L'Agence tous risques : Saison 2

Revoilà l'équipe (ou agence selon la VF) qu'il faut appeler au dernier moment, sachant que c'est la dernière chance. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le générique VF. Plus je l'écoute, plus je le trouve risible. Heureusement ce ne sera pas le cas de la VF. En effet, je l'ai déjà dit mais le répète, j'ai décidé de faire la série de ma jeunesse en VF. Non pas par nostalgie, mais par obligation. Les deux dernières saisons étant difficile à trouver en VOSTFr, pour ne pas être choqué après la saison 3, j'ai décidé d'écouter dès le début la VF. Qui ne va pas trop mal finalement, ce n'est pas parfait, mais nous sommes loin du désastre des dessins animés des années 80, je pense à City Hunter / Nicky Larson (qui ne craint personne).

Nous retrouvons le cast précédent, Mr T., George Peppard, Dwight Schultz, Dirk Benedict et Melinda Culea. Par contre, même si il est cité au début, le personnage de Robert Vaughn, Hunt, qui traque les déserteurs de l'Agence tous risques, disparaît au profit de Decker. Tania, ou Tawnia, fera aussi ses débuts. Comme Catherine Lafond reste au doublage pour Marla Heasley (elle se charge de Melinda Culea aussi), si on loupe l'épisode "passage de relais" entre les deux femmes journalistes, on se retrouve un peu perdu. Dommage, Amy ne reviendra plus par la suite. Tania non plus d'ailleurs à priori. Regardons le générique.

Ici, on nous propose 22 épisodes, avec, surprise, l'épisode 5 "Les Mustangs" qui dure 1h30 au lieu de 45 minutes habituelles. Et ce n'est même pas un épisode double, pas de cassure au milieu, pas de numérotation spéciale, non, l'épisode 5 dure 1h30 point. Les membres de l'Agence, Hannibal, Futé, Barracuda et Looping, encore accompagnés par Amy, devront aider des Natifs et Natives d'Amérique (comprenez par là Indiens et Indiennes), dans une guerre de possession terrestre, face à un méchant digne de "Dallas", la série où les méchants ne sont pas gentils et les gentils sont gentils. Ce qui ne veut rien dire. C'est pour appuyer sur le côté ridiculement manichéen de cette série. Et "L'Agence tous risques" possède ce défaut. Un aspect ridicule par moment tant les méchants sont haïssables et emploient des méthodes de grosses merdes.

Mais alors que la première saison complète de la série défile sous nos yeux (la saison 1 n'avait que 14 épisodes), des petits passages ont attiré mon attention. En fait deux passages. Celui où Hannibal vole, pardon, emprunte une auto, une Trasam, noire, comme KITT de la série "K-2000", et qu'il fait une comparaison assez violente entre l'aspect joli de la voiture, mais qu'elle n'a rien sous le capot par rapport au Van GMC de Barracuda. Une façon hilarante de casser une série adverse. Les deux shows furent proposés à la même période, c'était le début des années 80, donc c'est un passage m'ayant bien fait marrer.

L'autre passage excellent est quand Templeton "Futé" Peck croise, sur un tournage de Hannibal, un Cylon, ces guerriers ennemis du personnage de Dirk Benedict dans la première saison de "BattleStar Galactica". L'acteur avait joué dans cette série de Science-Fiction juste avant de rejoindre "The A-Team" (nom original de la série que nous voyons aujourd'hui). La réaction étonnée, pas vraiment amusée mais presque, de l'acteur, est un régal.

Sinon, ici, on retrouve le côté "grand cœur" des membres de cette équipe. Tout le monde a sa place. John "Hannibal" Smith est le cerveau de l'équipe. Généralement ses plans sont assez foireux, mais finissent toujours par fonctionner. Nous offrant la fameuse phrase "j'adore quand un plan se déroule sans accrocs". Alors que comme le fait remarquer Templeton "Futé" Peck, ce n'est pas toujours vrai. Le côté joueur du colonel Smith, qui aime narguer ses poursuivants, allant jusqu'à prendre des risques inconsidérés pour cela.

"Futé" doit s'occuper de la logistique, en jouant de ses charmes pour dénicher le matériel nécessaire. Il se sert aussi de sa capacité à embrouiller les gens pour arriver à ses fins. Il aime draguer et nous le verrons à l'œuvre lors du dernier épisode, la façon dont il embrouille les deux hommes est incroyable. Il mène une vie de ministre si j'ose dire, sans avoir d'argent pour autant. L'équipe se jouera souvent de cette situation, de ses appartements luxueux, de ses conquêtes.

