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Cultivons la curiosité

21st Century Boys

21st Century Boys

Après en avoir terminé avec le nom "20th century Boys", URASAWA Naoki n'avait pourtant pas offert de conclusion après 22 tomes (ou 11 en version Deluxe). Nous avons vu que le précédent tome double n'était pas génial. Ne sentant pas spécialement le réchauffé, mais offrant une histoire un petit peu décevante, moins intense. Pire, on sentait presque une volonté de rallonger le récit, presque artificiellement. Du coup, cet ultime tome, nommé "21st century boys" et ne portant pas le numéro 12 (pour la version Deluxe je rappelle), m'effrayait un peu.

En effet, après avoir magistralement raconté comment une bande de copains constatait qu'un membre de la bande à Kenji se servait d'un cahier écrit par des gamins comme une prophétie. Ami allait régner sur le Japon et même le monde. En se servant de méthode ouvertement terroristes, dont le Nouvel An Sanglant n'est qu'une étape. URASAWA naviguait entre les époques, rappelant un peu ce que fait Stephen King dans les romans "Ça". Mais en parlant aussi du futur.

Après avoir vécu pas mal d'aventure, la conclusion devait être épique, seulement l'échec du concert (qui aurait pu donner une fin magistrale et forte en émotions) laissait planer une menace, oui, encore une fois de plus, encore une menace, avec encore une prophétie. Ne venant ni d'Ami (le vrai ou son remplaçant), ni de Kenji et sa bande, mais bien d'une sorte d'autre "laron", qui lui aussi était collègue de classe de Kenji et Ami. Enfin bon, on repartait de plus belle alors que l'on sentait la fin arriver.

Je n'étais pas hyper enthousiaste en débutant la lecture de ce tome. Le livre précédent combiné à de très mauvais retours sur la conclusion offerte à la saga m'effrayaient. Et bien il n'en est rien. Au contraire, entre les 2 tomes de "21st century boys" (ou au milieu de cette version Deluxe), l'intensité dramatique monte de plusieurs crans, enfin. Tout s'enchaîne très rapidement, peut-être même trop, on sent une urgence de la situation, qui est logique. Entre la réalité virtuelle, la bombe à proton, l'identité d'un des garçons portant le masque, la copie annoncée, tout trouve une réponse.

Mais ce qui marque le plus, ce sont deux choses. Primo, le côté proche de "Inception", sorte de questionnement méta de la part de URASAWA, avant de mettre en route l'ultime menace, l'auteur nous montre les mangakas en plein travail. Vont-ils faire mourir le héros, ou au contraire le faire disparaître, ou alors le faire gagner ? Un peu comme si URASAWA lui-même se posait la question. Et là, la menace se met en marche, avec un Kenji qui assure grave. Le héros de ce manga sera responsable de la seconde grosse chose marquante. Il va en effet s'excuser pour tout, chercher la rédemption parmi ses amis, mais aussi ses camarades qu'ils pensent ne pas avoir assez soutenus. Comme pour Kiyoshi. Ceci arrive après la sublime scène de chant, qui vous aura déjà arraché des larmes. Mais là, voir Kenji vieux pousser Kenji jeune à s'excuser et à bien agir, c'est superbe et offre une morale à tout cela. De prêter attention à tout le monde, de ne pas avoir des regrets (je pense à Kenji et Yukiji), ceci afin d'éviter une catastrophe. Si Kenji et sa bande n'avaient pas snobé "Ami" mais aussi les assistants de celui-ci, le monde n'aurait pas sombré dans l'horreur, au bord du chaos.

Le dessin reste parfait. Entre le trait des personnages, qu'ils soient vieux ou jeunes, nous reconnaissons tout le monde. Même si le scénario nécessite de bien suivre et bien connaître les personnages, il reste captivant, offrant une fin, à la fois sublime, et offrant une morale. De plus, nous avons droit à une grosse intensité dramatique, avec la préparation de Kenji, puis Otcho en première couverture et enfin Kanna. Les dernières pages sont toutes aussi belles, et l'auteur se permet même de clore sur une note humoristique avec Dieu et Kyôko.

Bref, malgré une certaine complexité et un jeu qui devient rapidement lourd sur "Qui est Ami ? ", malgré une franche baisse de régime sur les tomes 21 et 22 (ou 11 de la version Deluxe), et bien oui, ce manga, cette série, est une franche réussite. Entre le dessin magnifique et le fait que le récit est assez intriguant pour nous pousser à tourner avidement les pages, il y a si peu à redire. Les personnages sont attachants, et c'est presque à regret que nous les laissons. Au final, j'ai aimé, sauf le tome 11 (de la version Deluxe), tout du long. C'est avec plaisir que je relirai plus tard cette saga. J'ai presque envie de voir les films maintenant, dont je ne me rappelle plus grand chose. En tous les cas, une saga à lire je pense, brillante, avec des moments de faiblesses, mais qui reste sympathique. Si possible dans sa version Deluxe qui est très jolie. J'ai adoré ce double tome final, et la série en général aussi. À lire et à posséder je pense.

@+

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