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Cultivons la curiosité

Your Name

Image de www.allocine.fr.

Image de www.allocine.fr.

La tour au-delà des nuages m'avait laissé perplexe, car si je ne renie pas le côté beau et envoûtant de l'œuvre de Makoto Shinkai, un rythme trop lent rendait l'expérience un poil décevante. Alors quand on me dit que Your Name c'est trop génial, plus gros succès au Japon depuis je sais plus quel film de Miyazaki (je parle pour un film d'animation bien sûr), que les gens sont dithyrambiques a son sujet, que c'est trop génial en gros, je me dis, oui ok, mais là le film dure quand même 1h47, donc si son rythme est mou ou qu'il traîne trop, je veux bien, mais je n'ai pas envie de pioncer au cinéma. Bon, une fois de plus je suis méchant, car je me suis retrouver comme un cochon dans la merde en apprenant que mon cinéma aller enfin le diffuser, l'an dernier j'avais raté Le garçon et la bête de Hosoda Mamoru, et mon dernier film d'animation pure était le superbe La Tortue rouge, allons plus loin même, depuis le 29 octobre 2012 je n'avais pas vu de film d'animation japonais au cinéma. C'était le tout aussi excellent Ame & Yuki : Les enfants loups, toujours de Hosoda Mamoru, sacrée baffe je me souviens. Bon, maintenant que j'ai placé quelques anciens articles, revenons au film, que mine de rien j'attendais. Bah oui, j'ai beau avoir du mal avec le rythme du précédent film du réalisateur, son succès et le fait que les gens soient unanimes, bon, la dernière fois que c'est arrivé c'était pour Dernier train pour Busan, et celui là je l'attendais, et la dernière fois que c'est arrivé sans que je m'attende à quelque chose de superbe, c'était Zootopie, vu de comme par hasard 1 an jour pour jour avant Your Name, promis, j'arrête de m'auto-promouvoir façon présentateur télé, mais la date est importante, car c'est avec les images de commémoration du 11 mars 2011 au Japon que je suis allé le voir. Et il y a une répercussion de cette catastrophe dans ce film, re-promis je vais tâcher de ne pas trop en révéler, car ça peut gâcher l'expérience. Sachez désormais qu'ici, pas de soucis de rythme, pas de soucis de technique, rien à signaler, c'est somptueux et oui, Your Name est un film qui m'a scotché, un film m'ayant marqué, un film à voir et à posséder dès sa sortie en BluRay (ou DVD), mais voyons la bande annonce, en VF, je n'ai pu voir le film que de cette manière.

Vidéo de EUROZOOM.

Le film est composé de 2 parties, vers le milieu, un événement va tout remettre en cause, faire passer le récit d'une comédie presque romantique, au drame pur et simple.

Donc l'histoire, une comète va frôler la Terre, et c'est rare, pensez vous, 1 fois tous les 1200 ans, le spectacle introductif nous montre certainement cette comète ou un bout du moins, transpercer le ciel. Puis rien, on découvre Mitsuya, ah non, en fait ça y est, ça me revient, tel un anime épisodique donc, nous avons un opening, RADWIMPS voit ses titres utilisés par le film, et cette belle pop rend bien, bon point, la chanson est sous titrée et surtout pas redoublée, ouf. On découvre nos deux personnages principaux, Taki et Mitsuya donc, le citadin et la montagnarde, purée, c'est un peu mal dit, mais nos deux adolescents ont le même âge, 17 ans, et par un élément fantastique, ils vont échanger leurs corps le temps d'une journée, ceci plusieurs fois par semaine. On ne comprend pas bien pourquoi la jeune fille se tient la poitrine ainsi, avant que le lendemain, on comprenne qu'elle n'était pas elle même, elle était bizarre, mal coiffée, presque agressive. Ainsi le début se concentre sur la ville paisible de Matsuya, où l'on devine qu'elle a des soucis avec son papa qui brigue un autre mandat pour être maire, on voit sa mamie, qui l'élève elle et sa petite sœur, et sachez, si vous êtes curieux, que l'on saura comment les femmes de la famille en sont venues à s'éloigner du père (la séquence est magnifique, façon crayonné, ouch).

