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Cultivons la curiosité

Godzilla : Final Wars

Le DVD.

Le DVD.

Mettant un terme à l'ère Millenium, ce Guerres finales est pourtant en marge des précédents films. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une suite. Nous allons voir que pour rendre hommage au cinquante ans du film de Honda Ishirô, la Toho a voulu faire un gros délire, mélangeant un peu tout ce que la série a offert jusque là, les humains et leur technologie, les mutants (j'y reviendrai), les aliens (plus classe que les Futuriens, quoique....), et surtout des monstres en pagaille. Réalisé par Kitamura Ryuhei, il est sorti en 2004, logique pour le cinquantenaire de la série. On va y mélanger dialogues en japonais et en anglais, notamment à travers le personnage du capitaine Gordon (Don Frye, plus proche de Bison (Street Fighter) soviéte à moustache qu'autre chose...) ne s'exprimant que dans la langue de Freddie Mercury.

Mais voyons un peu le scénario. Purée. Euh, allez, on débute par la lutte entre un sous marin (ou alors le Gotengo, je n'ai pas fait hyper gaffe) face au Gojira Millenium, alors que tout semble perdu, une idée intervient, il faut le congeler, et ça marche en plus. Voilà. Moins de 10 minutes de film, Gogo est vaincu, et tout va bien, j'annonce, il faudra attendre une grosse heure (vers 1h10) pour le revoir, et en attendant, ça va être un sacré merdier.

Ainsi, on nous présente la Force-M, des humains mutants à qui on a injecté des cellules M, sans savoir ce que c'était, et du coup, ça donne des super guerriers, là on pense obligatoirement à un mélange entre Dragon Ball Z et The Matrix, surtout durant le match d'entrainement qui oppose deux rivaux, Kazama et Ozaki, le premier l'emporte sur le second car ce dernier est trop hésitant, voulant à tout prix sauver tout le monde. Ce combat d'entrainement nous montre que, si le costume de Gogo était sympa, avec la lutte face aux humains au début, la partie "taille humaine", elle, va frôler le ridicule. On prend du The Matrix à fond, avec de la musique boum boum, parfois du rock, sans que l'on comprenne trop pourquoi, mais peu importe, vu qu'un bref résumé, à travers les années, nous montre les évolutions de Gogo, ce sera le seul moment où l'on entendra le score original d'Ifukube Akira, qui est très vite remixé en son pop/rock, pas dégueulasse, mais pas top non plus. Disons que ça fait plaisir de voir des images des anciens films. Mince, regardons une petite vidéo, pour un film que j'ai vu en VOSTFr.

Vidéo de Niko Tatopoulos.

Car pendant que Gogo fait dodo au frais, et après nous avoir présenté de façon risible la Force-M, des streums débarquent partout, les cochons, et en plus ils cassent tout ces cons. Londres, Paris, New York, Sydney, c'est le bordel mon capitaine. Hey, mais attendez, je crois bien avoir oublié la présentation du capitaine Gordon qui affronte sous la mer, et avec le Gotengo, Manda, un serpent des mers, la lutte est complexe, dangereuse, et on constate le sang froid du moustachu qui ressemble à Staline (non, sérieux, il ressemble trop à l'ancien dictateur communiste), poussant le Gotengo dans ses derniers retranchements. Ceci lui vaudra une mise à pied, et même un confinement en cellule... L'action est intense d'entrée de film, ceci est sympa, même si une fois de plus, et surtout dans cette scène sous marine, les effets spéciaux par ordinateurs ne sont pas bons du tout. C'est dommage, car tout ce qui est pyrotechnie et maquette, que l'on va voir avec les différentes attaques de ville, sont sublimes.

Je pense particulièrement à New York, qui est attaqué par Rodan, le Kaiju volant, sorte de façon d'aider les étasuniens à oublier le 11 septembre, ou alors histoire de se foutre de la gueule de la version du film de Emmerich ? Donc différents monstres attaquent le monde, et la force de défense du monde, euh, sérieux ? Bon, la force entre en jeu, avec des vaisseaux ressemblant au Gotengo mais sans la foreuse devant. La lutte est perdue d'avance de toute façon. En parallèle Ozaki se retrouve garde du corps d'un membre de l'ONU, loin du vieux croutons auquel il pensait, c'est une fort belle jeune femme, japonaise, qui est experte en biologie moléculaire. Putain de syndrome de Denise Richards experte en nucléaire dans un James Bond (je ne sais plus lequel), franchement la meuf est forcément jolie et ultra intelligente, mais ce qui est triste c'est qu'elle va pas mal montrer ses jambes à l'aide de sa jupe fendue, non, sérieux, la cohérence paraît difficile à avaler pour le coup, mais je vous ai dit que le passage à taille humaine était débile.

