Colin McRae Rally 2.0

J'ignore pourquoi, mais j'ai le souvenir d'avoir acheté ce jeu, de Codemasters sorti en 2000, en même temps que l'album Play de Moby. C'est bizarre hein. Le plus marrant est qu'à sa sortie, je l'ai eu sur PlayStation, mais plus tard j'ai pu l'avoir sur PC. Encore plus bizarre. Si nous avons vu que Sony tentait de briser l'hégémonie de Codemasters en payant rubis sur l'ongle la licence officielle du WRC (sans le pilote écossais par contre), et bien une année avant ce jeu, nous avions droit au meilleur jeu de rallye, tout simplement, et ceci n'a pas trop changé pour cette génération là, la version PC étant très jolie. Mais ici nous parlerons bien du jeu sorti sur la console de Sony. Vidéo.

Ici, on aura le choix entre deux modes de jeu, la classique, ou l'arcade. On pourra faire un championnat en classique, qu'une course ou qu'un rallye. Ce sont 8 pays se composant de 8 épreuves qu'il faudra parcourir, avec, 1 fois sur 2, une super spéciale, où l'on affronte en parallèle son adversaire directe. Ces épreuves sont excellentes et changes du classique « point A vers point B ». Le système de point est bizarre par contre, les supers spéciales n'en donnent aucun, et le premier prend 12 points, le deuxième 8, puis 6, 4, 2 et 1. Mais on s'en moque de ça en fait. Ah, vite fait, le mode arcade propose une conduite sans prise de tête sur des circuits (1 par pays), où l'on affronte directement ses adversaires sur la piste, on pourra régler le nombre de tours notamment. Inutile, il permettra aux nouveau de se faire la main, sachant que graphiquement c'est un poil moins joli, et que les véhicules deviennent indestructibles ici. On pourra y jouer à deux en écran splité.

Donc, le mode normal, on va choisir son pilote, on peut se faire un avatar, disons on peut entrer son nom, puis voilà. On choisit le véhicule parmi le faible nombre que pouvait proposer l'élite du WRC en 2000, Corolla, 206, Cordoba etc.... et on débute un championnat. Là, on constatera que l'on pourra effectuer divers réglages, et qu'ils ne sont pas préréglés, oui, il faudra tâtonner, mais en faisant attention on pigera que sur un terrain mauvais comme en Grèce il faut une suspension moins ferme que sur l'asphalte. Les réglages sont complets et nécessitent une étude du terrain. On peut donc voir les 2 prochaines spéciales (entre les bivouacs), pour la surface, le temps (qui peut changer de la pluie au soleil en cours de spéciale), la longueur. Je me souviens de la Suède, où un épreuve se compose de 50% de neige, le reste de glace, mais que la seconde étape n'est que de neige, du coup on oubliera les pneus cloutés, mais on fera attention sur la glace, qui glisse vraiment. En général on ressent bien la route, la piste plutôt. Ainsi, on voit une différence, dès la Finlande, entre graviers secs et humides. Impressionnant.

Entre 2 séries de spéciales, on pourra faire des réparations. Jouer comme un porc ou une otarie se paye, et vous apprendrez rapidement à faire attention aux arbres (et même aux barrières indestructibles....) pour ne pas vous retrouver à faire 2 étapes avec une épave. Si on prendra le temps de bien faire ses réglages lors de la première étape, ce qui prend du temps (vous n'avez que 60 minutes à gérer), le reste du rallye vous le passerez à réparer votre pilotage de goret ou de chèvre, au choix. Certaines fois il faudra être plus calme, quitte à perdre du temps pour mieux attaquer sur la fin du rallye. La partie réglage et réparation est excellente et on ressent la moindre faille, le moindre changement de réglage, dans sa conduite.

Mais en jeu, qu'est ce que ça donne ? Déjà, même si en plissant les yeux on voit un amas de pixels, c'est pourtant très beau. On a une bonne distance d'affichage, même si le clipping des forêts fait mal aux yeux. Les bruitages sont bons, on entend le bruit du turbo, mais je trouve que les moteurs font un son de tondeuse, c'est bizarre. Manette en main c'est du régal, on arrive facilement à faire virer la voiture et à prendre des virages en dérapage comme un pro. Et ceci grâce au copilote, pas parfait, mais presque, on comprend ses indications et on se surprend à prendre des virages à fond quasiment à l'aveugle. Et le pire est que ça fonctionne 9 fois sur 10. De plus, le terrain de jeu est large (pas la piste) et on peut par moment faire des sorties de route, mais là, pas de panique, on peut rejoindre le trajet normal en faisant attention. Il y a de nombreuses vues, dont celle du cockpit qui en mettra plein la vue.

En étant assez concentré, en mode normal, il est assez facile, puis quand on tripote un peu les réglages, on gagne du temps sur la piste, donc il ne faudra pas hésiter à expérimenter des trucs. Pour cela, j'ai une petite astuce, en championnat, on peut jouer à 4. Oui, 4, à tour de rôle, chacun/e s'élançant après la partie de l'autre. Ceci prend plus de temps, mais permet de tester des réglages. Et puis si vous estimez que les modes normal ou difficile sont trop faciles, quoi de mieux que d'essayer de se battre soi-même.

Complet, proposant de l'arcade comme de la simulation, c'est le jeu de rallye de la PlayStation. Je crois, sans savoir, vu que je ne les ai pas eus, que les Colin McRae Rally sur PS2 ne sont pas excellents. Le côté destructibles des autos (qui se voit), le copilote donnant des indications vous faisant prendre des virages rapidement à l'aveugle (ce qui ne manquera pas de filer des petits frissons), les graphismes jolis, quoique montrant un décor apparaissant d'un coup assez choquant par moment (mais ne gênant pas le pilotage). Putain, j'ai oublié, les épreuves de nuit où il fait... noir, pas comme dans WRC sur PS2 où on peut deviner le bord de la piste. Et attention si l'électricité de votre auto est pété, les phares fonctionnant moins bien. Enfin bon, un excellent jeu tout court, beau, jouable, grisant. Si vous pouvez plutôt l'avoir sur PC, avec des graphismes moins pixelisés et une plus grande fluidité, je vous le conseil. J'ai même oublié les codes de triches, ajoutant un côté délirant au jeu, mais bon, vous vous doutez que je l'adore quoi, à essayer.

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