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Cultivons la curiosité

Final Fantasy : Les créatures de l'esprit.

Le DVD.

Le DVD.

Nous allons voir un film qui a bouleversé le monde du cinéma, et a impliqué une réflexion sur l'avenir des acteurs, car quand il s'engage sur un gros projet de sortir un Final Fantasy au cinéma, Squaresoft ne s'attend pas à essuyer un tel échec. Qui fera fermer à court terme le studio de Hawaii il me semble, raah j'ai un doute, le nom est Square Pictures, ça c'est sûr, enfin bon, la production chaotique qui demandait toujours plus de budget a eu raison de la firme cinéma créée pour l'occasion par Squaresoft, pire, à moyen terme ce gouffre financier forcera Squaresoft à s'allier avec son ennemi de toujours, Enix. J'ai eu l'occasion de le voir au cinéma à sa sortie, et autant vous dire que la claque reçue fût immense, il faut dire qu'en Europe nous n'avons pas encore Final Fantasy X sur la nouvelle PLayStation 2 de Sony, et que donc en terme de cinématiques, FFIX est magnifique, mais à mille lieux de ce film.

Car ce qui fit débat, c'est cette idée de n'avoir aucun acteur réel, en prise de vue réelle on va dire, tout en image de synthèse (d'où son coût impressionnant), ce film est une performance qui aujourd'hui encore bluffe. Sisi, je vous assure, oki, les personnages sont un peu raides, mais les expressions des visages, les jeux de lumière, tout impressionne. Il est marrant de voir qu'il y a 15 ans ça gueulait et qu'à côté ça s'extasiait devant le Gollum du Seigneur des anneaux... enfin bon, on regarde la bande annonce. J'ai vu ce film en VF et en VO.

Bande annonce VF, vidéo de Sony Picture At Home FR.

S'inspirant franchement de la sage vidéoludique, la première erreur fut de choisir un univers de science fiction, l'histoire se déroule en 2065 et l'humanité est contrainte de se protéger dans des villes avec bouclier énergétique car des spectres extra-terrestres dangereux et quasiment invisible en ont après l'humanité. Deux scientifiques, Aki et Sid cherchent des esprits, au nombre de huit, ils permettraient de sauver la planète bleue. Voulant plaire à un public étasunien, le scénario va franchement lorgner du côté de Alien, ce qui lui vaudra pas mal de critique à ce sujet. Pire, si le grand public ne voit dans cette histoire qu'un pompage de la saga initiée par Ridley Scott, le fan des jeux vidéo ne retrouve pas son univers médiéval ou steampunk des FFVII et FFIX, ni de héros boutonneux comme dans FFVIII, bref, le fan des jeux est lui aussi perdu, voyant dans le doublage de Ben Affleck un crachat à leur figure, je pige pas bien mais bon, passons, ce sont des fans un peu cons, et on verra ce que fera Square en cherchant à leur plaire, le très beau Advent children qui pourtant chie ouvertement sur un jeu qui permit à l'Europe de s'ouvrir aux RPGs. Mais ceci j'y reviendrai dans une autre chronique.

Alors, en quoi ce film est-il culte pour moi? Déjà l'histoire, l'idée de se mettre en quête d'une quantité précises d'esprits, le rapport entre les personnages, l'idée de Gaia, l'idée de Gaia qui est juste énorme et quiconque a fait FFVII et sa rivière de la vie ou même Secret of mana, bah ça vous causera forcément. De plus, Hein, euh le général Hein, est un méchant loin, très loin d'être le pas gentil qui est méchant, on saisit sa volonté d'éradiquer ces aliens, ayant payé cher l'invasion de ceux ci, quand il explique chercher à comprendre ce qu'ont ressenti sa femme et sa fille en voyant tout le monde s'écrouler sans raison puis sentir une présence avant de mourir, franchement, une scène puissante qui permet de ressentir une empathie envers ce personnage, oki c'est un connard qui provoque une brèche dans le bouclier de New York pour forcer les décisionnaires à utiliser le canon de Juno euh non, j'ai plus le nom du canon géant qui est dans l'espace, mais il provoquera d'immense dégât.