Puis, alors que le chef de l'ONU, pour la première fois japonais (purée, mais ils dominent le monde ou bien ?), s'envole après avoir donné une interview à une journaliste qui, elle aussi aime montrer ses jambes, à croire qu'elle est de la même famille que la biologiste. Merde, elles sont sœurs en fait, on le découvrira un peu plus tard. C'est dingue ça. Puis, boum, l'avion de l'ONU est abattu, et alors que la situation est critique, les Kaijus disparaissent. Qui c'est qui qui a sauvé l'humanité ? Des aliens. Il sont trop gentils quoi. Et accueillis en héros, merci, joyeux anniversaire (pardon????), sont les messages que l'on peut lire sur les pancartes les accueillants. Et là, bim, le chef de l'ONU n'est pas décédé en fait, il fut sauvé par les gentils êtres pas verts.

Mais bonjour le look futuriste ridicule façon "j'ai vu The Matrix et c'est trop cool", les mecs sont des Xiliens (sous titrés Ixiens, j'ai pas compris pourquoi), parce que en vérité le nom est imprononçable pour les tâches humaines. Ils viennent nous avertir d'un grand danger, une salope de comète, plus grosse que mon cul, euh, que la Lune pardon, se dirige tout pile vers notre belle planète Terre. Et les Xiliens ils viennent nous aider car ils sont trop cools et ils n'ont rien d'autre à branler surtout. Au passage ils nous ont bien aidé avec les Kaijus, donc ils sont digne de confiance. Là, le coup du météore, de la comète, je sais plus le nom, bah là je me suis dit "les mecs/meufs, ils ont joué à Final Fantasy VII, obligé", et oui, on pense au jeu de Squaresoft (pas encore SquarEnix en 1997) avec la simulation du météore venant faire un bisou à la Terre. On peut aussi penser à Armageddon, mais moins je trouve.

Seulement, il y a anguille sous roche, un truc cloche avec le directeur de l'ONU... il ne cligne pas des yeux ce con. Et est un Xilien donc. Quand Ozaki veut avertir sa chef, il se rend compte qu'elle aussi est une Xilienne, purée, tous les chefs sont des aliens en fait, pas cool. Tous? Non, il reste le capitaine Gordon, enfermé dans sa cellule (ou chambre, je ne sais pas), Ozaki va le libérer pendant que la journaliste va interroger les Xiliens en compagnie du président de l'ONU, où elle mettra en place un stratagème avec son chien pour dévoiler la véritable identité, et surtout les intentions belliqueuses des sauveurs. On verra aussi leur véritable visage, alors que Ozaki et Gordon vont sauver Kikukawa (la biologiste experte, intelligente, mignonne, mais pas très douée pour battre de l'alien). Et ensuite c'est sa sœur qu'ils vont sauver, bah oui, l'autre tanche elle met un plan pour révéler à la télé la méchanceté des aliens, mais ne couvre pas ses arrières. Du haut niveau. Donc, finalement, le faux président de l'ONU est abattu par Gordon, le chauve, qui semblait être le chef des Xilien, est lui tué par son bras droit, le mec aux lunettes rigolotes. Et donc on va voir un affrontement entre les 5 aliens qui se téléportent facilement et nos héros, non, mieux, plein de mutants arrivent, le rapport de force est pour l'humanité, jusqu'à ce que le nouveau chef Xilien déclenche une sonnette ou je ne sais quoi, qui retourne la situation, les mutants (sauf Ozaki, va savoir pourquoi) se rebellent contre les pas mutants, même Kazama est méchant maintenant.

Ce qui va nous offrir une scène de poursuite assez classe, en moto, sponsorisée par Honda. Là j'ai pensé au film The returner, que je vous conseille, mais aussi Mission : Impossible II et Matrix : Reloaded (autoroute), les influences sont telles qu'il est difficile de tout citer. Donc c'est bien classe, puis finalement, alors cette fois ci ce sont les Xiliens qui sèment le chaos à travers le monde, abattant toute résistance humaine, il reste le Gotengo. Gordon retrouve son vaisseau, et propose de réveiller Gojira, alors qu'il avait participé il y a quelques années à son gel comme on le verra dans un court flashback. Direction le pôle sud, et là, le monstre que les scientifiques avaient trouvé est réveillé par les Xiliens, c'est Gigan, et putain il est vénère. Look pas trop mal, je préfère son évolution (visible à la fin du film) quand même.

