Pan'pan Panda - Tomes 07 & 08

Tout comme "Chi : Une vie de chat" dont nous avons vu les derniers tomes récemment, au tour du très mignon manga "Pan'Pan Panda : Une vie en douceur" de s'achever avec ces tomes 7 et 8. HOROKURA Sato est, comme KANATA Konami, une mangaka aimant la simplicité et offrant une sensibilité à ses lectrices et lecteurs. Je me permets aussi de citer AZUMA Kiyohiko, auteur de "Azumanga Dioh" et surtout du magnifique "Yotsuba&!" dont nous verrons les tomes plutôt l'année prochaine je pense. Tout ce joli monde nous propose des univers mignons, en mettant en scène des choses quotidiennes, simples, mais assez rigolotes pour décrocher un sourire.

Ainsi, nous retrouvons nos personnages aux noms de nourriture, Paprika, Panettone, Rose, Romarin, Praline, ça rappelle un peu TORIYAMA Akira et "Dragon Ball", mais en moins subtil ici. Mais surtout, le tome 7 offre enfin la réponse au plus grand mystère du manga, qui est KANDA Lupin, le mystérieux propriétaire toujours en vadrouille. Ce passage permet de casser un peu la routine lassante qu'avait inculquée l'auteure. La réaction de Paprika reste toujours aussi virulente. C'est elle qui ne manquera pas de vous faire rire à propos du petit ami de sa grande sœur.

Comme d'habitude, nous traversons les saisons, et continuons d'apprendre quelques spécificités culturelles Japonaises. Mais nettement moins que les précédents tomes, ce qui explique certainement pourquoi la série s'arrête finalement assez rapidement. KANDA, Mousse, voilà les principaux personnages qui viennent rendre intéressant ces deux tomes. Car sinon, c'est assez vide finalement. Pire, le dernier chapitre, si il est très beau, calme, et poétique, est plat émotionnellement parlant. Oui, je compare à "Chi : Une vie de chat", qui avait su faire monter les larmes avec un final magnifique, haletant, faisant oublié le rythme mou des 10 premiers tomes. Ici, nous restons sur le même rythme, ce qui est bien dommage.

Donc, ici, c'est une édition France Loisirs, avec sens de lecture Européen, pages en couleurs. J'ignore si la version originale, éditée chez Nobi Nobi, fait pareille, mais ici, ça reste sublime. Simples, mais beaux, voilà comment on peut décrire les cases et les couleurs employés. Ça se lit vite et bien, mais le public visé est certainement trop jeune par rapport à moi, résultat, je ne peux pas juger correctement de la qualité du manga.

L'humour est très très léger, ça reste une histoire d'enfants qui jouent sagement et apprennent un peu ce qu'est le monde. L'angoisse finale de Paprika, qui ne pourra plus voir ses copines lorsque sa sœur aura fini ses études à l'université, est assez drôle quand on pense que les filles ont 3-4 ans, et qu'elles ont encore 2 années devant elles. Mais une solution est tout de même trouvée pour ne pas trop angoisser. Le passage vraiment drôle a lieu avec Rose, quand son frère parle de "concurrence" pour conquérir Panettone, et qu'il dit "elle a trois ans" ce à quoi sa petite sœur répond effrayée "Elle est plus jeune que moi!", un adulte ne peut occulter la réaction des hommes préférant aller voir des femmes plus jeunes. Bon, c'est mon esprit qui est certainement en vrac, mais j'y ai vu ça.

On conserve les jeux habituels en fin de tome, avec souvent un chapitre bonus marrant, mais très court. Le mot de l'auteure pour la fin de la série est avare en tout, en anecdotes, en émotion, ce qui terni un peu la fin je trouve. Mais c'est ainsi.

Cette série de manga reste une parfaite initiation à la culture Japonaise, même si le coup du lexique en fin de tome est pénible, surtout pour le public visé. Celui-ci est jeune, très jeune, trop jeune pour que je puisse apprécier à sa juste valeur les histoires que je juge soporifiques par moment. Je continue à voir dans ce manga, un mélange de "Les petites fraises", "Chi : Une vie de chat" et "Yotsuba&!". Mais en nettement moins bon que les trois séries citées. Si vous voulez initier vos enfants, nièces, neveux, filleul, filleule à la "BD Japonaise", pourquoi pas. Si vous désirez aussi montrer aux adultes à l'esprit étroit que l'archipel peut produire des jolies choses, pas violentes ou pleines de sexe, bah oui, c'est parfait. Je vous conseillerai tout de même "Yotsuba&!" avant tout, après, oui, à montrer aux vrai.e.s (fausses) sceptiques mais sans plus, la faute à une histoire beaucoup trop simple et un rythme lent. J'aime moyen.

@+