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Cultivons la curiosité

Snoopy et les Peanuts 1953 - 1954

L'intégrale des années 1953 et 1954.

L'intégrale des années 1953 et 1954.

Wooh, revoilà Snoopy, Charlie Brown et Les Peanuts, créé en 1950 par Charles M. Schulz, ce sont des petites histoires en 4 cases (comic strip) nous contant le quotidien d'une bande d'enfants aux personnalités diverses, et qui surtout ont des réflexions de personne adulte. Ce qui donne une sorte de rivalité, je sais pas comment dire, entre le dessin tout en rondeur, tout mignon de Schulz, et cette façon d'aborder le monde terriblement adulte, en parlant psychologie et même philosophie par moment.

Dargaud a mis en vente, depuis quelque temps déjà, cette intégrale (tout n'est pas encore paru), regroupant par paire d'années, donc environ 25 tomes en tout. Pas environ en fait, ce sera 25 tomes (la série a duré 50 ans, un record!). Et si on veut débuter aujourd'hui, c'est vrai que mettre environ 30€ peut faire mal, surtout que les planches du dimanche colorées (une page complète au lieu des 4 cases habituelles) sont disponible à part, partant des années 70 donc avec un Snoopy que l'on reconnaît plus.

Car oui, ici nous sommes encore dans la genèse, les personnages principaux commencent à s'installer, Linus, qui ne parle pas encore mais dont on lit les pensées, Lucy, sa grande sœur, plus grande enquiquineuse du monde, un peu stupide mais imbattable aux dames ou quand il s'agit de faire rebondir une balle. Schroeder, virtuose du piano-jouet aimant Beethoven plus que tout. Patty et Violette, qui adorent martyriser Charlie Brown en lui disant qu'elles organisent une fête et qu'il n'est pas invité. Charlie Brown, persuadé que personne ne l'aime, mauvais au base ball, mauvais au dame, incapable de taper dans un ballon de football américain, mais qui pourtant, malgré quelques passages un peu déprimant, sourit à la vie, relativise même parfois. Il est le personnage principal, même si Snoopy essaie bien de lui voler la vedette. Snoopy n'est pas déclaré comme étant le chien de Charlie Brown, il n'a pas son design qu'on lui connaît, il n'affronte pas encore le Baron rouge, ne fait pas d'imitation, et Woodstock n'est pas encore présent. Pourtant il reste un beagle farceur, aimant les bonbons, à l'ouïe particulièrement fine.

Dans ce volume nous allons découvrir 2 personnages, Pig Pen, signifiant porcherie, un petit garçon aimant se salir, il donne des scènes bien drôles, comme quand il applaudit devant la télé chez Violette et qu'il créée un nuage de poussière, ou alors c'était chez Patty je ne sait plus. Le second nouveau personnage ne restera pas dans le monde des Peanuts (contrairement à Pig Pen), Charlotte Braun, penchant féminin de Charlie Brown, qui parle très fort, elle intervient à la fin de 1954, et heureusement ne restera pas.

Les gags sont parfois délicats à comprendre ou tout simplement pas drôles, car n'en ayant pas la vocation, pour souhaiter un joyeux noël 1954 par exemple. D'autres sont clairement situés trop loin de nos années pour que nous les comprenions correctement, pourtant la forte majorité du temps, ça fonctionne. Les personnages sont très attachants, et on se reconnaitra en eux, forcément. Le livre est assez massif, par contre le format n'est pas hyper pratique je trouve tout en longueur plus qu'en hauteur. Sinon rien à redire.

Pas un indispensable de la BD, pourtant Snoopy & Les Peanuts est un pan d'histoire du neuvième art, lisible aussi bien par de jeunes lecteurs que par leurs parents, lisible par les ados comme les célibataires, par les personnes âgées, bref, par tout le monde, il y a forcément un gag qui fera mouche. Bon, ma génération ayant connue Snoopy dans sa forme définitive sera un peu déboussolée, je vous raconte pas comment j'ai hâte de voir Woodstock, mais il reste intéressant de voir comment se sont construits ces personnages, en plus ça nous parle d'une époque que nous n'avons pas connu, celle des USA d'après guerre. Je repense à cette collection de BD que Charlie Brown possède, sur la première, la seconde guerre mondiale, mais aussi la guerre de Corée, et un autre conflit dont j'ai oublié le nom, et de voir Charlie Brown dire qu'il n'a pas hâte de lire la suite, en sachant que quelques années plus tard ce sera le Vietnam, c'est lourd de sens je trouve. Bref, une BD lisible sous plusieurs niveaux, simple et rigolo ou plus philosophique. Le dessin mignon et le fait qu'il n'y ait que des enfants aidant à faire passer certaines pensées négatives, comme la dépression de Charlie Brown, ou le fait qu'il ne se sente pas aimé. Si vous ne voulez pas trop investir, la BD en couleur des planches du dimanche est disponible pas trop chère, mais après si vous adorez le chien et cette bande de cacahuètes, comme moi, ceci est indispensable dans votre bibliothèque. Un régal à lire, j'adore.

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