ou de "The Faculty", mais c'était juste pour l'anecdote en fait. Ah, et je me souviens de cette période où j'étais ado/jeune adulte et découvrais des films souvent cons en les aimant. "Charlie et ses Drôles de Dames" m'avait refilé un frisson dans ses scènes d'action de folies, "Bad Boys II", quelle claque, enfin ça c'est plus tard, mais bon, j'avais des goûts discutables, et ils sont toujours présents par ailleurs.

En à peine quatre ans, Tom Cruise, ici toujours producteur, va dépoussiérer la licence Mission : Impossible. En choisissant un grand réalisateur de film d'action, en modernisant les gadgets. En changeant le look d'Ethan. Prenant beaucoup aux personnages classes de John Woo, lunettes de Soleil, longues vestes en cuir. Une esthétique que l'on peut croire "empruntée" à "The Matrix", mais celui-ci s'inspirait déjà du cinéma asiatique, de John Woo notamment.

Le début, avec le coup du virus, fait penser à Michael Bay et son "Rock" de 1996. Le coup de l'agent de l'IMF qui va devenir pas gentil, c'est "Goldeneye" cette fois-ci, de 1995, qui est cité. Enfin bon, j'arrête là, mais sachez que l'on retrouve beaucoup de choses issues des films d'action de la seconde partie des années 90.

John Woo avait déjà pas mal joué avec le changement de visage dans "Volte/Face", ici il mènera la barque avec brio. De plus, Robert Towne est enfin seul au scénario, s'inspirant de l'histoire de Ronald D. Moore et Brannon Braga. Enfin débarrassé de David Koepp (il y avait des friction et réécriture entre les deux scénaristes du premier film, expliquant peut-être pourquoi la scène finale est si débile), le scénariste commet tout de même des incohérences. Moins flagrantes, mais il y en a.

On reste sur le classique film d'espionnage, avec la voleuse sexy à engager contre son gré afin de mieux draguer l'ex agent qui est devenu pas gentil. Thandie Newton est magnifique dans ce rôle, et la direction d'actrice et d'acteur de John Woo offre de belles scènes fortes en émotion. On retrouve avec bonheur Ving Rhames, ultra bien sapé d'ailleurs. Et John Polson complétera l'équipe, sorte de "Looping" (de "L'Agence tous risques"). Niveau méchant, je trouve Dougray Scott peu convaincant, mais bon. Heureusement Richard Roxburgh semble lui, vraiment dangereux. Même si il va mourir comme une merde en fait. De façon ironique en plus. On notera la présence de Dominic Purcell, que je n'ai même pas remarqué, et aussi Anthony Hopkins, plus en forme que dans "Transformers : The Last Knight" mais bon, il n'est pas impressionnant.

Alors bon, je ne parlerai pas du scénario, juste une mission pour sauver le monde en commençant par les USA, ah, non, par l'Australie, il y aura un passage à Séville aussi, Tom Cruise continue sa mondialisation de Mission : Impossible et c'est appréciable. En mode beau gosse cheveux longs, barbe pas rasée ce qu'il faut pour faire mouiller les gonzesses et bander les mâles, Tominounet fera des galipettes, en hélicoptère, en moto, et avec une voleuse. Oui, il y aura une histoire d'amour à la con. Pourtant, entre la musique, la réalisation de John Woo qui ralentit pour un rien, nous sommes captivés par les personnages. Ceci à travers la foule. Le réalisateur, malgré une grosse présence de Cruise producteur, arrivera à poser sa patte.

Mais avant, on finit de parler du scénario. Un pote à Ethan est mort, il a fait un virus et son vaccin, on pige pas grand chose mais on devine que le mec s'est fait piégé. Résultat, voilà Ethan contraint de monter une équipe pour empêcher Ambrose de répandre le virus, ou du moins de l'offrir à celui ayant le plus de monnaie. Ethan va tomber amoureux de Nyah (comme le fameux Nyan cat, c'est connu), mais elle doit jouer double jeu pour obtenir des infos car, de comme par hasard, Ambrose il la kiffe trop en fait. Des Rocheuses, où on verra une modernisation du message qui va s'autodétruire, en passant par Séville, avec des scènes de corps à corps mais aussi une course en voiture rappelant celle de "Goldeneye", décidément. Pour arriver en Australie. C'est de l'action qui nous attend, mais aussi pas mal de passages plus lents, voire mous. Pourtant on reste attentif/ve. J'ignore pourquoi d'ailleurs.

Le coup de Biotech, j'y ai vu "La tour Montparnasse infernale". L'entrée des méchants notamment. Plus tard il y aura le coup de l'hélicoptère et aussi la façon de se cacher de Ethan pour piéger un méchant. Ah, ben le film de Charles Nemes étant sorti en 2001, il doit donc certainement s'inspirer un peu de ce film. Mais bon, la scène d'action dans le labo de Biotech, excellente, sans parler de la façon dont Ethan s'échappe, à la Batman. On retrouve la réalisation explosive de John Woo. Tout comme ce sera le cas pour le final.

Entre les pigeons, parfois des colombes, les ralentis, les faux semblants, la poursuite à moto avec des putains d'effets de dingues. Quand il pivote sur sa roue avant en sortant son gun et bim bim bim dans le réservoir qui explose aussitôt, bien fait pour votre gueule les méchants. Oups, je m'emporte, mais ouaip, c'est rigolo, jouissif, même si ce n'est pas ultra brillant. Le combat final, entre l'affrontement à moto risible comme pas permis, le combat à mains nues qui lui est digne des plus grands jeux vidéo de baston. Avec des gestes débiles, mais classes. Voilà.

Le film transpire la classe. Parfois la photographie ressemble à un téléfilm, mais peu importe. Parfois John Woo abuse des ralentis, mais peu importe. Parfois l'action est un peu trop décomplexée, virant au n'importe quoi. Parfois l'interprétation du thème Mission : Impossible par Metallica est trop présente, mais peu importe. Peu importe car durant ces 2 heures, c'est un moment de bonheur que l'on a. C'est loin d'être le film du siècle. Le scénario est un peu con, les scènes d'action partent parfois dans le too much, le côté classe est plus recherché que le côté efficace, surtout lors du combat final. Pourtant, ça passe. Si je n'adore pas ce film, la faute à quelques longueurs (le passage du champs de course, chiant), une histoire d'amour bien rapide aussi, on constate que dans son action, c'est du bonheur. Pas le meilleur John Woo, mais le réalisateur arrive à mettre sa touche personnelle. Quand Ambrose piège Nyah (le petit chat...) et que l'on sent tout son désarroi dans le regard de Tom Cruise (oui, il porte le masque de Ethan Hunt), c'est brillant. Comme dans "Volte/Face", le réalisateur arrive à faire passer les émotions de ses actrices et acteurs, en allongeant des plans par exemple. L'action n'est pas omniprésente, mais on la savoure quand elle est là. Un film que j'adore toujours autant, même si j'avoue qu'il possède des tares désagréables. Contrairement au précédent film de Brian De Palma, j'estime que celui-ci il faut l'avoir vu au moins une fois, surtout si vous aimez les films d'action. À voir donc.

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