13è album - Nino Ferrer

Pratique, le titre de l'album indique aussi combien le chanteur en a fait, des albums. Euh, voilà une introduction très lumineuse dites-moi. Si on constate la sobriété de la pochette, noire avec une banane à moitié épluchée en son centre, c'est aussi sobre en terme de contenu, 9 chansons, 38 minutes. Bon, on pourra peut-être percevoir un aspect phallique de la couverture, banane, bite, tout ça, surtout avec des paroles bizarres par moment comme une femme nue à New York ou le titre Sodome et Gomorrhe, ok, ça va être très fin ou bien.

Pourtant, Sigaro Blu est une bonne chanson, belle introduction à cet album je trouve, une compo avec une belle guitare électrique, un rythme imposé par un instrument me rappelant un éléphant, j'ignore pourquoi, on y décèle un peu d'électro aussi, à travers un synthé discret et une batterie électrique, euh, électronique pardon, très en vogue dans les années 80. On retrouve un son avec une basse typique de ces années là dans le titre au nom long, L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu le blues. C'est long hein. Ah oui, je n'ai pas précisé, mais l'album sort en 1986. Et une fois de plus, cette deuxième piste est très sympathique, la compo est donc typique de ces années là, on retrouve la façon de chanter de l'italo-français, et ce n'est pas déplaisant du tout, j'aime bien cette chanson.

Donc arrive cette chanson assez bizarre, New York 85, aucun lien avec le film de John Carpenter New York 1997, vous voyez bien que les dates correspondent pas voyons. C'est là qu'il y a une jeune femme nue dans la 5ème avenue, et qu'il veut un chocolat. Même en parlant français, je n'y comprends rien. Je n'ai pas cherché aussi, mais cette chanson est bof, molle, pourtant avec une musique correcte, je n'aime pas trop ce titre. Oh, mais voyons Sodome et Gomorrhe, oui, le nom de ces villes est connu pour des choses pas catholique, mais on s'en fout. Chacun fait bien ce qu'il veut après tout. La chanson en elle-même est, pardonnez moi l'expression, molle, pas demi-molle hein, mais bon, on s'y ennuie, pire, un cri de femme assez flippant arrive à un moment, c'est effrayant, on oubliera vite ce titre.

L'année de la comète, euh, on reste sur un rythme calme donc, et là le chant va bien, la compo n'est pas terrible, donc tout repose sur le chant, et a un moment, grosse surprise, entre Goldfinger et le son prenant une sonorité typée James Bond, c'est marrant. Par contre ça traîne un peu en longueur. Il y est question du futur je pense, mais je n'ai pas plus analysé les paroles, une chanson étonnante, pas folle, mais intéressante à écouter je trouve. Création va parler de la création de la planète, avec un texte parlé au début, bon, c'est très religieux, même très catholique. Mais chanté de façon marrante je trouve, il fait noir comme dans un four, du coup la lumière fût créée. Bon, comme le titre précédent, c'est looooong, enfin, ça paraît long, non mais il est long en fait, et lasse au bout d'un moment, c'est dommage car c'est original. Si, 8 minutes c'est long, j'vous garantie, donc une chanson originale, mais lassante.

Chita Chita. Oui, il y sera question de singe, l'auteur va tomber amoureux d'une guenon, avec des cris de singe, c'est assez marrant de voir comment le tout est rythmé, bien conçu. Une chanson fraîche, le refrain peu énervé lasse au bout d'un moment, mais j'aime bien. Si le titre final est une orchestration différente du très bon titre L'an 2000, mais un peu moins pêchu je trouve, je préfère l'originale que l'on a entendu dans Nino Ferrer and Leggs, ah, mince, c'est une version live en fait, mais j'aime moins que la version studio sus-citée. Même si le passage où ça monte progressivement est intéressant. Une très belle chanson à l'origine, qui va bien ici. Mais parlons donc de L'arche de Noé. La meilleure chanson de l'album, avec ce rythme éléphantesque, la faute au gros instru de cuivre qui fait le tempo. Les paroles sont sublimes, bien qu'ici d'une œuvre religieuse, l'idée de sauver les animaux devant la connerie humaine est superbement bien mit en chanson. Quand les chœurs se lancent, c'est superbe. On pleurera même en pensant à ceux qui n'ont pas pu rentré dans l'arche. Non, sérieux, superbe émotion avec la pluie qui tombe et la porte fermée, merde quoi, c'est exceptionnel, et ce solo de guitare, magnifique, une de mes chansons préféré de Nino Ferrer. Elle est super triste certes, mais c'est excellent.

Oui, c'est bien L'arche de Noé qui sauve un album mou et bizarre. Oh, on remarque pas mal d'inspiration catholique, Sodome et Gomorrhe, Création et L'arche de Noé, mais en aucun cas le chanteur nous dit que cette religion est génial, nope, pour l'avant dernier titre c'est même brillamment mis en musique et les paroles excellent, mais le reste de l'album est un peu pauvre, même le très bon L'an 2000, en live pourtant et avec un passage sympathique, n'arrive pas à me faire dire que ce 13è album est indispensable, on ne retiendra donc que L'arche de Noé malheureusement. Par contre la chanson est juste immense, si vous voulez la découvrir, la vidéo est en fin de chronique, enfin vidéo, c'est une image fixe, mais comme ça vous pourrez entendre un des meilleur titre de l'artiste selon moi.

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