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Cultivons la curiosité

Drive

Le BluRay.

Le BluRay.

Entamons donc, si vous le permettez (même si vous ne le permettez pas), une semaine spéciale film, que je juge culte, ou à voir au moins une fois. Drive avait fait grand bruit lors de sa pré-sortie en 2011, avant première à Cannes, rien que ça, et prix de la mise en scène lors de ce festival, et devant tout ce tintouin, on pouvait se poser des questions sur la vraie qualité du film de Nicolas Winding Refn. Pourtant, devant tant de critiques aussi positives, il me fallait le voir. Pour l'anecdote, sachez que j'aurai dû débuter le blog avec ce film, que j'avais vu 2 semaines avant de lancer ASHOU, mais devant ma difficulté à bien écrire une chronique, j'ai laissé pisser, car oui, le film en vaut la chandelle (expression de merde, en plus le contexte ne permet pas de la sortir normalement mais je le fais quand même). Une bande son du tonnerre, un acteur principal réputé pour son physique (Ryan Gosling) et qui, à l'instar de l'autre Ryan (Reynolds) dans Buried est exceptionnel, des courses poursuites courtes mais intenses (comme ma.... rien du tout en fait), voyons la bande annonce, je ne sais plus si je l'ai vu en VF par contre, mais là, pour cette chronique, je l'ai vu en VOSTFr, et c'est trop du ballon.

Vidéo de SortiesCineBlogFr.

Bidule est un pilote hors pair, bah oui, bidule, on ne connaîtra jamais son nom ou prénom, donc on suit un pilote balèze, il offre ses services de chauffeur, pendant 5 minutes, il conduit et aide les malfrats à s'échapper, après ce délai, il les abandonne, il ne porte pas d'arme et ne participe pas au braquage. Ryan Gosling interprète un homme taciturne, mais cachant à la fois un grand cœur, tout comme il est capable d'une extrême violence. Le film varie entre film de braquage, de mafieux, de course poursuite (le réalisateur cite ouvertement Bullit), mais aussi le film gore, certains passages étant juteux (mais ultra brefs). En parallèle, notre héros est à la fois mécanicien dans la casse de Shannon (Bryan Cranston), mais aussi cascadeur pour le cinéma, Shannon fournissant les autos. Le rêve des deux compères (si j'ose dire) est de se lancer dans le Nascar, seulement il manque les sous, et c'est pourquoi le chef du chauffeur demande à un mafieux de lui avancer des ronds. Un jeu dangereux auquel s'est déjà frotté (et piqué) Shannon, seulement il est sûr des qualités de son poulain.

En même temps, notre héros va rencontrer une mère de famille, qui semble célibataire au début, et il va l'aider, ainsi, au fil du temps, une amourette va se construire entre les deux voisins, histoire qui tournera court quand Standard (on croirait le titre d'un album de SCANDAL) sort de prison. Évidemment ce dernier a des dettes qu'il a cumulées en taule, et doit les rembourser, résultat notre chauffeur au grand cœur qui n'a jamais peur de rien (euh, j'ai déjà entendu ça quelque part non, une série des années 70 avec une Gran Torino rouge il me semble), donc notre chauffeur va l'aider, pour assurer la sécurité de la famille de Standard. Quitte à faire le coup pour pas un rond. Le casse va mal tourner et notre héros va devoir s'investir pour ne pas se faire tuer, tout en protégeant la famille voisine.

Bon, j'ai mal expliqué le scénario, mais il est bien conçu, on voit un peu venir les pièges, mais on dirait que le réalisateur fait exprès d'offrir des indices aux téléspectateurs. La scène du début avec la course poursuite est sublime, dans une L.A. sombre, le jeu de cache cache avec la police est bluffant, et la façon de se débarrasser des flics est astucieuse. Après s'ensuit un début d'histoire d'amour, mais pas offerte de façon lourde comme dans Baby Driver (qui lui pique le scénario au passage), non, ici ça se fait naturellement et pas en une discussion d'un soir dans un lavomatic, enfin, je ne reviendrai pas sur le dernier film d'Edgar Wright tant celui ci m'a déçu. On arrive à s'attacher aux personnages, même à Standard qui pourtant récupère sa femme et empêche notre héros de vivre dans le bonheur, car l'ancien prisonnier veut tout faire pour se racheter, pour protéger sa famille, il n'a juste pas de chance quand la prison le rattrape. Ryan Gosling arrive à donner une âme charismatique à ce chauffeur dont on ignore le nom, en parlant très peu finalement, ceci est balèze. Carey Mulligan est aussi exceptionnelle dans le rôle de la mère de famille partagée entre deux hommes et qui va découvrir la violence dont ils sont capables, surtout dans l'ascenseur avec le chauffeur, une scène d'une intensité excellente, marquant les slips, et dont la débauche de violence est elle aussi à la hauteur.

Niveau réalisation, je n'y connais pas grand chose, mais Winding Refn arrive à rendre ses personnages attachants sans dialogues chiants, il modifie la lumière comme ça, d'un coup (scène de l'ascenseur encore), et offre des plans dingues, la course poursuite rendant hommage à Bullit est certes plus courtes que dans le film de 1968, mais elle n'en reste pas moins intense. Dans les scènes de combats (le motel notamment), on retrouve un peu de Scarface, si, avec l'attaque à travers la vitre, en tout cas j'ai revu le film de Brian De Palma là. Enfin, vous avez pigé, c'est propre, lisible, prenant, excellent quoi.

Surtout que le film est en plus mis en musique par le français Kavinski, dont la musique électro porte les images, ça sonne années 80 je trouve, mais ce son à la fois doux et puissant (qu'est ce que je peux dire comme conneries c'est fou) va à ravir à l'esthétique de Winding Refn je trouve. Tellement que j'ai acheté l'OST (le score, la bande son quoi) juste après avoir vu le film. Les musiques offrent une identité supplémentaire au film, rendant le tout harmonieux et excellent donc.

Comment dire, je n'arrive pas à voir de fausses notes ici, pas un défaut dans le scénario, peut-être prévisible, mais je pense que c'est volontaire, ni même le rythme un peu mou par moment, ça correspond parfaitement au personnage du chauffeur, allez, si, la fin, de comme par hasard, mais je ne veux pas vous la révéler, mais c'est vrai que c'est peut-être un peu too much. En tout cas voilà un film à voir et même à posséder en BluRay si possible, c'est bien joué, bien réalisé, bien mis en musique, pas le film parfait, mais un excellent film c'est sûr, j'adore.

@+

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