Têtes brûlées - Suicide Squad 01

Sur Ashou, je n'ai pas trop l'habitude de faire des comics books, pourtant, depuis que j'ai vu "Infinity War" au cinéma, j'ai envie d'en savoir plus sur les super héros Marvel, et de façon pas très logique, sur ceux de DC. Du coup, j'ai attaqué "Injustice", "Justice League", "Deadpool", "Les Gardiens de la Galaxie", et j'en passe. En fait non, car le premier comics que j'ai voulu faire, en même temps que "Deadpool", c'était "Suicide Squad". Le film pas terrible de David Ayer était trop lisse, et m'avait pourtant donné envie d'en savoir plus sur cette équipe de super méchants.

Alors bon, le gros problème que j'ai eu quand j'ai voulu débuter une collection DC ou Marvel, c'est que c'est un merdier pas croyable. Arriver à trouver le tome 1, puis s'apercevoir qu'il existe plusieurs versions d'une même histoire, non pas histoire, mais prenez Avengers, il y a ceux des années 70 je crois, les récents, les parallèles, les ci, les ça, j'y pige rien. C'est difficile pour les nouvelles et les nouveaux, et c'est bien dommage. Du coup je me suis attardé sur du "Marvel Now", et chez DC vers ce qu'il y avait de plus récent.

Pour "Suicide Squad" nous verrons 4 tomes en tout, paraît-il que ça clôt la saga. Mais je crois qu'il existe aussi plusieurs versions, du coup la mienne est éditée chez Urban Comics de la collection DC Renaissance. Si ça vous parle tant mieux, moi je n'y pige rien.

Cette équipe de anti-héros est apparue pour la première fois en 1959 puis fût popularisée par Jon Ostrander en 1987. La version que nous voyons aujourd'hui est proposée par le scénariste de "Deadpool" Adama Glass, assisté des dessinateurs Federico Dallocchio et Clayton Henry. Si je sais tout cela c'est parce que je sais lire. C'est indiqué en quatrième de couverture en vérité et ça éclaire sur la version que nous voyons donc. C'était avant le film vu qu'une allusion à une adaptation cinématographique est présente.

Sous titré "1. Têtes brûlées", nous voilà en face d'un comic composé de 7 chapitres. Je ne me rappelle plus du prix, mais c'est aux environs de 15€ je crois. C'est guère plus cher qu'une BD franco-belge type "Tintin" ou "Astérix". Je cite ces deux là car j'en ai bouffé étant petit, sans jamais arriver à en saisir la pleine saveur. Façon polie de dire que je n'aime pas en vérité. Je trouve le format agréable, et contrairement à "Walking dead", la couverture cartonnée et hyper sympa et pratique. Et que dire de cette qualité des pages glacées. Purée, ça me change des mangas qui sont deux fois moins chers certes, mais à la qualité de papier faible, surtout depuis quelques années. Mais c'est normal, le but du manga étant d'être peu onéreux. Même si les éditeurs Français abusent un peu ces dernières années, nous sommes passé d'un papier épais à l'espèce de feuille digne d'un cahier de brouillon, mais là n'est pas le débat.

L'histoire est brillamment présentée, on découvre la Force X en mauvaise posture. Et on va découvrir comment ils et elles en sont arrivé.e.s là. Un cours flashback permet de rapidement cerner les vilains, qui sont contrôlés par Waller à distance. Pour réduire leur immense peine de prison, certains vilains acceptent de faire des missions. Seulement pour éviter toute tentative de fuite, les voilà avec une bombe dans la nuque, au moindre faux pas, bim, plus de tête.

Nous allons constater que les missions sont loin d'être gentillettes comme celles des super héros et héroïnes. Massacrer 60000 spectateurs/trices d'un stade atteints d'un virus zombiesque, ne pas laisser de trace, récupérer une femme ayant un colis spécial. Enfin bon, ça saigne, ça charcle, ça fait des blagues plutôt sympas. Le dessin est somptueux, l'action lisible, et le scénario, si il utilise un peu trop le coup de la mission dans la mission assez ridicule (la monnaie d'échange notamment Captain Boomerang), bah il surprend, surtout quand, à la fin, Harley s'évade et on pourra voir son passé avec le Joker, passionnant. Ce dernier, qui semble être mort ici, possède un charisme monstrueux dans le flashback d'Harley. C'est juste excellent.

Rien à redire, c'est beau, lisible et on tourne les pages à une vitesse immense. Harley en serait presque séduisante quand elle essaie de se faire Deadshot. El Diablo est ultra attachant, cherchant la rédemption, et priant pour les ennemis avant de péter un câble et tout cramer, King Shark est le pur monstre décérébré qui ne pense qu'à déchiqueter et manger. Un mélange parfait d'humour noir et d'action, avec un peu d'horreur. Pas vraiment de l'horreur, mais on retrouve une ambiance série B, avec du sang, des personnages bad ass, le tout étant irrévérencieux mais sans être trop vulgaire. Il est indéniable que j'adore et je suis même surpris d'aimer à ce point. Le principe d'utiliser des anti-héros pour des missions spéciales peu conventionnelles est excellent, on se prend au jeu et c'est du régal à lire. Je ne sais pas quoi dire de plus que c'est à lire, un peu sur le ton des films "Deadpool" mais en plus gore quand même. Et ça n'a rien à voir avec le film, même si finalement El Diablo a le même caractère. Deadshot est nettement plus extrême et Harley Queen aussi. À lire donc.

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