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Cultivons la curiosité

Minuscule - La vallée des fourmis perdues

Image de senscritique.com.

Image de senscritique.com.

Hélène Giraud et Thomas Szabo ont réalisé ce film d'animation, avec personnages en image de synthèse sur fond de prise de vue réelle, en 2014, d'ailleurs ce film a obtenu le César 2015 de meilleur film d'animation. J'avoue que la bande annonce est kiffante, alors quand j'ai vu que Canal+ à la demande me permettait de la voir grâce au code d'Inod, j'étais content tout plein quoi. Sauf qu'au moment où j'ai voulu le voir, plus de Minuscule, oh merde quoi, chié. Et finalement il est revenu, tel Schwarzy, et donc j'ai pu le voir, d'où cette chronique. Alors, au bout d'une heure trente, que vaut-il? Voyons ça après la bande annonce.

Bande annonce, vidéo de FilmsActu.

Ce film, je l'ai vu en VO, et voilà qui est con de dire ça, car en fait y'a pas de langue, oki, tout juste on repérera des indices indiquant que cela se passe en France, la 2CV immatriculée 06, le billet de 500 Francs, la boîte d'allumettes, pas un seul mots n'est prononcé, même quand dans l'introduction on voit un jeune couple qui va très vite devenir une famille, suite au début des contractions, le couple doit partir en vitesse laissant pas mal de choses de leur pique nique. Dont une boîte de sucre qui va vivre une aventure épique.

Pendant ce temps, d'autres personnages deviennent parents, un couple de coccinelle voit ses petits éclore. D'ailleurs, clin d'œil ou non, la voiture rouge du début que l'on voit de loin (celle du jeune couple) est une New Beetle, soit la nouvelle Coccinelle. Mais passons. Donc après un apprentissage rapide de comment on vole, voilà notre famille embarquée à travers ce monde des insectes. Les bruitages de ville, d'embouteillage, rendent la circulation comique, sans pour autant nous positionner en ville, pas de feux rouge ou autres péages, ici c'est la nature, et ce monde d'insecte s'intègre à la perfection sur les prises de vue réelles. Forcément, a un moment une des petite coccinelle se perd, en se faisant pourchasser par des couillonnes de racailles mouches, avec le gros bruit qui va bien.

Tout ceci sans aucune parole, on verra que les insectes se parlent en sifflant ou en faisant des bruits avec leurs, euh, bouches? Donc on suit la cox perdue, qui va trouver refuge dans la fameuse boîte de sucre. Après une nuit de sommeil, elle constate que les insectes font leur job en prenant un peu tout ce qu'il reste du pique nique humain de la veille. Un joyeux foutoir où les fraises sont portées par des bêtes nettement plus légère que ce fruit. Et c'est là que nous rencontrons les fourmis. Nous passerons le fait qu'elles sont vachement loin de chez elles pour aller chercher des glands et autres feuilles, lorsque nous les voyons pour la première fois nous l'ignorons. Et la chef commande sa petite armée quoi, stop, ne bougez pas, attendez, venez vite y'a de la bonne bouffe, on devine aisément ce qu'elle dit en sifflant.

Le sucre a fait un effet dingue sur la chef fourmi, et du coup, pas de chichi, elle embarque la boite (en fer) avec son armée, à noter qu'en temps que chef, elle commande, mais ne participe pas à la portée. Notre coccinelle se retrouve donc emmenée sans le vouloir par les fourmis. Et le voyage est chaotique, les voir franchir une muraille est hilarant, sauf que forcément, descendre la muraille se passe un peu trop rapidement et attire un lézard. Un putain de lézard quoi. Voir les fourmis trembler des antennes vous fera retenir votre souffle, avec un angle de vue en contre plongée me faisant penser à Godzilla, oui, bon, c'est con, mais le différentiel de taille m'a fait penser à la grosse bébête japonaise. Je spoil, mais le cri de ouf de la coccinelle effrayera le saurien, qui ira se planquer dans sa muraille. Dès lors une amitié sans faille est nait entre Cox et Chef fourmi. Bah oui elles n'ont pas de nom donc je me démerde à trouver comment les nommer.

Ah, et là c'est le drame, le chemin des fourmis noires va croiser les impitoyables fourmis rouges, des grosses connasses qui ne rigolent pas. Chef aura beau donner un morceau de sucre pour le dérangement, il leur faudra fuir, la chef des rouges se sentant insultée on dirait. Une course poursuite passant par la rivière, très éprouvante surtout avec l'apparition d'un brochet, un poiscaille quoi, la pauvre coccinelle étant sous les flots, sauvée in extremis par les fourmis suite à une chaîne fourmiesque, on dit pas fourmiesque? Antesque? J'ai pas le mot. Bon, la boîte a morflé, et les fourmis sont obligées de l'abandonné, non sans prendre des morceaux de sucre, on constate qu'il y a soit une fourmi Musclor, soit une fourmi gourmande, disons fourmi Obélix, qui charge 6 morceaux là où les autres (sauf la chef qui glande rien) en portent 1.

Ah mais merde, je suis en train de vous raconter le film là, alors je vais plus vite, sachez que l'on visitera la fourmilière, et que la reine elle va kiffer le sucre en pondant plein d'œufs. Problème, les fourmis rouges engagent un siège, façon bataille épique du Seigneur des anneaux, avec lance pierres, bombe insecticide, et cure dents acérés. Les noires se défendront, avec l'aide d'une des leur particulièrement intelligente, enfin, sauf quand on voit sa tronche de savant fou quoi, le premier contact avec elle est la tentative de résolution d'un puzzle. Elle possède un merdier monstrueux, et dans se merdier, il y a une boîte d'allumettes et des feux d'artifices. Problème, il n'y a qu'une seule allumette et du coup, bah pas moyen de tout allumer. N'écoutant que son courage Cox part rechercher la boîte d'allumette laissée par le couple du pique nique.

Et je re raconte l'histoire, pardon, mais il se passe tellement de choses que bon. Alors ce film est brillant, sublime, drôle, émouvant, magique. L'intégration des insectes en image de synthèse est excellente, sauf pour la course avec les mouches sur la route, là on voit que c'est faux, mais sinon le reste ça fonctionne. L'affrontement face au crapaud avec la gentille araignée et sa maison de poupée, dans laquelle nous entrons, le retour avec la boîte d'allumette jusqu'au dénouement final, tout est excellent, et on s'aperçoit que l'on vibre pour ces petites bêtes. Petit regret, l'idée du sauvetage de la coccinelle femelle par notre Cox face aux mouches, alors que les fourmis noires galèrent face aux rouges, Cox prend le temps d'affronter les mouches, pas très logique mais bon. Le reste est excellent donc on oublie ce détail (et le fait que les noires ce sont vraiment éloignées de chez elles pour choper des glands quoi!).

Oui, ce film est excellent, j'ai adoré, c'est très bien fait, beau, drôle, émouvant, le tout sans aucune parole, une immense réussite, nous offrant une autre vision de la nature et des insectes. L'inspiration du Seigneur des anneaux à la fin est flagrante, avec le siège de la fourmilière, et voir la coccinelle survoler tout ça vous filera des frissons. Un film à voir absolument. Par contre, comment dire, je n'ai pas envie de le revoir de suite, donc l'achat en DVD sera peut être pour plus tard car ce film doit être dans toute bonne DVDthèque, mais pas dans l'immédiat pour moi. En plus il doit se trouver pas trop cher. À voir absolument.

@+

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