On peut aussi regretter un manque de rythme, les scènes d'actions compensant mal les scènes calmes qui peuvent saouler, pourtant tout y est juste, et si l'on atteint pas le côté "waouh" d'un film de Michael Bay, les différentes couleurs employées, les effets de lumière notamment, le tout est d'un magnifique ahurissant, marquant même. On y verra aussi une excellente réalisation de SAKAGUCHI Hironobu, le créateur de la sage vidéoludique, comme par exemple le début du film qui voit des étincelles oranges/rouges descendre, alors que la fin verra des étincelles bleues/blanches s'élever, bref, c'est blindé d'astuce de ce genre, impeccable donc.

Peut être un autre soucis étant que au final, l'univers des FF n'est que trop peu cité, pas de Mogs par exemple, pire, en terme de musique, on n'entendra aucune allusion aux travaux de UEMATSU Nobuo, ce qui décevoir les fans. La musique est sympa, assez lyrique, rythmant bien ce que l'on voit à l'écran, mais rien de foufou non plus. Le thème final interprété par Lara Fabian est magnifique par contre (pas comme l'espèce de truc qui suit et qui est beuglé par le groupe japonais l'Arc~en~ciel).

En évitant de trop en révéler, on peut aussi voir le sens du sacrifice pour sauver la planète, fin du CD1 de FFVII pour ceux qui connaissent, proche de la fin de ce film je trouve. Pire, sur certains points on voit en avance, des idées que l'on retrouvera sur FFXIII, l'idée de la SF, les vaisseaux spatiaux, certaines structures m'ont rappelé le début du treizième épisode de la saga, les effets de couleurs aussi, mais peut être que j'extrapole trop et que je vois des trucs inexistant, je ne sais pas.

Mais il y a aussi cette explication assez difficile à encaisser pour le grand public, les aliens ne sont pas là pour buter tout le monde, ils sont justes des spectres qui ont énormément souffert et sont déstabilisés, oui, les méchants qui tuent ne sont pas si méchants, tout est en nuance, entre eux et le général Hein, il n'y a pas de manichéisme, on ne déteste pas les parasites ni même le général, ce qui peut déstabilise un public abreuvé au Coca Cola, nourri au Popcorn et qui kiffe le côté tranchant des Disney ou des films d'action à la con, le méchant est méchant, le gentil est gentil, point barre.

Je vais conclure là donc, c'est un film qui m'avait marqué à sa sortie, peut être plus pour sa prestation graphique que son scénario, pourtant ce dernier est fourni et passionnant, le problème de ce film, au delà d'un manque de rythme, et qu'il a le cul entre deux chaises, le nom FInal Fantasy attirera le public pointu geek (de merde), qui attendra une adaptation fidèle de son jeu vidéo préféré (alors que chaque FF possède un univers différent, ou presque chaque FF). Le grand public sera dérouté par une image, une esthétique qu'il ne connait pas, du coup cherchera à se raccrocher à un truc connu, en l'occurrence la saga Alien, résultat nous avons un film hybride qui décevra les deux parties. Ces deux parties étant stupides (je le dis ouvertement, le grand public est con, le geek aussi), personne n'a cherché à comprendre ce film, s'époumonant à dire que c'est copié sur ci, que Ben Affleck est un mauvais acteur (la jalousie des boutonneux?), que le jeu n'est pas respecté (sérieux? Mais ouvrez les yeux quoi, les thématiques y sont!), au final tout le monde s'accorde à dire que c'est une performance technique, vide de sens, ce qui est faux évidemment, nous avons là un film d'animation encore puissant, même après 15 années, à la thématique écolo, possédant des moments de bravoure, au cast peut être un poil trop axé public américain, mais franchement, quelle claque, quel beauté et surtout quelle belle histoire, émouvante à la fin, pas manichéenne, et dont le final va vous époustoufler non pas par son action frénétique, mais par la beauté des images. Un film à voir impérativement.

@+

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