Platane - Saison 2

Voilà une série, du moins pour sa saison 2, qui revient de loin, euh, pour moi hein, j'avais décidé de me prendre le coffret DVD, puis après réflexion, bah non, la saison 1 était rigolote mais sans plus, avec ce côté Gaston Lagaffe, mais s'en sortant toujours. Le pire est que dans cette saison 2, le syndrome Gaston est identique, mais je n'ai point terminé mon intro, surtout que la suite est gratinée. En fait, en octobre dernier j'ai pu avoir accès à MyCanal pendant 1 mois (vous voyez où je veux en venir), si j'en ai profité pour voir quelques films, j'ai aussi regardé cette saison 2 de 12 épisodes, à y être. Donc oui, j'écris une chronique avec presque 9 mois d'avance, c'est fou, ou débile, comme vous voulez. Regardons un petit trailer de cette saison mettant en scène ric Judor, sous son propre nom, et dont les épisodes durent environ 30 minutes.

Ainsi nous le retrouvons au Québec, dans les plaines neigeuses du Québec, pourquoi je dis plaine alors que c'est en forêt montagneuse ? On s'en moque. Après la fin de la saison 1 dont je ne me souviens pas, il a fuit la France, et refait sa vie avec une Native et son fils Paul. En parallèle Ramzy va faire La tour Montparnasse 2 à l'aéroport, seulement le réalisateur ne veut pas commencer le tournage sans savoir si Éric veut participer ou non, faire la suite d'un film de Éric et Ramzy sans Éric le gêne. Résultat, monsieur Bédia part au Québec pour faire refuser Éric. Chose qu'il arrivera à avoir, non sans feinter. Éric va commettre une énorme erreur en cassant un arbre sacré, il devient donc maudit, et ça débute par la mort de ses parents, précipitant son retour en France. Après les avoir enterrés, il reçoit la visite de son gendarme préféré (clin d'œil à la saison 1), lui notifiant qu'il doit se rendre chez un... huissier je crois, je ne sais plus. Ce dernier va lui indiquer qu'il doit plusieurs centaines de milliers d'euros d'arriéré au fisc. Dès lors il n'a plus le choix, il doit se résoudre à cachetonner sur La tour 2.

Et ainsi nous le suivrons dans son retour sur les plateaux, gérant aussi sa compagne canadienne qui cherche à lancer une gammes de bottes de luxe. Il lui faudra aussi gérer sa vie de beau père, et surtout constater qu'il n'aime plus faire le "gogole", pire, il n'a plus la flamme avec son compère de toujours. Pourtant le duo arrivera à retrouver la complicité, un peu trop même, ils enchaînent les fous rire sur le plateau.

Oui, bon, il se passe plein de trucs, à un moment Ramzy ken la meuf de Gérard Lanvin, puis non, finalement il pique la copine d'Éric, mais ce dernier se remet avec Lana (on se rappelle du tatouage "Anal" de la première saison). Il va même chercher à être papa. Donnant lieu à une scène bien dégueulasse, limite c'est un viol (je pense à la seringue). De plus, son copain Flex (frère de Lana), revient d'on ne sait trop où sur la fin de saison, une fin qui part en couille, entre Michel Drucker qui fait son émission spéciale, Éric qui demande du sperme à un médecin classe, donnant lieu à la scène de masturbation trainant sur internet, enfin bon, je vais éviter les détails. Sachez que la saison se termine dans les départements d'outre mer, la Guadeloupe, puis aux Saintes.

L'humour reste un peu bizarre, avec à la fois de l'honnêteté, et des trucs gênants, comme le coup des "gogoles", ou alors avec les muets (qui ne sont pas sourds). Le pire est que dans ces situations on arrive à rire des déboires du personnage principal. Par moment le côté comique intervient avec d'autres personnages, je ne me remets pas de l'agent immobilier, et sa façon si spéciale de parler. Ou alors l'excellent Youssef Hajdi, hilarant en directeur d'hôtel qui n'hésite pas à prêter son quatreuh quatreuh gris (un Dacia Duster). Niveau gêne, il y a cette maltraitance animale, dans le dernier épisode, insupportable, surtout que l'on essaie de faire de l'humour de façon pitoyable, je repense à cette phrase "il faut un autre chat ?", alors qu'il vient d'en sacrifier un. Il y a aussi le pénultième épisode qui essaie maladroitement de parler de racisme avec l'improbable prochain film de Hazanavicius, The Racist, tout est dans le titre, et le coup de "j'ai reconnu l'odeur", ça ne passe pas du tout. Woooh, et j'ai oublié évidemment le côté assumé mais nul des "gogoles", pour le coup on se fout de la gueule des handicapés, et c'est assez honteux.

Oui, il y a donc beaucoup de trucs gênants, mais en même temps on se retrouve dans des coulisses, du cinéma et aussi de la télévision, bien sympa. Les tensions qui peuvent subsister entre comédiens, la façon de mener un casting, mais aussi comment sont perçues les comédies "ce n'est pas du vrai cinéma" lui dira sa copine canadienne. Les guests (ou invités) sont tout aussi prestigieux que lors de la saison 1, Guillaume Canet, Ramzy Bédia, Michel Drucker, Fred Testod, Michel Hazanavicius, Jean Dujardin, ne pas louper le très bon épisode avec Fififty cents et Bob Sinclar, même si ça se termine avec un chien ayant la rage. D'ailleurs un autre problème dans cette série, chaque épisode se clôt sur une situation délicate, voire un cliffangher, et est résolue rapidement au début de l'épisode précédent. Si c'est pour parodier les séries américaines, c'est génial, si c'est pour tenir en haleine le téléspectateur, c'est pourri. Je n'arrive pas à savoir quel ton est employé ici.

Vous aurez compris, je reste mitigé, comme pour la saison 1, on retrouve une sincérité désarmante, quitte à être par moment violent avec des handicapés, ou passer pour raciste, mais avec des passages vraiment drôles, pas hilarants mais sympa. La fin part un peu en vrille, et le personnage de Flex apporte un nouveau souffle bienvenu sur la fin. Si vous aimez l'humour un peu simpliste et parfois borderline, ou que vous avez aimé la saison 1, je vous conseille cette saison 2, perso c'était moyen pour ma part, je ne regrette pas du tout de l'avoir vu gratuitement, et j'aurai ronchonné si j'avais acheté les DVD. Parfois drôle, parfois affligeant.

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