All you need is kill - Tomes 1 & 2

À la base, "All you need is kill" est un light novel de SAKURAZAKA Hiroshi. Datant de 2004, l'auteur Japonais avait sorti un texte passé inaperçu en occident. Seulement, en 2014, tout s'accélère, Hollywood s'intéresse au texte, tout comme le milieu des mangas. C'est ainsi OBATA Takeshi qui se retrouve à mettre en image le roman de SAKURAZAKA. Ce dernier avait vu ABe Yoshitoshi sortir des illustrations qui serviront de base au travail du dessinateur de "Death Note".

Mais ce sera surtout la version en film qui fera grand bruit. "Edge of Tomorrow" sera l'adaptation du roman, avec Emily Blunt et Tom Cruise dans les rôles principaux. Le film était prenant, brillant, et un bon divertissement. Pourtant j'entame la lecture de ces deux tomes sans vraiment trop me souvenir de la version sur grand écran. Un avantage qui me permettra de ne pas jouer au jeu des comparaisons.

Donc, des Mimics ont envahi la Terre, ne laissant que peu de terrain à l'humanité pour survivre. Marrant, ces bestioles ressemblent aux Langoliers de Stephen King, mais aussi aux monstres de "Tremors". Enfin bon, là n'est pas le plus intéressant. Le plus sympa, c'est que Kiriya est un trouffion tout ce qu'il y a de plus basique. Il angoisse un peu, demain c'est sa première bataille contre les Mimics, la première fois qu'il va manipuler l'exosquelette contre de vrais ennemis. Seulement, le lendemain, rien ne se passe correctement, et notre héros meurt.

Pour se réveiller la veille de la funeste bataille. Dès lors il va tout revivre, à l'identique. Avant de mourir à nouveau, de façon un peu différente vu qu'il se méfie de ce qui provoqua sa première mort. Notre héros découvre rapidement qu'il est coincé dans une boucle temporelle. Après avoir un peu paniqué, et tout tenter pour s'échapper, en vain, il va se résigner à profiter du savoir qu'il peut obtenir afin de devenir un guerrier redoutable.

Quitte à se passer d'une assistance par ordinateur pour manipuler son exosquelette. Que seuls les meilleurs dirigent ainsi. D'ailleurs, parmi l'élite, Rita Vrataski est exceptionnelle. Malgré sa petite taille elle est capable d'abattre des Mimics sans paraître forcer. Elle est impressionnante et Kiriya va vite attirer son attention sans le vouloir.

Cependant, le héros continuera de se battre seul, d'apprendre de ses erreurs seul, et de s'améliorer seul. Jusqu'au moment où il découvrira que Rita aussi a déjà vécue ça. Dès lors ils seront deux à chercher une solution, à travers les boucles, afin de s'en sortir.

On en apprendra plus sur les Mimics, possédants des êtres capables de former des boucles, donc de remonter le temps, afin de s'assurer de la victoire. On nous expliquera des trucs à propos d'un autre type de Mimic servant d'antenne et de sauvegarde. Ainsi Kiriya sait qu'il lui faudra vaincre ce genre de bête pour sortir de sa boucle. Et ce retour incessant en arrière lui confère toujours plus de facilité sur le champs de bataille. Heureusement, car celui-ci n'est pas toujours le même, donnant de l'imprévu par moment.

Seulement, à la fin, Kiriya est tellement fort que peu importe ses adversaires, il éclate tout le monde. La fin en elle-même est surprenante et pleine d'émotion. Mais avant ça nous aurons vécu ce mélange habile entre "Un jour sans fin" et "Starship Troopers". Voilà ce qu'est "All you need is kill". Un mélange étonnant de ça. On y découvre les adversaires de Kiriya, on en apprend plus sur Rita, et on voit ce petit monde évoluer. Avec un dessin superbe de OBATA.

Même si sur certaines scènes d'action, ce n'est pas trop ça. Je pense à la fin, quand Rita et Kiriya se battent ensemble, c'est beau, mais il y a des passages confus. Il y a aussi cette complexité concernant les aliens, avec le coup des antennes, de la sauvegarde. Bon, on arrive à comprendre, mais par moment c'est un peu confus. Sinon, pour le reste, rien à redire. On dévore les 17 chapitres à une vitesse incroyable, et si, petit regret, je trouve que le passé de Kiriya va trop à l'essentiel, il aurait gagné à être approfondi. Mais d'un autre côté ça permet d'avoir un rythme très bon.

Oui, je parle pour ne rien dire. Ce qu'il faut savoir, c'est que sur un concept intéressant, on obtient un très bon récit de Science-Fiction / Anticipation. Les personnages sont très vite attachants, et même si on regrette certains clichés comme la geek à lunette, ou l'infirmière bonnasse, le reste passe facile. Certaines scènes d'action sont confuses, mais ça ne gêne pas trop je trouve. Surtout que le final est fort en émotion. Au final, on a là une histoire courte et marquante, qui plaira que vous connaissiez le film ou non. J'ai aimé ce mélange entre "Starship Troopers" et "Un jour sans fin", au final rondement mené et passionnant. À lire je pense.

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