Bakemonogatari

Surprenant, complexe, beau, atypique, autant de mots décrivant ce que je ressens après avoir regardé cet animé. Composé de 15 épisodes, en fait, selon wikipédia, les 3 derniers épisodes n'ont pas été diffusé à la télé. D'où le 12 épisodes + 3 OAV. En y regardant bien, c'est vrai que l'épisode 12 peut faire une belle conclusion, mais laisse des questions en suspens. Animé par le studio Shaft, c'est l'adaptation du roman de, ah non, du Light Novel de Nisio Isin, illustré par Vofan. Jouant habillement avec les kanjis, l'animé joue pas mal dessus. On y suit un jeune homme Araragi Koyomi, à travers différents "actes" qui se concentrent sur une fille en fait. Mais regardons un des nombreux opening avant toute chose.

Car en fait, au lieu d'être découpé en 15 épisodes, on peut plutôt le voir comme 5 grands arcs, tous se concentrant sur une fille "habitée" ou possédée par un démon à l'apparence animal. Ainsi la première jeune fille croisée sera hantée par le crabe. En fait, je m'aperçois d'une chose, il est extrêmement complexe de vous décrire cet animé sans risquer le spoil, et sans dégouter en fait. Premier point, j'ai essayé de le voir en VOST, j'ai vite du me porter sur une VF de bonne facture tant le récit est complexe, tant le rythme peut aller vite, trop vite pour comprendre ce qu'il se passe à l'écran en suivant l"histoire.

Déjà le style graphique est à la fois magnifique et épuré. Compliqué à décrire, en jeu d'ombre, les décors sont souvent d'une couleur unie, tandis que les personnages possèdent une plus grande palette de couleur. Ce qui n'empêche pas les décors d'être magnifiques et détaillés. Vi, c'est paradoxal je sais, mais c'est une expérience à vivre je trouve. En plus, ça cause énormément, on se retrouve presque en mode contemplatif tant ça cause, et pourtant, comme un bon film de Tarantino, le dialogue parfois insignifiant est passionnant à suivre, il construit les personnages et leurs liens, et les scène durant 5 minutes uniquement en dialogue ne sont pas rares, sans être ennuyeuses.

Si je ne vais pas vous parler du scénario, il n'en reste pas moins passionnant, prenant, bien écrit, que dis-je, magnifiquement écrit même, c'est impressionnant. Ensuite, par moment, on y voit des plans bizarres, avec un fond rouge, bleu ou autre, avec des mots, parfois ce sont des parties de scènes manquantes, ce qui rend la série encore plus étonnante. Certains plans ou cadrages sont bizarres et créent un malaise par moment. Sans être gore, il y a des moments où ça saigne pas mal, je me rappelle cette affrontement face au singe durant lequel les responsable de l'animation s'amusent à changer la couleur principale, ainsi le sans est bleu sur un plan, il devient rose le plan suivant, etc... d'une beauté admirable. Il n'y a pas beaucoup de personnages, mais ceux ci sont assez étudiés pour compenser leurs petits nombres, du régal. L'escargot notamment, qui se verra attribuer 3 épisodes, permet aussi d'approfondir les personnages de Koyomi et Hitagi, avec ce lien qui se créé.

Comme tout animé destiné aux fans, il y a du fan service, à outrance même je dirais, pourtant je le trouve moins vulgaire que dans un Gantz ou Btoooom!, peut être parce que le quatrième mur est souvent rompu, avec des allusions au fait qu'il s'agisse d'un animé, l'humour plus mature que ce que l'on nous propose habituellement, je ne sais pas, bref, c'est frais et ça m'a bien surpris.

En fait, je dois reconnaître un truc, voulant débuter en VOST, j'ai failli lâcher l'animé à cause de sa complexité et de son blabla, je me suis résolu à écouter la VF pour plus facilement comprendre, et fut plus que surpris par celle ci, pas parfaite, mais permettant de comprendre facilement un récit assez complexe. De plus il sera dommage de ne pas savourer ces décors sublime, avec quasiment tout le temps la même voiture blanche avec la même plaque, dupliquée à l'extrême. Bon, le jeu sur les kanjis ravira les japonophiles, les autres comme moi découvriront 2 ou 3 trucs mais oublieront vite. Les openings s'amusent à intégrer des images "live" avec de vrais acteurs. Déroutant.

En fait je fais vite, car en révéler trop serait mauvais, c'est un animé à découvrir, vous pouvez le tenter en VO, mais la VF est plus pratique tout de même, la beauté graphique, la profondeur du récit, des personnages, dans une histoire fantastique offrant du fan service bien intégré et surtout une très belle histoire d'amour, c'est un petit bijou de l'animation japonaise que nous avons là, par moment j'ai pensé au côté dérangeant de Killer7, le jeu de Suda51, vous savez, avec ces décors aux couleurs unis et son univers malsain? Là c'est moins malsain, mais quand la violence se déchaîne on la prend quand même en pleine poire. J'estime qu'il est à voir, en s'accrochant un peu au début car ça déroute franchement, j'ai tellement aimé que je verrai sa suite Nisemonogatari avec plaisir.

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