Rage of Bahamut : Genesis

Bon, je ne vous saoule pas avec le fait que j'ai eu cet anime grâce à la collection que je suis depuis un bail, et voyons donc de quoi il retourne. Déjà c'est inspiré d'un jeu de... cartes, oki, ouais, pourquoi pas. Sur fond d'heroic fantasy, on croisera même un personnage historique français, excusez du peu. Réalisée par Keiichi Satou, animée par le studio MAPPA (comme les gants pour la vaisselle), cette série se compose de 13 épisodes, dont un spécial, mais genre vraiment spécial, nous y reviendrons. D'une durée de 22 minutes environ. Mais alors ça raconte quoi? Dans un monde imaginaire, deux amis chasseurs de prime se tirent la bourre, non, en fait Favaro est plutôt poursuivit par Kaisar, ce dernier lui vouant une haine dont on ne comprend pas les enjeux au tout début. On a juste l'impression de voir deux amis qui se chamaillent alors que c'est un peu plus profond que cela. Et ils vont rencontrer Amira, une jeune femme un peu bizarre, qui semble avoir deux personnalités. Elle cherche à atteindre Helheim, et possède par moment une force.... démoniaque. Enfin bon, regardons l'opening, qui réveille pas mal et on en recause.

En fait c'est Favaro qui va se retrouver, à travers un petit mensonge, à accompagner Amira à Helheim, sans savoir où cela se situe. Il sera d'ailleurs changé en partie en démon par la jeune femme, scellant ce pacte. Un voyage qui les fera passer par pas mal d'endroits aussi beaux que dangereux. Il est marrant de voir comment les chemins de Kaisar et Favaro se croiseront, surtout dans le village maudit de la nécromancienne, qui rejoindra le groupe de façon bizarre, une fille zombie nécromancienne que Kaisar a épargné. Ce dernier cherche à laver l'honneur de sa famille, sali par le vol d'un trésor alors que le papa de Kaisar était chargé de le protéger, et ce sera le père de Favaro le responsable, du moins c'est ce que l'on croit au début.

Comme vous pouvez le voir, le scénario est plutôt bien conçu. Hein? Vous ne pouvez pas le voir car j'explique mal? Ah oui, mais attendez, je n'ai pas encore parlé des dieux et des démons, ni de Bahamut et encore moins des chevaliers d'Orléans menés par Jeanne D'Arc. Là vous allez être paumé donc. En effet, Amira est en partie démon et a volé la clé des dieux, qui permet de conserver Bahamut, un dragon immense et aimant la destruction, endormi. On devine que les démons ne rêvent que du réveil de celui ci pour semer le chaos. Alors que pourtant l'histoire nous dit que les dieux et les démons se sont liés contre Bahamut pour l'endormir, en effet, le dragon était tellement puissant qu'il menaçait les cieux et les enfers.

Je sais, j'explique pas super bien, mais le tout est bien mis en images et surtout parfaitement compréhensible. De plus, les images du début sont sublimes, avec cette bataille des entités contre Bahamut, qui prend la forme presque d'un Kaiju Eiga, vous savez, les films façon Gojira? Putain, mais en plus on y discerne une violente allusion aux Final Fantasy, ou je dis une connerie. Avec les invocations notamment, ces monstres gigantesques et surpuissants, argh, c'est magnifique quoi, surtout que je ne sais pas si c'est le côté époque féodale européenne dans le design aussi bien des personnages que des lieux traversés, mais on sent l'inspiration RPG je trouve. Le pont du début fait penser soit à The legend of Zelda : Twilight Princess ou ICO (au choix), l'idée des chevaliers, de la royauté, tout renvoie au temps des croisades quoi. Encore plus quand l'armée d'Orléans est citée, puis montrée, et que l'on voit Jeanne D'Arc, soutenue par l'ange Michael. Ah lalala, c'est ouf quand même.

Car oui, les personnages sont plutôt nombreux, mais les principaux sont hyper attachant, même Kaisar qui ressemble au héros de Redline, du moins je trouve. Niveau perso secondaire, le dieu qui paye les chasseurs de prime et son "canard" sont tout aussi excellents, en plus à la fin le canard va vous surprendre, moi je me suis marré comme une barrique en tout cas. Puis il y a les dieux, disons plutôt les anges, dont les apparitions auprès des humains sont mystiques. Et les démons. Alors que comme un con je croyais que Satan avait plusieurs noms, ici, Belzébuth, Lucifer et je sais plus quel autre nom, sont des personnages à part entière. Ah, et je vous cite pas l'espèce de fille aux formes généreuses à moitié à poil qui se prend pour une chienne et se promène avec 2 marionnettes possédants leurs propres personnalités, le perso semble être là pour faire jouir les otakus je pense. Pourtant les marionnettes/peluches sont hilarantes car ce qu'elles disent n'a rien à voir avec leur côté mignon. Enfin bon. Ah, il y a le roi aussi, qui cherche la reconnaissance des dieux et des anges, et qui va se vénère méchant quand Michael va l'humilier, il fera cramer Jeanne pour la cause, provocant un évènement assez dramatique. Enfin, je vais éviter de tout vous révéler quand même.

Donc oui, parlons de l'épisode spécial. L'épisode 6.5. L'épisode qui ne sert à rien. C'est un résumé des 6 premiers épisodes. Voilà. Spécial comme épisode. En plus il coupe un épisode triple, dont le tout premier s'achevait sur un cliffangher. Super. Et derrière tu te tapes cet épisode spécial. Enfin bon, heureusement on peut zapper celui ci, mais lors de la diffusion au Japon, les téléspectateurs ont juste perdu leur temps. Mais si on oublie ce truc, le reste est nickel. Enfin nickel. J'ai constaté quelques flemmes sur la fin de la série, des personnages moins bien dessinés, et si je le remarque c'est que c'est flagrant, surtout quand Amira, Favaro et Kaisar rencontre ce dragon immense, oki, le fond est sublime avec une belle image de synthèse, mais les personnages sont dégueulasses. Dommage surtout que l'animation et le chara design étaient au niveau, un très haut niveau, tout le long de l'anime. Je ne vous parle pas des épisodes finaux, chargés en action et scènes iconiques de ouf, du grand spectacle.

Sans atteindre la perfection d'un Parasite, cet anime s'en sort bien, étant prenant de A à Z, sauf dans son épisode 6.5 ridicule. Les doubleurs en VO sont excellents, l'histoire est bien écrite et ne perd jamais le téléspectateur. Techniquement c'est très beau, sauf sur certains passages, mais on pardonne car ces passages sont peu nombreux au final. Même si j'ai beaucoup de mal avec le design de Favaro, le chara design est très bon, varié, et les personnages sont ultra attachant. Il subsiste une dose d'humour sympathique et les scènes d'action sont dingues, surtout sur la fin. Un anime que je vous conseille, encore plus si vous aimez les Jeux Vidéo, notamment RPG, à voir j'estime, au moins une fois, j'ai passer un bon moment devant et au final j'ai bien aimé, assez pour ne pas revendre ce coffret.

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