Bosco Albert "Barracuda" Baracus est à la fois la brute, un Bud Spencer Afro-Américain, mais aussi un génie de la mécanique, un travailleur hors pair. Il adore aussi les enfants et fait tout pour protéger les plus faible. C'est lui qui possède le van GMC dont il est très fier. Il ne supporte pas les voyages en avions ou hélicoptères, encore moins si c'est Looping qui pilote. Voir les subterfuges utilisés à chaque fois pour lui faire prendre l'avion, c'est hilarant. Ici il se fera même hypnotiser.

Henry "Looping" Murdock est fou. Il le sait. Allant jusqu'à parler à des noix ou faire vivre une chaussette. Il sera souvent sorti de l'asile en début d'épisode, même si ça se calme en fin de saison. Il est aussi le pilote de l'équipe, capable de faire voler n'importe quoi. Il est plutôt peu apprécié de Barracuda.

Enfin Amy Amanda Allen est la touche féminine de l'équipe. Son status de journaliste permet d'obtenir des informations et/ou de faire tomber les adversaires un peu plus que par l'intimidation. Elle sera remplacée par Tawnia ou Tania, qui pense plus à sa carrière, mais qui assistera bien l'équipe. Malheureusement aucune des deux ne reviendra en saison 3, dommage.

Donc nous suivons l'équipe à travers ses missions que des gens, souvent au désespoir, leur confient. La structure épisodique ne change quasiment pas. L'épisode 5, "Les Mustangs", est plus long pour mieux introduire Decker, le militaire chargé de rattraper ces déserteurs de l'armée, que Hunt n'a pas pu capturer. Il y parviendra presque lors de l'ultime épisode. Celui-ci est assez mauvais, étant composé à 50% d'images des missions précédentes. En plus il se conclut par un truc nulle, entre Looping et Barracuda. Je vous laisse le découvrir, mais ce montage avec la musique... on se croirait devant "Rox & Rouky" les enfants.

J'adorais cette série petit, pour le côté dingue de Looping, le côté MacGyver et créatif de Barracuda. Les voir faire de la mécanique, découper des plaques de tôles au chalumeau, souder tout cela. Il y avait quelque chose de magique pour le gosse que j'étais. En plus Barracuda (surtout sous l'impulsion de Mr T. en fait), était un exemple et d'une gentillesse avec les enfants, son look le rendait badass avant même que ce mot ne soit créé. Futé qui draguait et arrivait toujours à ses fins en embrouillant les gens, et Hannibal et ses plans "sans accrocs" (ou presque) étaient aux aussi attachants et drôles. Tout ceci me plaisait.

Aujourd'hui il faut bien reconnaître que ça a un peu vieilli, mais ça reste sympa à voir je trouve. Il n'y a rien de plus redondant que dans un "CSI" ou "NCSI" ici. Nous sommes sur une structure proche de "K-2000" ou "Tonnerre Mécanique" en vérité. Voire "Supercopter", sauf que la série à l'hélicoptère noir était chiante par moment, avec des personnages peu attachants et le marmot que j'étais attendait surtout les 5 dernières musiques et la scène de combat avec le thème musical. Un peu comme pour "Tonnerre Mécanique" en vérité.

Il m'est donc compliqué de vous conseiller, ou non, cette série. L'aspect nostalgique entrant forcément en compte. D'un point de vue personnel, j'aime bien, malgré quelques redondances narratives. Les personnages sont attachants, et bien que les situations reviennent sans cesses, on trouve un peu de diversité. Seulement le côté manichéen, avec des méchants clichés comme ce n'est pas permis, et bien c'est chiant en vérité. L'épisode sur la fin, avec des gens qui essaient de s'installer et qui n'aime pas la violence est, justement, d'une violence horrible. Les méchants sont des gros connards d'enculeurs de poules qui ne méritent que la mort. Bon, ils iront en taule, mais enlever un enfant, puis une femme, essayer de tout cramer, chercher à tout contrôler comme ça, argh, les scénaristes se sont un peu trop lâchés ici. Donc oui, j'aime encore cette série, peut-être la plus intéressante niveau "série avec véhicule particulier" si j'ose dire. Le côté créatif et attachant des personnages rend cette saison 2 intéressante. Mais il y a de nombreuses tares, ce n'est pas parfait. Gros regret, le départ de Melinda Culea, qui était à la fois la touche féminine mais aussi "normale" de l'équipe. Elle manquera à l'avenir je pense.

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