Ensuite on découvre l'univers de Taki, jeune tokyoïte, qui lui aussi voit sa vie chamboulée si j'ose dire par le côté féminin que lui donne Matsuya. On voit à travers ce début de film, les différence entre citadins et provinciaux, je sais pas si on dit provinciaux pour la Japon, mais je m'en fous. Ils bossent, parlent de mode, se retrouvent dans une ville immense sans en voir ses beautés. Oui, car Matsuya (dans le corps de Taki), va admirer cette ville dont elle rêve, elle n'aime pas sa campagne ennuyeuse, malgré les efforts de ses amis. Il faut dire qu'elle a la charge d'un lourd héritage familial, sorte de gardienne du temple et d'un savoir faire, à travers les nattes de tissu ou l'élaboration d'un certain type de saké (alcool de riz).

Dès lors les 2 adolescents vont établir un code de conduite, et Taki ne pourra s'empêcher de tripoter les seins de Matsuya à chaque réveil, un running gag pas si lourd qu'il n'y paraît, apportant une touche d'humour faisant rire, pire, la dernière fois que nous verrons ce gag, ce sera signe d'espoir, mais je n'en dis pas plus. Donc les deux jeunes écrivent un journal de bord, pour que le lendemain, lors de la récupération du corps, ils ne soient pas perdus. Matsuya va aider Taki a se rapprocher d'une jolie femme à son travail (qu'il effectue après les cours) et Taki permettra à la jeune fille d'être moins moquée par ses camarades les plus rebelles. Euh, oui, en fait le scénario va plus loin après, mais comme je l'ai dit au tout début, ce serait du gâchis, et en plus le film tourne a ce moment précis, où Taki décide d'aller rencontrer Matsuya.

Donc, niveau technique, bah c'est superbe, même si j'avoue trouver Hosoda ou Hara plus beaux, ça reste somptueux, chaque décor est magnifique, et la comète dans le ciel est un régal pour les yeux niveau couleur. Les ambiances de la campagne (paisible) et de la ville (grouillante de vie) sont bien retranscrites, la musique de RADWIMPS colle bien au film, même si par moment je la trouve un poil trop larmoyante dans son chant. L'animation est excellente aussi, rien à redire là dessus. Les personnages sont ultra attachants, trop même, et on arrive bien à voir la différence de posture en fonction des personnages. La VF se démerde bien je trouve, même si je pense que la VO doit lui être supérieure. Quand au début Matsuya, dans le corps de Taki, emploie le féminin devant ses amis, ça donne un joli décalage je trouve.

Enfin la réalisation est parfaite, servie par un scénario pourtant alambiqué, Makoto Shinkai assure, il faut dire qu'il est aussi le scénariste et connait son histoire, heureusement, car entre les "switch" si j'ose dire, il y a déjà de quoi se perdre, mais après la première moitié, c'est encore plus impressionnant comment tout s'assemble. D'ailleurs, un peu avant la moitié, on a droit encore à une chanson, faisant croire à un ending, c'est assez perturbant je trouve, on a l'impression que le film va s'arrêter mais non. La fin est superbe, et que dire, argh, difficile d'en parler sans tout révéler. Mais il existe des scènes d'une violence forte sur la fin (il n'y a pas de sang ne paniquez pas non plus), où l'on constate l'influence du tsunami de 2011 au Japon, c'est bluffant et choquant en même temps. Je ne citerai pas non plus le truc le plus ouf du film, vous le constaterez par vous même.

Sur le cul (ça va j'étais assis), voilà, une claque sur les fesses, ou dans la tronche, ce film est superbe esthétiquement parlant, mais en plus son histoire drôle et niaise au début, se transforme en véritable course à partir de la moitié, presque virant au drame, on repense aux gens disant que c'est joli, mais en fait euh non, argh, c'est pénible de ne pas pouvoir en parler ouvertement. La musique est sympa, bon, je n'adore pas non plus, mais j'avoue que je vais quand même me laisser tenter par l'OST de RADWIMPS car mine de rien, de connaître les paroles, ça ajoute un plus. Personnages attachants, histoire superbement bien écrite et mise en image, ce film mérite son succès, Makoto Shinkai fait parti de cette vague de réalisateur japonais ayant un talent monstre (tout comme Hosoda ou Hara), j'ai déjà hâte de voir son prochain film. En tous les cas, voilà un film à ne pas louper, et à acheter dès sa sortie en BluRay ou DVD. J'ai adoré et n'ai pas vu passer l'heure cinquante, superbe.

@+

Le ticket.

Le ticket.

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