Chat-Zam ! - Garfield Tome 66

En mai 2018, peu avant les 40 ans du chat orange le plus paresseux de la bande dessinée, sortait en France le tome 66 de Garfield. Intitulé « Chat-Zam ! », il ne faut pas chercher à comprendre les titres des albums, ayant souvent rien à voir avec ce que l'on va lire.

Ici, on retrouve toujours le même principe. Des comics strips, petites histoires en quatre cases, avec parfois un gag sur une planche complète. Le tout en couleur, ce qui diffère quelque peu avec Charles M. Schulz et « Snoopy et les Peanuts ». Pourtant, Jim Davis s'inspire fortement de l'œuvre de Sparky. Avec un humour moins dépressif tout de même.

L'auteur s'est inspiré de son papy pour le personnage de Garfield. Paresseux mais aussi ayant un fort caractère. Ainsi le chat déteste le lundi, les chiens, il ne faut pas lui parler avant son café matinal, mais surtout, il se plaît à commenter les délires cosmiques de son maître Jon Arbuckle, qui fût longtemps célibataire, avant de finalement arriver à sortir fréquemment avec Liz, la jolie vétérinaire du chat.

Ainsi Garfield ne manquera jamais une occasion de se moquer des tenues (atypiques) de son maître. Mais aussi des chiens soit disant dangereux. Le fait qu'il se refuse à chasser les souris aussi et son mépris concernant les araignées. Ce qui plaît une fois de plus, c'est le fait que l'humain ne sait pas ce que pense les animaux, mais il en devine les pensées.

Ici, Jon prend autant de place que Garfield, il reste ce personnage un peu looser qui fait n'importe quoi mais le vit bien. Il y a ce passage où Jon se pose des question sur la vie et le fait que ce soit un mystère, avec beaucoup de questions en suspens, tel « Quel jour est-on ? ». Jim Davis en profite aussi pour se moquer des gens et de leur façon de se servir des réseaux sociaux, comme prendre en photo un animal en lui mettant une pancarte peu avantageuse, ce que Garfield répliquera en tabassant Jon et en postant aussi une photo de lui avec comme pancarte « Je n'aurais pas dû poster cette photo de mon chat ».

Le passage juste avant, où plein d'hypocrisie, Jon essaye de faire avaler un Hamburger avec un morceau de Tofu à la place du steak. Les manies des animaux de compagnie sont aussi passées au crible. Le faut que le chat cherche toujours un endroit chaud, même si c'est sur le visage de son maître, ou alors la baston hilarante entre Odie (le chien de la maison) et le gang des écureuils, que l'on ne verra jamais directement.

Il y a aussi ces cauchemars à l'idée de vieillir, ou alors un rêve très bizarre de Garfield qui prendra une planche complète. La planche complète suivante sera d'ailleurs l'occasion de comprendre comment nous perdons nos objets aussi facilement, c'est toute une organisation en fait. La télévision est ses programmes abrutissants est aussi malmenée.

On retrouve donc la panoplie de gags habituels, toujours aussi rondement menés et hilarants. Si il y a beaucoup moins de philosophie ici que chez "Snoopy et les Peanuts", on peut tout de même extrapoler sur la peur des souris, araignées, de la solitude mais aussi de la vieillesse. Les gags sont aussi bien drôles pour les jeunes que pour les moins jeunes. La BD se lit toujours aussi rapidement malheureusement, mais ça reste un régal. Si vous êtes fan du chat ou de Jon, aucun problème, ce tome reste indispensable. Les autres pourront découvrir des gags marrants et un univers un peu fou grâce à Jon et aux répliques parfois sarcastiques de son chat. J'adore.

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