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Cultivons la curiosité

We are X

Image de www.allocine.fr.

Image de www.allocine.fr.

Toujours dans le cadre de la convention Brivoise/Ponote Japan'Game, le lendemain de "Fireworks" était diffusé le documentaire "We are X" (à prononcer woui are aix (pas en provence)) sorti en 2016 et réalisé par Stephen Kijak. Si c'est un prétexte fallacieux qui m'a fait aller à cette séance, je m'y suis rendu avec plein d'à priori sur le groupe. Genre ce sont des vieux, le batteur est un showman qui joue ses évanouissements, ils en font des caisses. Pourtant, en voyant certains de leurs titres sur la défunte chaîne de télé Nolife, j'aimais bien, bon, le chanteur n'est pas top, mais la musique est dynamique et offre un bon son. Truc sympa, j'ai eu des badges offert par l'association s'occupant de la projection. D'ailleurs j'ai pu constater en 2 jours le côté assez débile des ponot.e.s, ne daignant point se déplacer alors qu'on nous offrait des films pouvant attiser la curiosité. Ça va se dire fan du Japon après ça, mais c'est pas capable de se sortir les doigts pour découvrir autre chose que "One Piece", "DBZ" ou "Pokémon". Enfin bon. Passons. Du coup c'était bien cool, car après avoir été 5 la veille, on ne se retrouve qu'à 2. Exploit que j'avais déjà réalisé avec "La Tortue rouge" l'an dernier, euh non, il y a deux ans pardon. Regardons un peu la bande annonce.

Vidéo de EUROZOOM.

Le documentaire prend comme fil rouge le concert de 2014 au Madison Square Garden, qui est dans la ville de Bordeaux comme tout le monde le sait. D'ailleurs, j'ai adoré le passage au début, quand Yoshiki (leader et batteur du groupe) entre dans un hôtel je crois, et que l'on entend les ricains dire "C'est qui ? Il doit être super connu". Si le documentaire est introduit par une partie du concert, montrant la puissance du groupe aux spectateurs/trices, on remonte 4 jours avant celui-ci, et on avancera prudemment vers le jour J, tout en partant en flashback afin de parler de l'histoire passionnante du groupe.

L'avantage quand on a des à priori, c'est que du coup on ne se renseigne pas sur le groupe, et j'ai découvert l'histoire de "X Japan" mais aussi et surtout de Yoshiki, co-fondateur et leader emblématique. Le documentaire parlera de la condition fragile du musicien, aussi bien physique que morale. Car le suicide de son père, et personne de sa famille ne voulant lui expliquer ce qu'il se passe, tout ceci l'a marqué. Le poussant à faire des tentatives de suicides. Alors que son papa lui offrait un instrument de musique à chaque anniversaire, sa mère fera de même l'année suivante, avec la batterie. Dès lors, toute sa rancœur, sa haine, son désespoir, prenez ce que vous voulez, il le mettra en cognant cet instrument.

Et le mec est balèze à la batterie, mais aussi au piano. Résultat, avec des copains d'enfance il va fonder un groupe, qui deviendra "X", au début indé, puis en major. Ils font du Heavy Metal, tout en prenant l'apparence "Visual Kei", à savoir des coiffures improbables, un maquillage s'inspirant de Ziggy Stardust, personnage de David Bowie, et une musique violente. Voir des vidéos d'époque fait bizarre, un autre temps, alors que ça a quoi, une vingtaine d'année. Je ne vous ferai pas l'affront de citer tous les membres du groupe, pourtant il me faudra citer au moins hide, guitariste fabuleux qui a été débauché par Yoshiki.

De 1992 à 1997, le groupe obtiendra une aura sur l'archipel assez fantastique, considéré comme le meilleur groupe de rock du Japon même. On verra des apparitions de Stan Lee et même Marilyn Manson dans le documentaire, ainsi que d'autres musiciens, où on nous expliquera que si le groupe n'a jamais pu percer à l'international, c'est à cause du fait qu'ils ne soient pas anglophone à la base. L'accent pitoyable du chanteur Toshi n'aidant pas une exportation du groupe. J'aime cette phrase de je ne sais plus qui dans le reportage qui dit que si les X Japan étaient nés anglophones, ils auraient eu le monde à leurs pieds (ou un truc du genre).

Il est étonnant de voir que c'est à partir de 2007 que le groupe pourra conquérir le monde. Mais entretemps les difficultés sont violentes. Entre la condition physique fragile de Yoshiki ou le chanteur se faisant endoctriné par une secte, sans rire, le truc m'a troué pour le coup. Tout ceci menant à la séparation du groupe en 1997, alors au sommet de la gloire. Une dissolution qui tuera hide, le guitariste se suicidera quelques mois après. Provocant une onde de choc encore plus puissante que le dernier concert du groupe.

Bon, j'en parle rapidement, mais dans le documentaire tout est brillamment mené, et on reste captivé du début à la fin, le long des 100 minutes de celui ci. Si on n'échappe pas au classique "je vais chialer, oh puis je chiale" qui peut être lourd, finalement le documentaire possède un ton assez neutre, les membres du groupe se confient, et je reste surpris par la nonchalance de Toshi, parlant de son passage par la secte de façon tranquille alors que bon, indirectement il est responsable du suicide de hide... mais je vais peut-être un peu loin.

C'est évidemment autour de Yoshiki que gravite le documentaire, de son enfance à nos jours, on peut dire que l'homme a violemment souffert, il n'a rien à envier à Michael Jackson et autres compères. Le suicide de son père, la gloire tout en souffrant physiquement, l'éternelle insatisfaction, qui lui fera bosser 4 ans sur un seul morceau, le choc du suicide de hide, les piqûres permettant d'atténuer sa douleur. Nous avons là une personnalité passionnante et qui paraît plus modeste que ce que j'imaginais. En 1999 il aura même l'honneur de composer un titre pour le dixième anniversaire de prise de pouvoir de l'Empereur du Japon. C'est assez surprenant de voir le batteur un peu fantasque être tout propre et sérieux.

Ah, me voilà avec plus grand chose à dire en vérité. Si je suis entré dans la salle avec une idée prédéfinie du groupe, le documentaire m'a fait changer d'avis, preuve que vivre avec des clichés et des "je pense que..." est débile. Le doc est bien foutu, bien monté, prenant, relatant bien l'histoire du groupe. Que l'on aime ou non, c'est toujours passionnant de voir de tels parcours. Si il y a des scènes "ouin ouin", dans l'ensemble le doc est pudique. J'ai découvert un groupe faisant de la musique sympa, et malgré le fait que le côté "sensationnalisme" de Yoshiki et la voix bof du chanteur ne me plaisent pas, bien j'ai envi d'écouter un peu plus leur musique, à venir peut-être sur Ashou. Mais que l'on aime la J-Music, le groupe, le rock, ou pas, le documentaire est super bien fichu et surprendra beaucoup de monde, il ne faut pas hésiter à le voir je pense. Je l'ai préféré à "Fireworks" sans soucis, une grosse surprise.

@+

Le ticket et de jolis badges.Le ticket et de jolis badges.

Le ticket et de jolis badges.

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