On voit ainsi le Gotengo partir vers le pôle sud, laissant la journaliste et son chien, non sans avoir esquisser une petite histoire d'amour entre elle et le capitaine Gordon... bravo. Après un voyage assez long, pourchassé par Gigan, ce n'est pas facile facile. Ils arrivent à réveiller Gogo, qui défonce la tête, enfin fait exploser la tête, de Gigan en 2 minutes chronos, alors que nous avions vu un combat digne des plus belles actions du catch. Une fois le monstre anéanti, Gojira tue ses gardiens (va savoir pourquoi), et se met à suivre le Gotengo, pour le péter en deux. On traversera Sydney, avec une scène jouissive, de 15 secondes chrono, où Gojira éclate la gueule du Godzilla de Emmerich (en défonçant l'opéra de Sydney au passage), regardons cette séquence.

Dans le cul la balayette Roland ! Vidéo de RuneScapeNovice.

Ah oui, c'était sur du Sum41, We're all to blame, on voit le côté laid des effets numériques, au contraire le costume est magnifique. On pourrait croire que c'est pour mieux faire caca sur les ricains, mais d'autres effets numériques sont loupés dans le film donc bon. Ensuite Gogo affrontera pleins d'autres Kaijus, les défonçant à chaque fois, on retiendra une baston immense à 3 contre 1, avec Anguirus, King Caesar et Rodan, c'est là que le catch entre streums est bien jouissif aussi. Voir Gogo empiler ses adversaires a un côté marrant je trouve. Bon, tout ça pour arriver au Japon, baie de Tôkyô, là où est le vaisseau mère des Xiliens. Manque de bol ils ont un bouclier, que Kazama, dans un acte héroïque piqué à Independence Day de Roland Emmerich (le premier), il arrive à désactiver le bouclier. Putain, c'est du Star Wars là aussi. Les influences sont nombreuses, je me répète, mais c'est ce que je ressens.

Ainsi le Gotengo peut percer la coque du vaisseau méchant, histoire de balancer une salve de Maser, sauf que les méchants se téléportent et prennent en otage le petit équipage du Gotengo. Dès lors s'instaure une lutte finale, avec Gojira luttant contre un monstre inconnu (mais que l'on reconnaitra quand il évoluera) et Ozaki, le mutant, va se voir révéler pourquoi il n'est pas contrôlé par la sonnette des aliens. Je ne spoilerai pas, mais a un moment il y a un parallèle entre Gogo vs Monstre Inconnu et Ozaki vs chef des Xiliens, plutôt bien montré je trouve. On reverra une scène à la Star Wars quand tout le monde essaie de fuir. Le plus drôle dans cette histoire c'est que je n'ai même pas parlé de Minira, le mini Gojira qui est sauvé par un enfant alors que son papy voulait le tuer, et qui me rappelle un peu le lien entre Gamera et la jeunesse japonaise. Vous verrez qu'il aura toute son importance à la fin. Mais j'ai aussi oublié de parler de Mosura, qui luttera contre Gigan évolution, ce que je regrette ici, c'est l'absence de la chanson invoquant le papillon géant, alors que les lilliputiennes sont présentes. C'est sur une planète dévastée que l'humanité devra se reconstruire. Et entre le discours du papy et la vision apocalyptique des villes dévastées, on ne peut que penser à Hiroshima et Nagasaki, même si la fin de la seconde guerre mondiale n'est jamais citée, pudeur oblige ?

Si les scènes costumées restent impressionnantes, je regrette le trop grand nombre de Kaijus, forçant Gojira à gagner rapidement, on a pas trop le temps de savourer. La baston opposant Gogo à King Caesar, Rodan et Anguirus aurait gagné à être plus longue, mais peut importe, surtout qu'un adversaire épique arrive en toute fin (quand le monstre Xilien évolue), seulement je le trouve moins joli que le look original. Pour la partie humaine, comme d'habitude, c'est peu intéressant, pire, c'est une série B par moment, tant c'est ridicule. Le coup des mutants est à chier, et je ne parle pas des Xiliens. Que dire de la fin où Ozaki fait trop penser à un mélange entre Néo de The Matrix et Son Goku version Super Sayen de Dragon Ball Z. C'est par moment surjoué, mais pourtant, on se marre devant un tel délire, ce qui surprend, on voit que c'est nul, mais ça divertit malgré tout. Si on pense que le côté Minira, le gosse et son papy est inutile, non, on trouve l'explication à la fin, et c'est très joli, rapprochant la série Gojira des Gamera je trouve. Il reste aussi ce côté la guerre c'est mal, les catastrophes de Hiroshima et Nagasaki sont citées de façon très rapide et pudique, et surtout, le champ de ruine qu'est devenu Tôkyô fait peur à voir. Les phases costumées sont géniales, les phases "humaines" sont ridicules mais divertissantes, au final les 2h05 passent à une vitesse folle et en fait on en sort content. Ce n'est pas le meilleur Gojira, il est un peu con, mais reste efficace, divertit, et c'est déjà bien. Je n'ai pas adoré, mais j'ai aimé, je vous le conseille si vous le trouvez pas cher (moins de 5€ en DVD ou BluRay).

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