20th century boys édition deluxe - Tome 7

J'ai du mal à comprendre comment Urasawa Naoki va pouvoir encore rallonger cette histoire au vu des évènements précédents. Il y a le côté Yotsuba de Death Note, si vous connaissez ce manga, vous avez compris je pense, le pire étant qu'il subsiste des questions en suspens, ainsi nous en apprendrons plus sur Manjôme, et on en apprendra plus aussi, pas plus non, en fait, nous apprendrons la vérité, oui, encore, une autre vérité sur 1971, genre la simulation de Ami World où Kyôko a survécu était en fait pas si fidèle aux faits contés, résultat on nous sort un retour dans le simulateur qui va permettre à l'auteur de modifier ce qu'il a déjà conté, et ceci est déstabilisant je trouve. Je sais bien que je n'ai pas une mémoire exceptionnelle, mais quand même, à force de nous sortir des vérités et contre vérités et que en fait c'est ça qui est vrai, on finit par ne plus croire en rien je trouve.

Ainsi Gojira, pardon, la maman de Kanna n'est pas vraiment fautive ou méchante, merde, j'ai spoilé pardon, mais c'est sans surprise que l'on découvre le vrai pas gentil, qui possède une façon spéciale de sauver le monde, en voulant éradiquer l'humanité tout en sachant que Kiriko trouvera un vaccin à temps. Seulement là il a vu gros. Et le virus fera ses premières victimes dont des amis d'une amie de Kyôko, bordel c'est complexe. Tiens, je pense au plan du méchant de Kingsman : Agents secrets, c'est assez troublant.

On verra aussi qui est le chanteur populaire Haru Namio, à travers un court flashback, très plaisant là par contre. L'occasion de revoir un Kenji toujours porté disparu, voire mort. Disons que si au niveau du scénario, c'est un peu la déception du "on continue même si en fait on pourrait finir vite la série" qui prime, la tension régnant à travers le monde entier avec ce nouveau virus. Mieux, des ex membres de la bande à Kenji semblent prendre leurs responsabilités, je pense au vendeur ambulant de l'empire des grenouilles. Il y a aussi Yoshitsune qui va encore plus s'impliquer, et surtout, l'image de fin sur Kanna, laisse présager une rébellion encore plus intense. Mieux, dans la simulation qui dit la vérité vraie sur 1971 cette fois ci, on découvre le passé de Dieu, vous savez, le sans abris qui est riche en fait. C'est marrant de le voir un peu plus jeune.

Ah, et on revoit, encore, la salle de science de 1971, sauf que là je n'ai rien compris, il commence à y avoir trop de personnages, en plus un coup ils sont jeunes, le coup d'après ils sont vieux, puis dans la simulation ça mélange les époques, résultat, bibi il a décroché un peu là, sauf que l'on comprend que Donkey était en danger de mort, c'est pour cela qu'il a sauté de la fenêtre. Puis l'arrivée de Manjôme (vieux) dans la simulation, avec un autre personnage étrange, c'est euh, beaucoup là. Mais ce tome se clôt sur une très belle image de Kanna je trouve, laissant présager d'une grosse lutte à venir.

Ainsi si l'auteur aurait pu finir son histoire avec ce tome, il trouve le moyen de relancer l'histoire, et si l'on craint la lourdeur d'un Death Note version Yotsuba, les personnages restants sont tellement attachants que l'on pardonne cette relance, surtout que l'on a encore l'attentat contre le pape à venir, et ce virus à éradiquer. Le seul gros problème que j'ai, c'est avec certains personnages que j'ai du mal à identifier à travers les différentes époques, résultat une révélation (surtout dans les derniers chapitres) qui doit être folle, me laisse dubitatif "mais putain c'est qui lui ?", mais c'est certainement de ma faute, je pense qu'en faisant le manga d'affiler, ça doit être clair, un peu comme la série Lost qui, enchaînée est cohérente, mais sur plusieurs années ça paraît brouillon. Je m'exprime mal oui, mais si j'ai eu peur de m'ennuyer ou de partir dans une rallonge pénible, il n'en est rien, c'est très bien fait, même si j'ai encore une fois, du mal à voir où l'auteur veut aller, à voir à l'avenir, mais pour l'instant c'est très plaisant, ah, et le dessin est top. J'aime.

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