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Cultivons la curiosité

Die Hard Trilogy

Le jeu.

Le jeu.

Pouvoir jouer à trois jeux en un était rare en 1996, donc quand ce jeu sort sur PlayStation (et Saturn aussi), il fait autant parler de lui pour les trois gameplay différents qu'il propose que pour la présence de sang à l'écran. Sony termine tout juste sa première année de dédiabolisation, euh, non, en fait ils ont rendu le jeu vidéo plus mature créant un nouveau marché, mais en gros, pour la plupart des têtes pensantes le jeu vidéo c'est encore Mario et consort et donc destiné aux petits enfants. Donc voir un jeu montrant une violence aussi crue, ça fait jaser. Surtout que je me souviens de ce reportage qui était passé chais plus sur quelle chaîne (pourtant il n'y en avait pas des masses), où on voyait un jeune n'ayant pas son permis, jouer au volet Une journée en enfer et s'extasier devant le sang sur le pare brise que les essuies-glaces nettoieront. J'ignore pourquoi, mais c'est une image qui m'est restée. La vérité est que, si tous les joueurs voulaient ce jeu, c'est la faute à la démo dans un PlayStation magazine, on pouvait y jouer le premier niveau de 58 minutes pour vivre (les autres je ne me souviens plus) et c'était génial. J'avais beau avoir eu le SuperScope de la Super Nintendo, je restais fasciné devant les Virtua Cop et autres Time Crisis, tirer avec un gun sur son écran, j'ai toujours voulu le faire, et ici, à défaut de gun, je me retrouvais en place de John McClane, manette en main, et le pire est que c'était fun. C'est ce qui m'a poussé, à l'époque, à acheter le jeu. Nous verrons ainsi, film par film, jeu par jeu, ce que ça donne après une petite vidéo.

Vidéo de Bazar du Grenier.

Die Hard, ou Piège de cristal dans notre langue, est un jeu en vue à la troisième personne, et reprend l'idée du Nakatomi Plaza du film, les étages formant des niveaux. On doit abattre des méchants terroristes pas gentils, en tentant de sauver les otages (disons que ça rapporte des points). On utilisera son pistolet classique, mais des fusils, grenades et autres joyeusetés sont de la partie. Si le jeu est moche (si, c'est moche) et que la profondeur de vision, putain, comment on dit, le champ de vision, mieux, est limité, on saura grâce au radar, où sont les méchants, où sont les gentils. Quand on a tué la (ou les) vague(s) d'ennemis, on doit vite atteindre un ascenseur où il nous faudra désamorcer une bombe.

On pourra donc tirer, faire un pas de côté (Chirac ou Hollande peu importe, euh, droite ou gauche pardon), mais aussi faire un roulé boulé façon John McClane, pratique pour faire Tavarez dit l'esquive, pardon, décidément, pratique pour esquiver les tirs adverses. On pourra même sauter en l'air. Il y a des bonus le long du niveau, des armes, de la bouffe, des grenades. Il faudra faire attention, par exemple dans le premier niveau, les voitures du parking peuvent exploser, et si on est trop proche, ça fait bobo.

Le jeu en lui-même est assez difficile je trouve, plutôt jouable même si c'est loin d'être parfait. En fait, il est rigolo au début, puis lasse. On se retrouve parfois coincé, ou alors on déconne avec le fusil à pompe qui est plus un lance grenade qu'autre chose, et on perd de la vie déjà pas facile à conserver. C'est moche, et donc on s'y amusera un peu, sans plus. À essayer tout de même.

Die Hard.Die Hard.
Die Hard.Die Hard.

Die Hard.

Die Harder, 58 minutes pour vivre, est un rail shooter prenant l'aéroport comme terrain de jeu. Ce sera la partie la plus intéressante en vérité. Car si au gun ça doit être excellent, et bien la surprise est qu'à la manette c'est parfaitement jouable. Graphiquement c'est moche, mais meilleur que Die Hard, là aussi il y aura tout un arsenal, provisoire par contre. Il ne faudra pas oublier de recharger son arme, un gros message rouge « RELOAD » nous le gueulera sinon, sauf si c'est « RECHARGER », je ne sais plus. Le truc pratique c'est que les pas gentils ont un curseur qui les entoure, du coup on voit bien le méchant par rapport aux innocents que l'on dégommera parfois, entendant John dire « Sorry », quand il y a trop de civils, l'entendre dire « Get out of my way » est rigolo, oui, un rien ne m'amuse. Là aussi on constatera que le shotgun est plus un lance grenade qu'autre chose, voir les terroristes exploser dans une gerbe de sang surprend. On pourra même lancer des …. missiles. Ouaip, dans l'aéroport on peut buter du méchant avec des missiles. C'est fou ça.

Sinon que dire de plus sur ce secteur, bah c'est le meilleur du jeu, par sa jouabilité étonnante, sa fluidité, son action folle, et finalement une bonne précision pad en main, ça le fait. Par contre encore une fois c'est dur. Il faudra bien péter les caisses pour avoir des vies vu comme elles partent vite. Ah, par moment, si on est doué, on aura des passages bonux, bonus pardon, pas des passages lessive hein, bien plaisants. Le passage en scooter des neige est par contre hyper délicat, ça bouge beaucoup. Mais c'est le jeu le plus sympa de la trilogie.

Die Harder.Die Harder.
Die Harder.Die Harder.

Die Harder.

Die Hard with a vengeance, Une journée en enfer, est le plus mauvais des trois. La faute à un principe sympa, mais une réalisation pourrie. Prenant l'idée du taxi fonçant à fond dans New York du film, on se retrouve aux commandes d'un véhicule (au début un taxi) pour désamorcer des bombes dans la ville. Il faudra slalomer entre la circulation, bien récupérer les bonus de temps, voire prendre l'ambulance, ceux qui ont vu le film comprendront, pour rapidement atteindre l'objectif. Le problème c'est que, déjà c'est moche, mais surtout c'est injouable. On pourra prendre des virage à 90°, et il faudra en user pour ne pas perdre de temps. Combien de fois je me suis retrouvé à devoir faire demi-tour car j'avais loupé la poubelle de la bombe d'un demi centimètre, rageant. De plus on aura des options débiles, comme celle nous catapultant dans les airs pour éviter un carrefour embouteillé.

Parfois il faudra aller tamponner une voiture bombe, donc deviner où il va aller, et tout ça dans un temps limité, délicat, surtout avec cette maniabilité rageante. Il existe deux vues, du pare choc avant ou arrière. En vue interne on se rendra compte qu'en écrasant les piétons du sang apparaît sur le pare brise, c'est ce que je vous ai raconté en début de chronique. Assez dégueulasse et inutile en fait, mais je me souviens des abrutis de journaliste de jeu vidéo qui disaient dans les V-Rally ou Colin McRae Rally « on en peut pas écraser les spectateurs », putain mais on s'en fout, achetez vous Carmageddon si vous êtes trop débile... enfin bon.

En fin de niveau, il y aura une course à faire contre un camion, si vous avez vu le film vous voyez de quoi ça s'inspire. Phases à chier, on ne pige pas en quoi c'est rigolo, plus rageant, une fois de plus, qu'autre chose. Une fois de plus la difficulté est là, elle vous fait coucou (ou des doigts d'honneur au choix), mais ici on sent que c'est plus la faute à la réalisation et à la maniabilité qu'autre chose. Je n'ai même pas parlé du temps perdu quand on désamorce une bombe, plus d'indication, plus rien, et la moitié du temps on est dans la mauvaise direction pour aller désamorcer la prochaine bombe. Ça énerve encore plus. Cette partie est ratée, on l'évitera.

Die Hard with a vengeance.Die Hard with a vengeance.
Die Hard with a vengeance.Die Hard with a vengeance.

Die Hard with a vengeance.

Offrir trois jeux moyens pour le prix d'un bon ne fait pas tout. Au lieu de développer comme il se doit chaque passage, on a un petit peu travaillé ici, un petit peu là, oh merde, on s'est loupé sur le 3, pas grave, les joueurs/ses auront de quoi jouer avec les 2 autres. Voilà ce qu'il s'est dit je pense lors du développement. Si j'affabule et que le jeu reste marrant à essayer, sa trop grande difficulté, une réalisation datée et par moment une maniabilité rageante, le rende dispensable. L'idée de base est excellente, mais il aurait fallu bosser un peu mieux, ou alors faire 3 jeux différents mais plus travaillés, je ne sais pas. En tout cas le seul attrait de ce jeu est le changement de gameplay entre les jeux, leurs offrant à chacun une identité. On regrettera aussi le fait de pouvoir écraser des innocents, même si c'est pour ôter des points à la fin, c'est complètement con, du moins dans le troisième jeu. Car oui, nous sommes sur une base d'arcade, donc chacun des jeux est assez courts, et le but est de faire le meilleur score possible. Mmmouais, bof. Je m'y étais bien amusé en 1996, aujourd'hui c'est à chier, aucun intérêt. J'aime pas, sauf la partie Die Harder.

@+

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